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Les premiers mois d'une famille immigrante africaine


sanogoabbc

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Comme promis je viens vous relater mes premières recherches d’emploi.

Je vous explique en trois séquences. D’abord je retracerai nos parcours en emploi jusqu’à ce jour, mon épouse et moi. Ensuite je ferai des observations et enfin je donnerai mon opinion sur ce que nous vivons.

1)      L’EMPLOI

Je rappel que nous sommes deux enseignants du secondaire, mon épouse et moi.

Avant notre arrivée nous savions exactement ce qu’il nous faut faire pour enseigner au Québec et ailleurs au Canada. Nous savions aussi, qu’il y aura une attente relativement longue pour avoir le permis du Québec ou d’autres provinces.

Fort de ces informations que nous avons commencé nos inscriptions à l’ordre des enseignants d’Ontario avant notre départ pour le Canada. Et une fois surplace nous envisagions introduire la demande de permis du Québec, bien que l’enseignement au Québec ne me tente pas, mais mon épouse oui. Ainsi dans l’attente de nos certificats d’inscription de l’ordre des enseignants d’Ontario, nous avons fait le choix de rechercher d’autres emplois.

1er emploi

Deux semaines après notre arrivée, nous avons déposé nos CV dans une vingtaine  structures. Nous avons été appelés chacun par une structure. Mais les horaires rotatifs de travail qu’ils nous proposaient ne nous arrangeaient pas.

Finalement, après deux semaines de recherches infructueuses, je m’inscrits dans une agence de placement. Les agences de placement sont des structures qui ont généralement des postes « d’emplois généraux », qui sont des emplois pour travailleurs non qualifiés. Ce sont généralement des emplois en manufacture.

Je m’inscrits dans deux agences un vendredi matin et le vendredi soir j’ai deux propositions d’emploi pour le lundi matin. Je décide de répondre au plus offrant. Le rendez-vous est pris pour le lundi 27 Février 2017 à 6h30.

Le lundi, une neige abondante met mon bus en retard et j’arrive à l’agence avec cinq (5) minutes de retard. C’était le prétexte tout trouvé par l’agence pour me dire que je venais de rater le post proposé et qu’il fallait accepter un autre boulot : LE DENEIGEMENT.

Nous étions six (6) personnes dans la même situation. Nous avons compris plus tard que l’agence avait rusée avec nous pour nous donner un emploi pénible en lieu e place de l’emploi qu’elle nous avait proposé.

L’agence nous propose d’accepter le déneigement et que dès la fin de ce contrat elle nous donnera un autre boulot permanent plus tranquille. J’ai fait le déneigement une journée et j’ai décliné au soir du premier jour. Vous comprendrez aisément pourquoi.

2ème emploi

Après une semaine d’attente et d’inscription auprès de trois autres agences, je suis placé auprès d’une entreprise de boulangerie-pâtisserie. C’était un travail de nuit, bien payé. Je l’ai fait pendant une semaine et j’ai arrêté. Pour cause : j’habite à Montréal et l’entreprise est situer à Boucherville. Je devais  quitter mon domicile à 16h et rentrer le lendemain à 9h. Je ne voyais plus mes enfants. Ils partaient à l’école et à la garderie entre 7h et 8h et en revenaient entre 17h et 18h. Aussi, mon épouse ne pouvait plus travailler puisqu’elle devait être disponible pour déposer et reprendre les enfants.

3ème emplois

Une autre agence me propose un autre emploi dans un entrepôt d’un super-marché. Un travail très pénible, car il fallait soulever des charges de plus de 20 kg pendant tous la journée. J’ai fait un mois et j’ai arrêté aussi. Pendant ce temps mon épouse travaillait chez un opticien, dans la vente de lunettes.

Le fait que mon épouse travaillait maintenant m’a permis de pouvoir choisir un emploi avec plus de calme.

4ème emploi

L’agence qui m’avait offert l’emploi à la boulangerie me propose un emploi dans une entreprise de fabrication de polystyrène. Elle m’informe, que je corresponds au profil puisque j’ai fait des études de chimie.  

Je me présente au lieu de travail un mercredi soir. C’était un travail de soir. Je commençais à 15h30 min et terminais à minuit. J’ai travaillé pendant trois mois. J’y ai travaillé en tant que commis. Le travail consistait en tout sauf à faire de la chimie. Le travail était trop physique et dans un environnement de gestion des ressources humaines approximative.

Pendant que j’y étais je cherchais toujours un emploi se rapprochant du domaine de l’enseignement.

Le 15 juin 2017, j’ai la proposition d’une agence pour travailler dans une maison de distribution de livres. Je m’informe sur l’entreprise et je trouve que ce boulot me conviendrait plus que celui que j’exerce.

5ème emploi

Depuis le 16 juin, je suis dans cette entreprise de distribution de livres.

Aussi, depuis le 15 juin, mon épouse a été animatrice dans un camp d’été dans l’encadrement des enfants. Elle avait obtenu ce boulot suite à une petite formation de deux semaines et un réseau d’amis.

Ce travail ayant pris fin avec les vacances, elle est actuellement intervenante dans une garderie.

MES OBSERVATIONS

Pendant les trois (3) premiers mois où nous n’avons pas les allocations et aides du gouvernement, nous traversons un moment de pression financière. Cette période est un moment de fragilité et de doute.

-          En tant que nouveaux arrivants qui cherchent un emploi qui n’est pas de son domaine, les gens ne nous proposent que des emplois que tout le monde refuse.

-          Dans ces moments de doute, beaucoup de personnes vous proposeront des reconversions que vous n’avez pas prévues. Nous avons évité de prendre toute décision dans ces moments là.

-          Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.

-          Vous observerez de nombreuses annonces d’emplois sur internet et dans les journaux. Lorsque vous allez déposer vos CV chez un employeur, vous êtes accueilli chaleureusement et avec beaucoup de courtoisie. Certains vous diront que vous n’avez pas d’expérience Canadienne (ce qui est un refus poli). D’autres vous diront de rester à l’écoute pour une période donnée  (de 3 à 15 jours) où vous pourrez être appelé pour entrevue. Et vous n’êtes jamais appelés.

-          Pour un premier emploi, j’observe que la plus part des immigrants (surtout africains) passe par les emplois généraux en manufacture.

-          Le milieu de la manufacture et les entrepôts  sont le premier contact avec l’emploi pour beaucoup d’immigrants africains. Les caractéristiques de ce milieu peuvent conduire à prendre des décisions imprévues dans votre projet d’immigration.                                           Pour un diplômé ou universitaire africain, vous vous retrouverez avec d’autres immigrants qui ont un niveau scolaire inférieur. Certains ont fait le choix de ces emplois. D’autres y ont été contraint pour divers raisons : nouveaux arrivants ; formations inadaptées ; formations fait au Québec et n’ayant pas eu d’emploi…                                          Chacun vous donnera des conseils pour votre intégration selon son expérience et son statut. En général, vous aurez affaire à des personnes qui sont très amers avec le Canada et l’immigration.

