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Nombre record d'entrées dans la profession infirmière


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Nombre record d'entrées dans la profession infirmière

Mise à jour le mardi 22 octobre 2013 à 19 h 18 HAE

Radio-Canada avec La Presse Canadienne

Au Québec, la relève dans la profession infirmière est florissante, selon des statistiques publiées mardi par l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ). Les chiffres sont éloquents : en 2012-2013, l'OIIQ a délivré plus de 3000 permis à des recrues, soit une trentaine de plus que l'année précédente.

Ce nombre record, selon l'OIIQ, illustre une tendance encourageante, d'autant plus que le nombre de nouveaux permis n'avait pas dépassé la barre des 3000 depuis la fin des années 1970.

« Il y a 3000 infirmières qui entrent dans la profession cette année, c'est une tendance depuis deux ans, et c'est une tendance qui va se maintenir et même s'accentuer au cours des prochaines années », se réjouit Lucie Tremblay, présidente de l'Ordre des infirmières et infirmiers du Québec.

Cet afflux d'effectifs est suffisant pour combler le nombre de départs à la retraite. Sur une période de cinq ans, on note une croissance dans 14 dans 17 régions recensées. Cet état de fait éloigne le spectre de pénurie de personnel infirmier, du moins dans la grande région montréalaise. Car, en régions éloignées, la réalité est tout autre.

Croissance de la main-d'oeuvre infirmière sur cinq ans

Ce sont les régions de la couronne de Montréal où on note la plus grande croissance de main-d'oeuvre :

9,7 % dans Lanaudière;

7,6 % dans les Laurentides;

6,9 % en Montérégie.

Par contre, dans les régions éloignées, les effectifs sont à la baisse :

2,9 % pour la Côte-Nord;

2,3 % pour la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine;

1,7 % pour le Bas-Saint-Laurent.

Lucie Tremblay, présidente de l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ)Lucie Tremblay, présidente de l'Ordre des infirmières et des infirmiers du Québec (OIIQ)

Dans une région comme la Gaspésie, la rétention des recrues passe en bonne partie par la formation qui est offerte en région. « Ils ont créé un programme DEC [diplôme d'études collégiales]+BAC [baccalauréat] qui permet aux infirmières de rester sur place, d'aller à l'école, d'avoir une formation universitaire dans leur région. Et, ils restent dans leur région », explique Lucie Tremblay.

Autre remède possible pour remédier aux difficultés éprouvées par les régions et combler l'écart : changer « la norme d'entrée dans la profession » au Québec, insiste Lucie Tremblay. En octobre 2011, l'OIIQ avait lancé l'idée au gouvernement du Québec de rendre obligatoire le baccalauréat en sciences infirmières pour les nouvelles venues dans la profession. Cette suggestion recueille des appuis dans une région comme l'Abitibi-Témiscamingue, mais elle ne fait pas l'unanimité ailleurs dans la province, du côté des cégeps par exemple.

Cette dernière affirme que les infirmières détentrices d'un baccalauréat en sciences infirmières ont plus tendance à rester dans la profession que celles qui détiennent un diplôme d'études collégiales (DEC) en soins infirmiers.

Au Canada, 48 % des infirmières sont bachelières. Au Québec, la proportion d'infirmières bachelières est de 35,5 %, un manque à gagner de presque 13 %.

Toutefois, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ), qui est le regroupement des syndicats de professionnelles en soins infirmiers, soutient que c'est plutôt l'amélioration des conditions de travail des infirmières qui pourraient les retenir dans la profession. La FIQ déplore que 40 % des infirmières travaillent à temps partiel, ce qui rend difficile la stabilisation des équipes de travail, selon les syndicats.

Le regroupement syndical estime que « tant que le réseau de la santé continuera à offrir un nombre aussi élevé de postes à temps partiel aux professionnelles en soins, la présence du personnel d'entreprises privées dans le réseau public restera problématique et le recours aux heures supplémentaires obligatoires continuera d'être la norme plutôt que l'exception ».

Enfin, dans les centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD), trop peu de professionnels de la santé sont dans les étages pour s'occuper des patients, toujours selon la FIQ, qui dit constater une « déshumanisation des conditions de travail de ses membres ».

source : http://www.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2013/10/22/001-infirmieres-statistisques-quebec-record-regions-formation.shtml

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