Aller au contenu

L'Alberta, le Far West de Claude


immigrer.com

Messages recommandés

L'Alberta, le Far West de Claude

 Par Jean-Michel Demetz, publié le , mis à jour à 
"Rien ne laisse entrevoir une vie facile ici. Sur cette terre dure, il faut apprendre à avoir mal."

"Rien ne laisse entrevoir une vie facile ici. Sur cette terre dure, il faut apprendre à avoir mal."

 

Michael Interisano/Design Pic

Voilà quarante ans, Claude Bouvry, un Français d'origine, s'est installé dans une région rurale du sud de l'Alberta, où il élève des bisons et des chevaux. Rencontre avec un rude cow-boy.

Le 4x4 s'arrête à bonne distance et sous le vent. L'homme qui en descend est taiseux mais son long regard panoramique, plein d'amour et de fierté, est suffisamment éloquent .Au loin dans l'immense plaine, les bisons, colosses de chair et de fourrure, n'ont rien remarqué, tout occupés à leur propre pâture. Dans quelques jours, les cow-boys du ranch pousseront certains de ces animaux vers l'enclos, antichambre de l'abattoir. Découpée, leur viande sera aussitôt conditionnée et emballée avant de remplir les containers de la compagnie aérienne Japan Airlines rangés dans l'entrepôt. Quelques heures plus tard, elle sera sur les étals des boucheries de Tokyo. La viande des chevaux, engraissés dans les corrals, s'envole, elle, vers l'Europe ou vers l'Asie centrale. Les marchés ne sont pas près de disparaître: un milliard d'humains raffolent de la chair de cheval. 

Si l'Alberta nourrit le monde, c'est grâce à des éleveurs comme Claude Bouvry. Quarante ans après son arrivée dans la province de l'Ouest, ce Français peut s'enorgueillir du chemin parcouru depuis la ferme paternelle de la Brie. Le voici aujourd'hui propriétaire de milliers d'hectares et à la tête d'un groupe de 100 millions de dollars de chiffre d'affaires. Pas mal pour un petit gars débarqué à Montréal d'un avion à hélice en 1968 avec pour seul viatique son bac en poche ("C'était facile cette année-là") mais bien résolu à conquérir un nouveau monde ("Toute ma génération rêvait d'Amérique"). Le séjour au Québec s'avère peu concluant. Il y demeure cinq ans quand même: "Il faut apprendre à vivre le Québec car les relations y sont compliquées avec les Français, mais, bon, j'ai suffisamment aimé cette province pour y trouver ma femme." 

 
 

Parce qu'à Montréal, il a l'impression d'"être dans une salle d'attente", Claude Bouvry prend la route de l'Ouest. En quête de "paysages de cow-boys et d'Indiens", il passe aux Etats-Unis "sans s'embarrasser de papiers". De son séjour dans les Rocheuses américaines, il retiendra la brutalité d'un milieu où les matraques frappent vite et où presque tous les coups sont permis, mais aussi la générosité d'une mentalité "où l'on te donne ta chance sans te demander d'où tu viens". Lorsqu'on le presse afin de savoir pourquoi il quitte les Etats-Unis pour gagner l'Alberta en 1975, la réponse est sibylline mais glaçante: "C'est pesant d'être Américain ou Français, être Canadien, c'est plus neutre. Un Américain, c'est un Allemand qui a reçu le permis de tuer." 

 

suite et source : http://www.lexpress.fr/emploi/l-alberta-le-far-west-de-claude_1738583.html

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

  • Habitués

Je trouve qu'il est super franc voire limite sur certains points mais c'est bien d'avoir un retour de quelqu'un qui vit dans l'Alberta rurale.

Cependant, il semble que ce monsieur ne soit pas tout blanc :/ (Article en anglais : http://www.cbc.ca/news/canada/calgary/alberta-horse-slaughterhouse-probed-by-rcmp-1.870373

 

En tapant son nom, on ne trouve que des trucs pas très (voire pas du tout) positifs le concernant... Il faut dire qu'il est dans un business qui doit être « flaggé » en permanence par les assocs...

Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

  • En ligne récemment   0 membre est en ligne

    • Aucun utilisateur enregistré regarde cette page.


×
×
  • Créer...
Ouvrir un compte bancaire avant mon départ
© 2024 immigrer.com

Advertisement