-          Je rappelle qu’il faut savoir ce que l’on vient faire au Canada pour résister à certains conseils et histoires de vie.     

MON OPINION

Mon épouse et moi sommes des immigrants africains universitaires et issus de la classe moyenne de notre pays. En gros, nous ressemblons à la majorité des immigrants africains qui arrivent au Canada.

-          Les débuts sont durs et même ceux qui ont réussi vous le diront. Mais pas pire que ce que nous imaginions.

-          Qu’est ce qui nous retient malgré ces moments difficiles ?                                                                    1) Seul l’environnement du travail (temporaire) et le climat (hiver rude) peuvent vous atteindre le moral. Par contre, l’environnement de vie est à des années lumière de notre milieu de vie en Afrique. Notre fils va dans  une école que nous ne pourrons pas lui offrir et qui correspond largement à nos attentes. Nous sommes plus en sécurité et nous voyons l’avenir avec plus de sérénité pour nous et nos enfants. Nous rappelons que nous venons de la Côte d’Ivoire. Pour qui connait nos actualités des quinze dernières années, me comprendra.

2)      Financièrement. Dès nos premiers emplois, nous arrivons à assurer nos besoins minimaux et à payer nos factures. Nous arrivons aisément à combler les besoins de nos parents (vieux) comme nous le faisions quand nous étions en fonction en Afrique. Notre niveau d’épargne est resté presqu’identique que celle du pays.

3)      L’emploi : Nous avons des bonnes perspectives de notre acceptation dans l’ordre des enseignants d’Ontario. Nos amis qui nous ont devancés dans cette démarche ont été acceptés dans les mêmes conditions que nous. Certains sont en fonctions, d’autres en formation.  

-          Bien que mal vu par certains conseillers en emploi, les agences de placements sont plus rapides et plus disponibles pour trouver de l’emploi aux nouveaux arrivants africains que beaucoup d’entreprises.    

 

CONCLUSION

 

Je dirai à tous ceux qui viennent de lire ce témoignage et particulièrement aux futurs immigrants venant d’Afrique, que les débuts peuvent ne pas être faciles, mais l’espoir est grand.  

On pourra passer par beaucoup de sentiments. Mais, il faut avoir ces plans et ses objectifs en tête.

Enfin, il est bon d’écouter tous les conseils, mais il ne faut pas tout expérimenter. Vous aurez besoins d’une grande lucidité.

Pour le moment rien n’est sûr pour nous, mais nous gardons l’espoir et restons ferme sur nos objectifs.        

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il y a 26 minutes, sanogoabbc a dit :

 

Comme promis je viens vous relater mes premières recherches d’emploi.

Je vous explique en trois séquences. D’abord je retracerai nos parcours en emploi jusqu’à ce jour, mon épouse et moi. Ensuite je ferai des observations et enfin je donnerai mon opinion sur ce que nous vivons.

1)      L’EMPLOI

Je rappel que nous sommes deux enseignants du secondaire, mon épouse et moi.

Avant notre arrivée nous savions exactement ce qu’il nous faut faire pour enseigner au Québec et ailleurs au Canada. Nous savions aussi, qu’il y aura une attente relativement longue pour avoir le permis du Québec ou d’autres provinces.

Fort de ces informations que nous avons commencé nos inscriptions à l’ordre des enseignants d’Ontario avant notre départ pour le Canada. Et une fois surplace nous envisagions introduire la demande de permis du Québec, bien que l’enseignement au Québec ne me tente pas, mais mon épouse oui. Ainsi dans l’attente de nos certificats d’inscription de l’ordre des enseignants d’Ontario, nous avons fait le choix de rechercher d’autres emplois.

1er emploi

Deux semaines après notre arrivée, nous avons déposé nos CV dans une vingtaine  structures. Nous avons été appelés chacun par une structure. Mais les horaires rotatifs de travail qu’ils nous proposaient ne nous arrangeaient pas.

Finalement, après deux semaines de recherches infructueuses, je m’inscrits dans une agence de placement. Les agences de placement sont des structures qui ont généralement des postes « d’emplois généraux », qui sont des emplois pour travailleurs non qualifiés. Ce sont généralement des emplois en manufacture.

Je m’inscrits dans deux agences un vendredi matin et le vendredi soir j’ai deux propositions d’emploi pour le lundi matin. Je décide de répondre au plus offrant. Le rendez-vous est pris pour le lundi 27 Février 2017 à 6h30.

Le lundi, une neige abondante met mon bus en retard et j’arrive à l’agence avec cinq (5) minutes de retard. C’était le prétexte tout trouvé par l’agence pour me dire que je venais de rater le post proposé et qu’il fallait accepter un autre boulot : LE DENEIGEMENT.

Nous étions six (6) personnes dans la même situation. Nous avons compris plus tard que l’agence avait rusée avec nous pour nous donner un emploi pénible en lieu e place de l’emploi qu’elle nous avait proposé.

L’agence nous propose d’accepter le déneigement et que dès la fin de ce contrat elle nous donnera un autre boulot permanent plus tranquille. J’ai fait le déneigement une journée et j’ai décliné au soir du premier jour. Vous comprendrez aisément pourquoi.

2ème emploi

Après une semaine d’attente et d’inscription auprès de trois autres agences, je suis placé auprès d’une entreprise de boulangerie-pâtisserie. C’était un travail de nuit, bien payé. Je l’ai fait pendant une semaine et j’ai arrêté. Pour cause : j’habite à Montréal et l’entreprise est situer à Boucherville. Je devais  quitter mon domicile à 16h et rentrer le lendemain à 9h. Je ne voyais plus mes enfants. Ils partaient à l’école et à la garderie entre 7h et 8h et en revenaient entre 17h et 18h. Aussi, mon épouse ne pouvait plus travailler puisqu’elle devait être disponible pour déposer et reprendre les enfants.

3ème emplois

Une autre agence me propose un autre emploi dans un entrepôt d’un super-marché. Un travail très pénible, car il fallait soulever des charges de plus de 20 kg pendant tous la journée. J’ai fait un mois et j’ai arrêté aussi. Pendant ce temps mon épouse travaillait chez un opticien, dans la vente de lunettes.

Le fait que mon épouse travaillait maintenant m’a permis de pouvoir choisir un emploi avec plus de calme.

