Aller au contenu

S’expatrier au Québec : attention au mythe de l’eldorado


Laurent

Messages recommandés

Que pensez-vous de cette analyse ?

Le Québec attire les jeunes français. Un pays accueillant pour les migrants, avec des salaires élevés et un cadre de vie exceptionnel… voilà pour le tableau idyllique de cet eldorado francophone. Mais sur place, la réalité est parfois différente et beaucoup d’expatriés déchantent faute de s’être bien renseignés sur les particularités québécoises avant de partir. Geoffrey Bansard vient justement d’écrire un guide à destination des Français qui veulent s’installer dans la « Belle Province ». Un recueil de conseils pratiques et de témoignages de professionnels installés de l’autre côté de l’Atlantique. Interview avec l’auteur du « Guide Français de l’emploi au Québec ».

On parle souvent du Québec comme d’un nouvel eldorado francophone pour les Français qui souhaitent quitter leur pays. D’où vient ce mythe ?

Le côté nouveau monde fait toujours rêver, les Français sont restés sur des clichés sur le Québec, un pays perçu comme une petite France sur le continent américain. Mais une fois sur place on se rend compte plutôt que ce sont des Américains qui parlent français…

Il y a donc un décalage culturel fort alors qu’on a l’impression que la langue nous rapproche ?

C’est paradoxal, mais le premier décalage c’est effectivement la langue. On se dit au Québec ils parlent français, certes les mots et la grammaire sont les mêmes, mais le sens des mots est parfois différent. Par exemple le terme « éventuellement » en France signifie « peut-être », au Québec ça veut dire « finalement ». C’est typique des incompréhensions qui peuvent naître alors qu’on utilise la même langue. Sans parler de la manière de s’exprimer. Les Français ont tendance à faire des circonvolutions alors que les Québécois, comme les Américains, vont droit au but.

Le côté francophone du Québec attire les Français mais ça ne simplifie pas toujours l’intégration ?

C’est un faux confort de se dire qu’il sera plus simple de s’expatrier au Québec car c’est un environnement où on parle français. Au niveau culturel, je pense qu’il faut laisser nos références à la frontière, la société québécoise est très différente de la nôtre. Nous c’est le foot, eux c’est le hockey…

L’autre mythe sur le Québec consiste à dire qu’ils nous attendent les bras ouverts et qu’on va trouver un job plus facilement qu’en France…

Je ne sais pas si c’est une erreur de le penser ou si le Québec entretient volontairement ce mythe pour des raisons politiques. On ne va pas se le cacher, ils font une grosse campagne à longueur d’année pour attirer des migrants. A tel point qu’il y a un engouement jamais vu sur les PVT (Permis Vacances Travail). Leur nombre a doublé passant de 7000 à 14.000 pour les jeunes de 18 à 35 ans. Il y a une dizaine d’années ces visas s’écoulaient en 7 mois, aujourd’hui en 48h tous les PVT sont distribués.

C’est quand même un pays qui est accueillant pour les migrants, notamment français, qui offre des possibilités de travailler ?

Oui, mais c’est une immigration choisie. Le Québec se tourne vers la main d’oeuvre étrangère quand elle n’arrive pas à pourvoir les postes grâce à ses travailleurs « indigènes ».

Quels sont les secteurs où il est plus facile de trouver un emploi au Québec quand on est Français ?

Les secteurs pénuriques sont l’informatique, la santé et le social. Les travailleurs sociaux sont vraiment très recherchés, il y a du plein emploi on facilite même leurs démarches d’installation. Certains hôpitaux ont également des cellules spécialisées pour accélérer les procédures administratives des infirmières qui souhaitent venir s’installer au Québec : ils font les demandes de visas et accueillent même les conjoints. Une trentaine de métiers sont considérés comme prioritaires, une vingtaine en devenir : par exemple les postes de mécaniciens, les tuyauteurs…Ce qui est très recherché aussi au Québec c’est une double compétence. Par exemple un informaticien spécialisé en finance dont je dresse le portrait dans mon livre.

Pourquoi la double compétence est-elle si recherchée au Québec ?

Comme aux Etats-Unis ou au Canada, les études sont très chères. En France, le système universitaire est beaucoup plus abordable et on peut se permettre de faire plusieurs cursus, d’avoir un double diplôme. Au Québec c’est beaucoup plus rare, on attend d’avoir remboursé son prêt étudiant ou alors on repousse à plus tard, vers 40 ans, quand on a des moyens financiers pour se former à nouveau.

Source

Vos commentaires ?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Au Québec, ce sont des puristes du français, ils défendent la langue et ne comprennent pas pourquoi les Français utilisent des mots anglais au quotidien et dans l’univers professionnel. La loi 101 (la Charte de la langue française) veille à ce que tout soit 100% francophone.

ahahahah c'est une bonne joke, on en reparlera au prochain meeting, ou du party de noel!

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Au Québec, ce sont des puristes du français, ils défendent la langue et ne comprennent pas pourquoi les Français utilisent des mots anglais au quotidien et dans l’univers professionnel. La loi 101 (la Charte de la langue française) veille à ce que tout soit 100% francophone.

ahahahah c'est une bonne joke, on en reparlera au prochain meeting, ou du party de noel!

y a aussi il a cancel, une joke, un drink, bref la liste est trop longue :)

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

La double compétence est recherchée au Québec parce qu'elle va permettre aux patrons de payer un seul salaire à une personne qui fera le travail de deux .... et avec le sourire bien sûr et beaucoup de vaseline. :smile::smile::smile:

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

toi t'es l'fun man, trop hot! au fait tu fly vers quel heure de ta job, tu prend le lift de ton helper?

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

La double compétence est recherchée au Québec parce qu'elle va permettre aux patrons de payer un seul salaire à une personne qui fera le travail de deux .... et avec le sourire bien sûr et beaucoup de vaseline. :smile::smile::smile:

En même temps, personne ne force personne à accepter un emploi...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

ben de toutes façon, étant un immigré sous performant qui est devenu canadien bien trop vite (quasiment du vol même) et que rien ne m'oblige à accepter du travail je compte me mettre sur le bs...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.



×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement