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Charlie Hebdo par notre blogueur Soulman, auteur de BD


immigrer.com

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Notre blogueur de Québec, Soulman, immigrant français a plusieurs cordes à son arc dont auteur de plusieurs BD publiés en France.

Voici ses réflexions sur l'affaire Charlie Hebdo.

À lire en page d'accueil.

http://www.immigrer.com/blog/soulman/5624-charlie-hebdo

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  • Habitués

Belle analyse et surtout faite et livrée "à froid". Bravo.

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  • Habitués

merci, effectivement je ne voulais vraiment pas parler de ça à chaud.

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  • Habitués

Pourtant, tout petit déjà on apprend dans la cour que cette liberté vient aussi avec des contraintes, des balises, un contexte. On ne va pas dire à un handicapé que sa présence nous dérange, on ne va pas dire à un obèse qu'il est bien trop gros, on ne va pas dire au costaud de la cour qu'on le trouve abruti. Pourquoi ? Pour ne pas blesser, stigmatiser, ou tout simplement se faire défoncer. La liberté d'expression, c'est de pouvoir dire calmement à un enseignant que selon nous sa méthode ne marche pas, que ses cours pourraient être améliorés, de lui proposer des solutions concrètes sans se faire punir. Ce n'est pas d'écrire des insultes sur lui dans les toilettes de l'établissement.

Je n'irai jamais dire à un handicapé que sa présence me dérange, parce qu'elle ne me dérange pas.

Je n'irai jamais dire à un gros qu'il est trop gros parce qu'il ne me dérange pas et que je ne connais pas son histoire personnelle.

Je n'irai pas dire au costaud de la cour ( s'il est abruti) que je le trouve abruti, car effectivement, j'ai peur de me faire taper. Et c'est cette peur que je refuse et qui me met en colère au plus haut point. Si ce costaud abruti est un danger public, je dois alors le laisser continuer simplement parce que j'ai peur? Si ce costaud veut m'imposer sa façon de voir les choses, je n'aurais pas le droit de le dénoncer tout haut parce que je risque des représailles?

Il ne faut pas mésestimer les populations qui ont manifesté leur réprobation face à ces actes. Le sondage Ipsos fait à ce sujet la semaine dernière révèle bien que les gens n'ont pas fait d'amalgames et pensent, entre autres que L’Islam est une religion aussi pacifiste que les autres et le djihadisme est une perversion de cette religion ou que les représentants de l'Islam ont été assez présents dans les médias pour condamner ces attaques et que que ces condamnations ont contribué à améliorer l’image qu'ils ont des musulmans de France.

Ceci dit, c'est clair que la meilleure façon serait de pouvoir échanger calmement de part et d'autre sur ce qui ne fonctionne pas. Mais lorsqu'à un moment, l'une des deux parties commence à devenir violente en paroles, que faire?

En tout cas, merci pour ce beau message.

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  • Habitués

Pourtant, tout petit déjà on apprend dans la cour que cette liberté vient aussi avec des contraintes, des balises, un contexte. On ne va pas dire à un handicapé que sa présence nous dérange, on ne va pas dire à un obèse qu'il est bien trop gros, on ne va pas dire au costaud de la cour qu'on le trouve abruti. Pourquoi ? Pour ne pas blesser, stigmatiser, ou tout simplement se faire défoncer. La liberté d'expression, c'est de pouvoir dire calmement à un enseignant que selon nous sa méthode ne marche pas, que ses cours pourraient être améliorés, de lui proposer des solutions concrètes sans se faire punir. Ce n'est pas d'écrire des insultes sur lui dans les toilettes de l'établissement.

Je n'irai jamais dire à un handicapé que sa présence me dérange, parce qu'elle ne me dérange pas.

Je n'irai jamais dire à un gros qu'il est trop gros parce qu'il ne me dérange pas et que je ne connais pas son histoire personnelle.

Je n'irai pas dire au costaud de la cour ( s'il est abruti) que je le trouve abruti, car effectivement, j'ai peur de me faire taper. Et c'est cette peur que je refuse et qui me met en colère au plus haut point. Si ce costaud abruti est un danger public, je dois alors le laisser continuer simplement parce que j'ai peur? Si ce costaud veut m'imposer sa façon de voir les choses, je n'aurais pas le droit de le dénoncer tout haut parce que je risque des représailles?