4ème emploi

L’agence qui m’avait offert l’emploi à la boulangerie me propose un emploi dans une entreprise de fabrication de polystyrène. Elle m’informe, que je corresponds au profil puisque j’ai fait des études de chimie.  

Je me présente au lieu de travail un mercredi soir. C’était un travail de soir. Je commençais à 15h30 min et terminais à minuit. J’ai travaillé pendant trois mois. J’y ai travaillé en tant que commis. Le travail consistait en tout sauf à faire de la chimie. Le travail était trop physique et dans un environnement de gestion des ressources humaines approximative.

Pendant que j’y étais je cherchais toujours un emploi se rapprochant du domaine de l’enseignement.

Le 15 juin 2017, j’ai la proposition d’une agence pour travailler dans une maison de distribution de livres. Je m’informe sur l’entreprise et je trouve que ce boulot me conviendrait plus que celui que j’exerce.

5ème emploi

Depuis le 16 juin, je suis dans cette entreprise de distribution de livres.

Aussi, depuis le 15 juin, mon épouse a été animatrice dans un camp d’été dans l’encadrement des enfants. Elle avait obtenu ce boulot suite à une petite formation de deux semaines et un réseau d’amis.

Ce travail ayant pris fin avec les vacances, elle est actuellement intervenante dans une garderie.

MES OBSERVATIONS

Pendant les trois (3) premiers mois où nous n’avons pas les allocations et aides du gouvernement, nous traversons un moment de pression financière. Cette période est un moment de fragilité et de doute.

-          En tant que nouveaux arrivants qui cherchent un emploi qui n’est pas de son domaine, les gens ne nous proposent que des emplois que tout le monde refuse.

-          Dans ces moments de doute, beaucoup de personnes vous proposeront des reconversions que vous n’avez pas prévues. Nous avons évité de prendre toute décision dans ces moments là.

-          Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.

-          Vous observerez de nombreuses annonces d’emplois sur internet et dans les journaux. Lorsque vous allez déposer vos CV chez un employeur, vous êtes accueilli chaleureusement et avec beaucoup de courtoisie. Certains vous diront que vous n’avez pas d’expérience Canadienne (ce qui est un refus poli). D’autres vous diront de rester à l’écoute pour une période donnée  (de 3 à 15 jours) où vous pourrez être appelé pour entrevue. Et vous n’êtes jamais appelés.

-          Pour un premier emploi, j’observe que la plus part des immigrants (surtout africains) passe par les emplois généraux en manufacture.

-          Le milieu de la manufacture et les entrepôts  sont le premier contact avec l’emploi pour beaucoup d’immigrants africains. Les caractéristiques de ce milieu peuvent conduire à prendre des décisions imprévues dans votre projet d’immigration.                                           Pour un diplômé ou universitaire africain, vous vous retrouverez avec d’autres immigrants qui ont un niveau scolaire inférieur. Certains ont fait le choix de ces emplois. D’autres y ont été contraint pour divers raisons : nouveaux arrivants ; formations inadaptées ; formations fait au Québec et n’ayant pas eu d’emploi…                                          Chacun vous donnera des conseils pour votre intégration selon son expérience et son statut. En général, vous aurez affaire à des personnes qui sont très amers avec le Canada et l’immigration.

-          Je rappelle qu’il faut savoir ce que l’on vient faire au Canada pour résister à certains conseils et histoires de vie.     

MON OPINION

Mon épouse et moi sommes des immigrants africains universitaires et issus de la classe moyenne de notre pays. En gros, nous ressemblons à la majorité des immigrants africains qui arrivent au Canada.

-          Les débuts sont durs et même ceux qui ont réussi vous le diront. Mais pas pire que ce que nous imaginions.

-          Qu’est ce qui nous retient malgré ces moments difficiles ?                                                                    1) Seul l’environnement du travail (temporaire) et le climat (hiver rude) peuvent vous atteindre le moral. Par contre, l’environnement de vie est à des années lumière de notre milieu de vie en Afrique. Notre fils va dans  une école que nous ne pourrons pas lui offrir et qui correspond largement à nos attentes. Nous sommes plus en sécurité et nous voyons l’avenir avec plus de sérénité pour nous et nos enfants. Nous rappelons que nous venons de la Côte d’Ivoire. Pour qui connait nos actualités des quinze dernières années, me comprendra.

2)      Financièrement. Dès nos premiers emplois, nous arrivons à assurer nos besoins minimaux et à payer nos factures. Nous arrivons aisément à combler les besoins de nos parents (vieux) comme nous le faisions quand nous étions en fonction en Afrique. Notre niveau d’épargne est resté presqu’identique que celle du pays.

3)      L’emploi : Nous avons des bonnes perspectives de notre acceptation dans l’ordre des enseignants d’Ontario. Nos amis qui nous ont devancés dans cette démarche ont été acceptés dans les mêmes conditions que nous. Certains sont en fonctions, d’autres en formation.  

-          Bien que mal vu par certains conseillers en emploi, les agences de placements sont plus rapides et plus disponibles pour trouver de l’emploi aux nouveaux arrivants africains que beaucoup d’entreprises.    

 

CONCLUSION

 

Je dirai à tous ceux qui viennent de lire ce témoignage et particulièrement aux futurs immigrants venant d’Afrique, que les débuts peuvent ne pas être faciles, mais l’espoir est grand.  

On pourra passer par beaucoup de sentiments. Mais, il faut avoir ces plans et ses objectifs en tête.

Enfin, il est bon d’écouter tous les conseils, mais il ne faut pas tout expérimenter. Vous aurez besoins d’une grande lucidité.

Pour le moment rien n’est sûr pour nous, mais nous gardons l’espoir et restons ferme sur nos objectifs.        

@sanogoabbc

Merci pour le témoignage et bonne chance mon frère. 

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Comme promis je viens vous relater mes premières recherches d’emploi.
Je vous explique en trois séquences. D’abord je retracerai nos parcours en emploi jusqu’à ce jour, mon épouse et moi. Ensuite je ferai des observations et enfin je donnerai mon opinion sur ce que nous vivons.
1)      L’EMPLOI
Je rappel que nous sommes deux enseignants du secondaire, mon épouse et moi.
Avant notre arrivée nous savions exactement ce qu’il nous faut faire pour enseigner au Québec et ailleurs au Canada. Nous savions aussi, qu’il y aura une attente relativement longue pour avoir le permis du Québec ou d’autres provinces.
Fort de ces informations que nous avons commencé nos inscriptions à l’ordre des enseignants d’Ontario avant notre départ pour le Canada. Et une fois surplace nous envisagions introduire la demande de permis du Québec, bien que l’enseignement au Québec ne me tente pas, mais mon épouse oui. Ainsi dans l’attente de nos certificats d’inscription de l’ordre des enseignants d’Ontario, nous avons fait le choix de rechercher d’autres emplois.
1er emploi
Deux semaines après notre arrivée, nous avons déposé nos CV dans une vingtaine  structures. Nous avons été appelés chacun par une structure. Mais les horaires rotatifs de travail qu’ils nous proposaient ne nous arrangeaient pas.
Finalement, après deux semaines de recherches infructueuses, je m’inscrits dans une agence de placement. Les agences de placement sont des structures qui ont généralement des postes « d’emplois généraux », qui sont des emplois pour travailleurs non qualifiés. Ce sont généralement des emplois en manufacture.
Je m’inscrits dans deux agences un vendredi matin et le vendredi soir j’ai deux propositions d’emploi pour le lundi matin. Je décide de répondre au plus offrant. Le rendez-vous est pris pour le lundi 27 Février 2017 à 6h30.
Le lundi, une neige abondante met mon bus en retard et j’arrive à l’agence avec cinq (5) minutes de retard. C’était le prétexte tout trouvé par l’agence pour me dire que je venais de rater le post proposé et qu’il fallait accepter un autre boulot : LE DENEIGEMENT.
Nous étions six (6) personnes dans la même situation. Nous avons compris plus tard que l’agence avait rusée avec nous pour nous donner un emploi pénible en lieu e place de l’emploi qu’elle nous avait proposé.
L’agence nous propose d’accepter le déneigement et que dès la fin de ce contrat elle nous donnera un autre boulot permanent plus tranquille. J’ai fait le déneigement une journée et j’ai décliné au soir du premier jour. Vous comprendrez aisément pourquoi.
2ème emploi
Après une semaine d’attente et d’inscription auprès de trois autres agences, je suis placé auprès d’une entreprise de boulangerie-pâtisserie. C’était un travail de nuit, bien payé. Je l’ai fait pendant une semaine et j’ai arrêté. Pour cause : j’habite à Montréal et l’entreprise est situer à Boucherville. Je devais  quitter mon domicile à 16h et rentrer le lendemain à 9h. Je ne voyais plus mes enfants. Ils partaient à l’école et à la garderie entre 7h et 8h et en revenaient entre 17h et 18h. Aussi, mon épouse ne pouvait plus travailler puisqu’elle devait être disponible pour déposer et reprendre les enfants.
3ème emplois
Une autre agence me propose un autre emploi dans un entrepôt d’un super-marché. Un travail très pénible, car il fallait soulever des charges de plus de 20 kg pendant tous la journée. J’ai fait un mois et j’ai arrêté aussi. Pendant ce temps mon épouse travaillait chez un opticien, dans la vente de lunettes.
Le fait que mon épouse travaillait maintenant m’a permis de pouvoir choisir un emploi avec plus de calme.
4ème emploi
L’agence qui m’avait offert l’emploi à la boulangerie me propose un emploi dans une entreprise de fabrication de polystyrène. Elle m’informe, que je corresponds au profil puisque j’ai fait des études de chimie.  
Je me présente au lieu de travail un mercredi soir. C’était un travail de soir. Je commençais à 15h30 min et terminais à minuit. J’ai travaillé pendant trois mois. J’y ai travaillé en tant que commis. Le travail consistait en tout sauf à faire de la chimie. Le travail était trop physique et dans un environnement de gestion des ressources humaines approximative.
Pendant que j’y étais je cherchais toujours un emploi se rapprochant du domaine de l’enseignement.
Le 15 juin 2017, j’ai la proposition d’une agence pour travailler dans une maison de distribution de livres. Je m’informe sur l’entreprise et je trouve que ce boulot me conviendrait plus que celui que j’exerce.
5ème emploi
Depuis le 16 juin, je suis dans cette entreprise de distribution de livres.
Aussi, depuis le 15 juin, mon épouse a été animatrice dans un camp d’été dans l’encadrement des enfants. Elle avait obtenu ce boulot suite à une petite formation de deux semaines et un réseau d’amis.
Ce travail ayant pris fin avec les vacances, elle est actuellement intervenante dans une garderie.
MES OBSERVATIONS
Pendant les trois (3) premiers mois où nous n’avons pas les allocations et aides du gouvernement, nous traversons un moment de pression financière. Cette période est un moment de fragilité et de doute.
-          En tant que nouveaux arrivants qui cherchent un emploi qui n’est pas de son domaine, les gens ne nous proposent que des emplois que tout le monde refuse.
-          Dans ces moments de doute, beaucoup de personnes vous proposeront des reconversions que vous n’avez pas prévues. Nous avons évité de prendre toute décision dans ces moments là.
-          Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.
-          Vous observerez de nombreuses annonces d’emplois sur internet et dans les journaux. Lorsque vous allez déposer vos CV chez un employeur, vous êtes accueilli chaleureusement et avec beaucoup de courtoisie. Certains vous diront que vous n’avez pas d’expérience Canadienne (ce qui est un refus poli). D’autres vous diront de rester à l’écoute pour une période donnée  (de 3 à 15 jours) où vous pourrez être appelé pour entrevue. Et vous n’êtes jamais appelés.
-          Pour un premier emploi, j’observe que la plus part des immigrants (surtout africains) passe par les emplois généraux en manufacture.
-          Le milieu de la manufacture et les entrepôts  sont le premier contact avec l’emploi pour beaucoup d’immigrants africains. Les caractéristiques de ce milieu peuvent conduire à prendre des décisions imprévues dans votre projet d’immigration.                                           Pour un diplômé ou universitaire africain, vous vous retrouverez avec d’autres immigrants qui ont un niveau scolaire inférieur. Certains ont fait le choix de ces emplois. D’autres y ont été contraint pour divers raisons : nouveaux arrivants ; formations inadaptées ; formations fait au Québec et n’ayant pas eu d’emploi…                                          Chacun vous donnera des conseils pour votre intégration selon son expérience et son statut. En général, vous aurez affaire à des personnes qui sont très amers avec le Canada et l’immigration.
-          Je rappelle qu’il faut savoir ce que l’on vient faire au Canada pour résister à certains conseils et histoires de vie.     
MON OPINION
Mon épouse et moi sommes des immigrants africains universitaires et issus de la classe moyenne de notre pays. En gros, nous ressemblons à la majorité des immigrants africains qui arrivent au Canada.
-          Les débuts sont durs et même ceux qui ont réussi vous le diront. Mais pas pire que ce que nous imaginions.
-          Qu’est ce qui nous retient malgré ces moments difficiles ?                                                                    1) Seul l’environnement du travail (temporaire) et le climat (hiver rude) peuvent vous atteindre le moral. Par contre, l’environnement de vie est à des années lumière de notre milieu de vie en Afrique. Notre fils va dans  une école que nous ne pourrons pas lui offrir et qui correspond largement à nos attentes. Nous sommes plus en sécurité et nous voyons l’avenir avec plus de sérénité pour nous et nos enfants. Nous rappelons que nous venons de la Côte d’Ivoire. Pour qui connait nos actualités des quinze dernières années, me comprendra.
2)      Financièrement. Dès nos premiers emplois, nous arrivons à assurer nos besoins minimaux et à payer nos factures. Nous arrivons aisément à combler les besoins de nos parents (vieux) comme nous le faisions quand nous étions en fonction en Afrique. Notre niveau d’épargne est resté presqu’identique que celle du pays.
3)      L’emploi : Nous avons des bonnes perspectives de notre acceptation dans l’ordre des enseignants d’Ontario. Nos amis qui nous ont devancés dans cette démarche ont été acceptés dans les mêmes conditions que nous. Certains sont en fonctions, d’autres en formation.  
-          Bien que mal vu par certains conseillers en emploi, les agences de placements sont plus rapides et plus disponibles pour trouver de l’emploi aux nouveaux arrivants africains que beaucoup d’entreprises.    
 