Il ne faut pas mésestimer les populations qui ont manifesté leur réprobation face à ces actes. Le sondage Ipsos fait à ce sujet la semaine dernière révèle bien que les gens n'ont pas fait d'amalgames et pensent, entre autres que L’Islam est une religion aussi pacifiste que les autres et le djihadisme est une perversion de cette religion ou que les représentants de l'Islam ont été assez présents dans les médias pour condamner ces attaques et que que ces condamnations ont contribué à améliorer l’image qu'ils ont des musulmans de France.

Ceci dit, c'est clair que la meilleure façon serait de pouvoir échanger calmement de part et d'autre sur ce qui ne fonctionne pas. Mais lorsqu'à un moment, l'une des deux parties commence à devenir violente en paroles, que faire?

En tout cas, merci pour ce beau message.

Tout à fait d'accord avec toi. J'espère que tu avais bien compris que moi non plus, j'irais pas dire à un handicapé ou à un obèse qu'ils me dérangent parce que comme toi ils ne me dérangent absolument pas. J'insistais justement sur cet exemple pour dire que la liberté d'expression peut parfois vite devenir de la méchanceté, et qu'on ne doit pas se réfugier derrière cette "liberté" pour faire mal. Et je citais le contre-exemple de la brute pour montrer que parfois on s'auto-censure pour se protéger soi-même. Ce sont deux exemples opposés pour pointer le fait que soit on considère cette liberté d'expression comme une notion unique et qu'elle permet donc tout, soit on apprend quand même à l'utiliser avec parcimonie. On tolère d'un enfant qu'il dise à voix haute en montrant la caissière "pourquoi la madame elle a une grosse tâche sur le visage ?" parce que c'est son innocence qui l'a fait parler, mais on essaie également de lui expliquer qu'il peut blesser la dame en le disant tout haut. Si on sent que l'enfant le comprend et qu'il le dit pour blesser, on ne doit pas le laisser faire, ce n'est pas de la censure de lui inculquer des valeurs.

Ça revient justement au fond de ce que j'essayais d'expliquer maladroitement dans mon texte. La liberté d'expression est mue par une conviction, un besoin de communiquer et de se positionner, mais elle doit être ciselée par des valeurs, des limites qu'on se fixe par rapport à l'impact de nos propos sur autrui. Et c'est là qu'entre la confusion, on a pas tous les mêmes valeurs, et on va donc tolérer certaines choses au nom de la liberté d'expression parce qu'elles nous rejoignent et en refuser d'autres parce qu'elles ne vont pas dans notre sens.

C'est un paradoxe difficile, voire impossible à résoudre.

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  • Habitués

Salut,

très beau billet et bien pensé, même cherrybee a vu juste. Pour avoir une idée sur ce que je vais écrire, je suis un musulman qui vit en Algérie, et pour vous dire je n'aime pas charlie hébdo ni les journaux qui lui ressemblent, caricaturer les prophètes c'est insulter toutes les religions.

Je m'explique, quand vous caricaturez Adam, vous insultez toutes les religions, quand vous caricaturez Moise, vous insultez toutes les religions, quand vous caricaturez Jésus, vous insultez les chrétiens et les musulmans et quand vous caricaturez Mohamed (QSSSL), vous insultez les musulmans. Quelqu'un qui s'en prend à la religion est normalement une personne athée, ça ne lui donne pas le droit d'ironiser, voir insulter les croyances des autres. En quoi les caricatures des prophètes ou des religions aide-t-il la liberté d'expression ? C'est une excuse pour ouvrir le feu sur autrui, on a tous regardé ces attentas sur l'éditorial, mais ce qui a suivi dans les rues, les bagarres et les échauffourées dans les ghettos et les banlieues ne sera jamais communiqué.

Cette liberté d'expression, je vais la résumer en deux exemples, le premier concerne le film "EXODUS" de ridley scott, a eu un écho considérable après son interdiction au Maroc, aux E.A.U et en Egypte, mais le film "king of sands", dont le réalisateur est sous la menace d'une fetwa de mort, on ne le trouve nulle part, même pas dans cette chère France, mère patrie de la liberté.

Mon dernier mot, tout tourne autour de l'argent, l'attentat comporte beaucoup de fautes et de bizarreries, mais ce qui est encore plus bizarre dans cette affaire, ce sont les événements qui ont on précédé l'attentat, déclarations, livres, reportages débats...etc..

Je me suis trompé sur des choses c'est sûr, corrigez-moi, mais je n'aime pas qu'on insulte mes prophètes. Insultez le mort de quelqu'un et vous verrez sa réaction.

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