CONCLUSION
 
Je dirai à tous ceux qui viennent de lire ce témoignage et particulièrement aux futurs immigrants venant d’Afrique, que les débuts peuvent ne pas être faciles, mais l’espoir est grand.  
On pourra passer par beaucoup de sentiments. Mais, il faut avoir ces plans et ses objectifs en tête.
Enfin, il est bon d’écouter tous les conseils, mais il ne faut pas tout expérimenter. Vous aurez besoins d’une grande lucidité.
Pour le moment rien n’est sûr pour nous, mais nous gardons l’espoir et restons ferme sur nos objectifs.        

Thanks ! Partage très riche

Envoyé de mon TECNO Camon CX en utilisant application mobile Immigrer.com

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  • Habitués

Merci beaucoup pour ce retour d'expérience très très riches en enseignement. Que le seigneur vous protège et veille sur vous

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Merci beaucoup pour ce retour d'expérience très très riches en enseignement. Que le seigneur vous protège et veille sur vous

Merci.

Envoyé de mon itel it1516 Plus en utilisant application mobile Immigrer.com

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Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.

>>>> C'est différent en Afrique???

 

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  • Habitués
Il y a 2 heures, sanogoabbc a dit :

 

Comme promis je viens vous relater mes premières recherches d’emploi.

Je vous explique en trois séquences. D’abord je retracerai nos parcours en emploi jusqu’à ce jour, mon épouse et moi. Ensuite je ferai des observations et enfin je donnerai mon opinion sur ce que nous vivons.

1)      L’EMPLOI

Je rappel que nous sommes deux enseignants du secondaire, mon épouse et moi.

Avant notre arrivée nous savions exactement ce qu’il nous faut faire pour enseigner au Québec et ailleurs au Canada. Nous savions aussi, qu’il y aura une attente relativement longue pour avoir le permis du Québec ou d’autres provinces.

Fort de ces informations que nous avons commencé nos inscriptions à l’ordre des enseignants d’Ontario avant notre départ pour le Canada. Et une fois surplace nous envisagions introduire la demande de permis du Québec, bien que l’enseignement au Québec ne me tente pas, mais mon épouse oui. Ainsi dans l’attente de nos certificats d’inscription de l’ordre des enseignants d’Ontario, nous avons fait le choix de rechercher d’autres emplois.

1er emploi

Deux semaines après notre arrivée, nous avons déposé nos CV dans une vingtaine  structures. Nous avons été appelés chacun par une structure. Mais les horaires rotatifs de travail qu’ils nous proposaient ne nous arrangeaient pas.

Finalement, après deux semaines de recherches infructueuses, je m’inscrits dans une agence de placement. Les agences de placement sont des structures qui ont généralement des postes « d’emplois généraux », qui sont des emplois pour travailleurs non qualifiés. Ce sont généralement des emplois en manufacture.

Je m’inscrits dans deux agences un vendredi matin et le vendredi soir j’ai deux propositions d’emploi pour le lundi matin. Je décide de répondre au plus offrant. Le rendez-vous est pris pour le lundi 27 Février 2017 à 6h30.

Le lundi, une neige abondante met mon bus en retard et j’arrive à l’agence avec cinq (5) minutes de retard. C’était le prétexte tout trouvé par l’agence pour me dire que je venais de rater le post proposé et qu’il fallait accepter un autre boulot : LE DENEIGEMENT.

Nous étions six (6) personnes dans la même situation. Nous avons compris plus tard que l’agence avait rusée avec nous pour nous donner un emploi pénible en lieu e place de l’emploi qu’elle nous avait proposé.

L’agence nous propose d’accepter le déneigement et que dès la fin de ce contrat elle nous donnera un autre boulot permanent plus tranquille. J’ai fait le déneigement une journée et j’ai décliné au soir du premier jour. Vous comprendrez aisément pourquoi.

2ème emploi

Après une semaine d’attente et d’inscription auprès de trois autres agences, je suis placé auprès d’une entreprise de boulangerie-pâtisserie. C’était un travail de nuit, bien payé. Je l’ai fait pendant une semaine et j’ai arrêté. Pour cause : j’habite à Montréal et l’entreprise est situer à Boucherville. Je devais  quitter mon domicile à 16h et rentrer le lendemain à 9h. Je ne voyais plus mes enfants. Ils partaient à l’école et à la garderie entre 7h et 8h et en revenaient entre 17h et 18h. Aussi, mon épouse ne pouvait plus travailler puisqu’elle devait être disponible pour déposer et reprendre les enfants.

3ème emplois

Une autre agence me propose un autre emploi dans un entrepôt d’un super-marché. Un travail très pénible, car il fallait soulever des charges de plus de 20 kg pendant tous la journée. J’ai fait un mois et j’ai arrêté aussi. Pendant ce temps mon épouse travaillait chez un opticien, dans la vente de lunettes.

Le fait que mon épouse travaillait maintenant m’a permis de pouvoir choisir un emploi avec plus de calme.

4ème emploi

L’agence qui m’avait offert l’emploi à la boulangerie me propose un emploi dans une entreprise de fabrication de polystyrène. Elle m’informe, que je corresponds au profil puisque j’ai fait des études de chimie.  

Je me présente au lieu de travail un mercredi soir. C’était un travail de soir. Je commençais à 15h30 min et terminais à minuit. J’ai travaillé pendant trois mois. J’y ai travaillé en tant que commis. Le travail consistait en tout sauf à faire de la chimie. Le travail était trop physique et dans un environnement de gestion des ressources humaines approximative.

Pendant que j’y étais je cherchais toujours un emploi se rapprochant du domaine de l’enseignement.

Le 15 juin 2017, j’ai la proposition d’une agence pour travailler dans une maison de distribution de livres. Je m’informe sur l’entreprise et je trouve que ce boulot me conviendrait plus que celui que j’exerce.

5ème emploi

Depuis le 16 juin, je suis dans cette entreprise de distribution de livres.

Aussi, depuis le 15 juin, mon épouse a été animatrice dans un camp d’été dans l’encadrement des enfants. Elle avait obtenu ce boulot suite à une petite formation de deux semaines et un réseau d’amis.

Ce travail ayant pris fin avec les vacances, elle est actuellement intervenante dans une garderie.

MES OBSERVATIONS

Pendant les trois (3) premiers mois où nous n’avons pas les allocations et aides du gouvernement, nous traversons un moment de pression financière. Cette période est un moment de fragilité et de doute.

-          En tant que nouveaux arrivants qui cherchent un emploi qui n’est pas de son domaine, les gens ne nous proposent que des emplois que tout le monde refuse.

-          Dans ces moments de doute, beaucoup de personnes vous proposeront des reconversions que vous n’avez pas prévues. Nous avons évité de prendre toute décision dans ces moments là.

-          Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.

-          Vous observerez de nombreuses annonces d’emplois sur internet et dans les journaux. Lorsque vous allez déposer vos CV chez un employeur, vous êtes accueilli chaleureusement et avec beaucoup de courtoisie. Certains vous diront que vous n’avez pas d’expérience Canadienne (ce qui est un refus poli). D’autres vous diront de rester à l’écoute pour une période donnée  (de 3 à 15 jours) où vous pourrez être appelé pour entrevue. Et vous n’êtes jamais appelés.

-          Pour un premier emploi, j’observe que la plus part des immigrants (surtout africains) passe par les emplois généraux en manufacture.

-          Le milieu de la manufacture et les entrepôts  sont le premier contact avec l’emploi pour beaucoup d’immigrants africains. Les caractéristiques de ce milieu peuvent conduire à prendre des décisions imprévues dans votre projet d’immigration.                                           Pour un diplômé ou universitaire africain, vous vous retrouverez avec d’autres immigrants qui ont un niveau scolaire inférieur. Certains ont fait le choix de ces emplois. D’autres y ont été contraint pour divers raisons : nouveaux arrivants ; formations inadaptées ; formations fait au Québec et n’ayant pas eu d’emploi…                                          Chacun vous donnera des conseils pour votre intégration selon son expérience et son statut. En général, vous aurez affaire à des personnes qui sont très amers avec le Canada et l’immigration.

-          Je rappelle qu’il faut savoir ce que l’on vient faire au Canada pour résister à certains conseils et histoires de vie.     

MON OPINION

Mon épouse et moi sommes des immigrants africains universitaires et issus de la classe moyenne de notre pays. En gros, nous ressemblons à la majorité des immigrants africains qui arrivent au Canada.

-          Les débuts sont durs et même ceux qui ont réussi vous le diront. Mais pas pire que ce que nous imaginions.

-          Qu’est ce qui nous retient malgré ces moments difficiles ?                                                                    1) Seul l’environnement du travail (temporaire) et le climat (hiver rude) peuvent vous atteindre le moral. Par contre, l’environnement de vie est à des années lumière de notre milieu de vie en Afrique. Notre fils va dans  une école que nous ne pourrons pas lui offrir et qui correspond largement à nos attentes. Nous sommes plus en sécurité et nous voyons l’avenir avec plus de sérénité pour nous et nos enfants. Nous rappelons que nous venons de la Côte d’Ivoire. Pour qui connait nos actualités des quinze dernières années, me comprendra.

2)      Financièrement. Dès nos premiers emplois, nous arrivons à assurer nos besoins minimaux et à payer nos factures. Nous arrivons aisément à combler les besoins de nos parents (vieux) comme nous le faisions quand nous étions en fonction en Afrique. Notre niveau d’épargne est resté presqu’identique que celle du pays.

3)      L’emploi : Nous avons des bonnes perspectives de notre acceptation dans l’ordre des enseignants d’Ontario. Nos amis qui nous ont devancés dans cette démarche ont été acceptés dans les mêmes conditions que nous. Certains sont en fonctions, d’autres en formation.  

-          Bien que mal vu par certains conseillers en emploi, les agences de placements sont plus rapides et plus disponibles pour trouver de l’emploi aux nouveaux arrivants africains que beaucoup d’entreprises.    

 

CONCLUSION

 

Je dirai à tous ceux qui viennent de lire ce témoignage et particulièrement aux futurs immigrants venant d’Afrique, que les débuts peuvent ne pas être faciles, mais l’espoir est grand.  

On pourra passer par beaucoup de sentiments. Mais, il faut avoir ces plans et ses objectifs en tête.

Enfin, il est bon d’écouter tous les conseils, mais il ne faut pas tout expérimenter. Vous aurez besoins d’une grande lucidité.

Pour le moment rien n’est sûr pour nous, mais nous gardons l’espoir et restons ferme sur nos objectifs.        

Voilà un retour très intéressant, courage et bonne chance pour la suite 

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Boudoir sanogoabbc. 

Merci pour cet edifiant  temoignage.  Tout comme vous Je suis africaine professeur de secondaire de surcroit. Nous Sommes sur le  point de deposer  Notre rp. Nous esperons donc venir au  Quebec au plus  tard  En 2019. Alors  Je me sens tres concerner par votre parcours. Merci. Et Bien de courage pour la suite. Bonne chance.  

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  • Habitués

Merci pour ce témoignage, avec les informations très intéressantes sur les agences de placement (et leurs magouilles).  Manifestement vous êtes des gens "travaillants" et courageux et je vous souhaite d'obtenir des emplois à la hauteur de vos attentes !

Modifié par bencoudonc
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Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.

>>>> C'est différent en Afrique???
 

Oui. En Afrique, il y'a les grands parents, la fille de ménage. Aussi, c'est la communauté constitué des voisins et amis. Tout ceux là sont disponibles pour t'aider à s'occuper de tes enfants. Dès que tu n'es pas disponible, il y'a toujours quelqu'un pour jouer ce rôle. Au Canada ce n'est pas le cas.

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à l’instant, sanogoabbc a dit :


Oui. En Afrique, il y'a les grands parents, la fille de ménage. Aussi, c'est la communauté constitué des voisins et amis. Tout ceux là sont disponibles pour t'aider à s'occuper de tes enfants. Dès que tu n'es pas disponible, il y'a toujours quelqu'un pour jouer ce rôle. Au Canada ce n'est pas le cas.

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Cela peut aussi être le cas ici, mais lorsque on quitte un pays pour un autre on apporte pas toute la famille ni tous les amis du quartier. Donc ce n'est pas typique du Canada.

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Cela peut aussi être le cas ici, mais lorsque on quitte un pays pour un autre on apporte pas toute la famille ni tous les amis du quartier. Donc ce n'est pas typique du Canada.

En, Afrique on ne connais pas les garderies, service de garde ou camps de vacances. Parce que la communauté joue déjà ces rôles. En Côte d'Ivoire par exemple, on dit qu'un enfant appartient à la communauté.

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  • Habitués
Il y a 7 heures, Ivy Bijou a dit :

Cela peut aussi être le cas ici, mais lorsque on quitte un pays pour un autre on apporte pas toute la famille ni tous les amis du quartier. Donc ce n'est pas typique du Canada.

 

Sincèrement, j'ai du mal à comprendre vos interventions. 

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Il y a 15 heures, sanogoabbc a dit :

 

Comme promis je viens vous relater mes premières recherches d’emploi.

Je vous explique en trois séquences. D’abord je retracerai nos parcours en emploi jusqu’à ce jour, mon épouse et moi. Ensuite je ferai des observations et enfin je donnerai mon opinion sur ce que nous vivons.

1)      L’EMPLOI

Je rappel que nous sommes deux enseignants du secondaire, mon épouse et moi.

Avant notre arrivée nous savions exactement ce qu’il nous faut faire pour enseigner au Québec et ailleurs au Canada. Nous savions aussi, qu’il y aura une attente relativement longue pour avoir le permis du Québec ou d’autres provinces.

Fort de ces informations que nous avons commencé nos inscriptions à l’ordre des enseignants d’Ontario avant notre départ pour le Canada. Et une fois surplace nous envisagions introduire la demande de permis du Québec, bien que l’enseignement au Québec ne me tente pas, mais mon épouse oui. Ainsi dans l’attente de nos certificats d’inscription de l’ordre des enseignants d’Ontario, nous avons fait le choix de rechercher d’autres emplois.

1er emploi

Deux semaines après notre arrivée, nous avons déposé nos CV dans une vingtaine  structures. Nous avons été appelés chacun par une structure. Mais les horaires rotatifs de travail qu’ils nous proposaient ne nous arrangeaient pas.

Finalement, après deux semaines de recherches infructueuses, je m’inscrits dans une agence de placement. Les agences de placement sont des structures qui ont généralement des postes « d’emplois généraux », qui sont des emplois pour travailleurs non qualifiés. Ce sont généralement des emplois en manufacture.

Je m’inscrits dans deux agences un vendredi matin et le vendredi soir j’ai deux propositions d’emploi pour le lundi matin. Je décide de répondre au plus offrant. Le rendez-vous est pris pour le lundi 27 Février 2017 à 6h30.

Le lundi, une neige abondante met mon bus en retard et j’arrive à l’agence avec cinq (5) minutes de retard. C’était le prétexte tout trouvé par l’agence pour me dire que je venais de rater le post proposé et qu’il fallait accepter un autre boulot : LE DENEIGEMENT.

Nous étions six (6) personnes dans la même situation. Nous avons compris plus tard que l’agence avait rusée avec nous pour nous donner un emploi pénible en lieu e place de l’emploi qu’elle nous avait proposé.

L’agence nous propose d’accepter le déneigement et que dès la fin de ce contrat elle nous donnera un autre boulot permanent plus tranquille. J’ai fait le déneigement une journée et j’ai décliné au soir du premier jour. Vous comprendrez aisément pourquoi.

2ème emploi

Après une semaine d’attente et d’inscription auprès de trois autres agences, je suis placé auprès d’une entreprise de boulangerie-pâtisserie. C’était un travail de nuit, bien payé. Je l’ai fait pendant une semaine et j’ai arrêté. Pour cause : j’habite à Montréal et l’entreprise est situer à Boucherville. Je devais  quitter mon domicile à 16h et rentrer le lendemain à 9h. Je ne voyais plus mes enfants. Ils partaient à l’école et à la garderie entre 7h et 8h et en revenaient entre 17h et 18h. Aussi, mon épouse ne pouvait plus travailler puisqu’elle devait être disponible pour déposer et reprendre les enfants.

3ème emplois

Une autre agence me propose un autre emploi dans un entrepôt d’un super-marché. Un travail très pénible, car il fallait soulever des charges de plus de 20 kg pendant tous la journée. J’ai fait un mois et j’ai arrêté aussi. Pendant ce temps mon épouse travaillait chez un opticien, dans la vente de lunettes.

Le fait que mon épouse travaillait maintenant m’a permis de pouvoir choisir un emploi avec plus de calme.

4ème emploi

L’agence qui m’avait offert l’emploi à la boulangerie me propose un emploi dans une entreprise de fabrication de polystyrène. Elle m’informe, que je corresponds au profil puisque j’ai fait des études de chimie.  

Je me présente au lieu de travail un mercredi soir. C’était un travail de soir. Je commençais à 15h30 min et terminais à minuit. J’ai travaillé pendant trois mois. J’y ai travaillé en tant que commis. Le travail consistait en tout sauf à faire de la chimie. Le travail était trop physique et dans un environnement de gestion des ressources humaines approximative.

Pendant que j’y étais je cherchais toujours un emploi se rapprochant du domaine de l’enseignement.

Le 15 juin 2017, j’ai la proposition d’une agence pour travailler dans une maison de distribution de livres. Je m’informe sur l’entreprise et je trouve que ce boulot me conviendrait plus que celui que j’exerce.

5ème emploi

Depuis le 16 juin, je suis dans cette entreprise de distribution de livres.

Aussi, depuis le 15 juin, mon épouse a été animatrice dans un camp d’été dans l’encadrement des enfants. Elle avait obtenu ce boulot suite à une petite formation de deux semaines et un réseau d’amis.

Ce travail ayant pris fin avec les vacances, elle est actuellement intervenante dans une garderie.

MES OBSERVATIONS

Pendant les trois (3) premiers mois où nous n’avons pas les allocations et aides du gouvernement, nous traversons un moment de pression financière. Cette période est un moment de fragilité et de doute.

-          En tant que nouveaux arrivants qui cherchent un emploi qui n’est pas de son domaine, les gens ne nous proposent que des emplois que tout le monde refuse.

-          Dans ces moments de doute, beaucoup de personnes vous proposeront des reconversions que vous n’avez pas prévues. Nous avons évité de prendre toute décision dans ces moments là.

-          Pour un couple avec enfants venant d’Afrique, nous avons remarqué que la gestion familiale est très différente. L’un des parents devra être toujours disponible pour les enfants quand l’autre ne l’est pas. Il faut conjuguer cela avec toutes vos activités et emplois.

-          Vous observerez de nombreuses annonces d’emplois sur internet et dans les journaux. Lorsque vous allez déposer vos CV chez un employeur, vous êtes accueilli chaleureusement et avec beaucoup de courtoisie. Certains vous diront que vous n’avez pas d’expérience Canadienne (ce qui est un refus poli). D’autres vous diront de rester à l’écoute pour une période donnée  (de 3 à 15 jours) où vous pourrez être appelé pour entrevue. Et vous n’êtes jamais appelés.

-          Pour un premier emploi, j’observe que la plus part des immigrants (surtout africains) passe par les emplois généraux en manufacture.

-          Le milieu de la manufacture et les entrepôts  sont le premier contact avec l’emploi pour beaucoup d’immigrants africains. Les caractéristiques de ce milieu peuvent conduire à prendre des décisions imprévues dans votre projet d’immigration.                                           Pour un diplômé ou universitaire africain, vous vous retrouverez avec d’autres immigrants qui ont un niveau scolaire inférieur. Certains ont fait le choix de ces emplois. D’autres y ont été contraint pour divers raisons : nouveaux arrivants ; formations inadaptées ; formations fait au Québec et n’ayant pas eu d’emploi…                                          Chacun vous donnera des conseils pour votre intégration selon son expérience et son statut. En général, vous aurez affaire à des personnes qui sont très amers avec le Canada et l’immigration.

-          Je rappelle qu’il faut savoir ce que l’on vient faire au Canada pour résister à certains conseils et histoires de vie.     

MON OPINION

Mon épouse et moi sommes des immigrants africains universitaires et issus de la classe moyenne de notre pays. En gros, nous ressemblons à la majorité des immigrants africains qui arrivent au Canada.

-          Les débuts sont durs et même ceux qui ont réussi vous le diront. Mais pas pire que ce que nous imaginions.

-          Qu’est ce qui nous retient malgré ces moments difficiles ?                                                                    1) Seul l’environnement du travail (temporaire) et le climat (hiver rude) peuvent vous atteindre le moral. Par contre, l’environnement de vie est à des années lumière de notre milieu de vie en Afrique. Notre fils va dans  une école que nous ne pourrons pas lui offrir et qui correspond largement à nos attentes. Nous sommes plus en sécurité et nous voyons l’avenir avec plus de sérénité pour nous et nos enfants. Nous rappelons que nous venons de la Côte d’Ivoire. Pour qui connait nos actualités des quinze dernières années, me comprendra.

2)      Financièrement. Dès nos premiers emplois, nous arrivons à assurer nos besoins minimaux et à payer nos factures. Nous arrivons aisément à combler les besoins de nos parents (vieux) comme nous le faisions quand nous étions en fonction en Afrique. Notre niveau d’épargne est resté presqu’identique que celle du pays.

3)      L’emploi : Nous avons des bonnes perspectives de notre acceptation dans l’ordre des enseignants d’Ontario. Nos amis qui nous ont devancés dans cette démarche ont été acceptés dans les mêmes conditions que nous. Certains sont en fonctions, d’autres en formation.  

-          Bien que mal vu par certains conseillers en emploi, les agences de placements sont plus rapides et plus disponibles pour trouver de l’emploi aux nouveaux arrivants africains que beaucoup d’entreprises.    

 

CONCLUSION

 

Je dirai à tous ceux qui viennent de lire ce témoignage et particulièrement aux futurs immigrants venant d’Afrique, que les débuts peuvent ne pas être faciles, mais l’espoir est grand.  

On pourra passer par beaucoup de sentiments. Mais, il faut avoir ces plans et ses objectifs en tête.

Enfin, il est bon d’écouter tous les conseils, mais il ne faut pas tout expérimenter. Vous aurez besoins d’une grande lucidité.

Pour le moment rien n’est sûr pour nous, mais nous gardons l’espoir et restons ferme sur nos objectifs.        

Mon frère sanogoabbc merci pour ce témoignage d'une rare clarté. Dans ce forum j'ai tellement recherché un témoignage typique d'africain et d'enseignant comme toi. Moi je suis originaire d'un pays frère jumeau du tiens : le Cameroun. Bonne chance dans ton processus d'intégration. Mais stp, tu obtiens un CSQ pour le Québec et tu choisis de te faire intégrer dans l'ordre des enseignants de l’Ontario? j'aimerais comprendre stp. De plus, j'ai lu ailleurs que la connaissance de l'anglais est un atout au Québec que peux tu en dire stp? Et enfin, avais tu reçu des cours du SIEL comme le conseille le MICC et as tu des informations sur l(installation en région? Dans ton commentaire stp peux tu révéler les taux horaires des différents emplois généraux que t'as effectué?

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Il y a 9 heures, Ivy Bijou a dit :

Cela peut aussi être le cas ici, mais lorsque on quitte un pays pour un autre on apporte pas toute la famille ni tous les amis du quartier. Donc ce n'est pas typique du Canada.

moi je pense qu'il veut simplement dire qu'en Afrique tu peux confier la garde de ton enfant a un ami, un voisin sans trop de formalité. je ne pense pas que ce soit aussi facile au canada. l'assistante sociale, la police veillent au grain. en Afrique ce n'est pas le cas. pour moi cette gestion au canada est la meilleure et la plus appropriée. cela évite beaucoup de désagréments et situe les responsabilités.

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  • Habitués
il y a 1 minute, KATOB a dit :

moi je pense qu'il veut simplement dire qu'en Afrique tu peux confier la garde de ton enfant a un ami, un voisin sans trop de formalité. je ne pense pas que ce soit aussi facile au canada. l'assistante sociale, la police veillent au grain. en Afrique ce n'est pas le cas. pour moi cette gestion au canada est la meilleure et la plus appropriée. cela évite beaucoup de désagréments et situe les responsabilités.

Rien ne t'empeche ici de faire garder ton enfant par un ami ou un voisin, la police et les assistantes sociales ne regarderont absolument rien.

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à l’instant, juetben a dit :

Rien ne t'empeche ici de faire garder ton enfant par un ami ou un voisin, la police et les assistantes sociales ne regarderont absolument rien.

j'ai bien précisé dans mon post " je ne pense pas que ce soit aussi facile au canada". si c'est le contraire tant mieux pour nous!!

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Je ne dis pas que c'est un défaut. Je note juste une différence. Et ce témoignage s'adresse aux futurs nouveaux arrivants qui devront passer par cette phase d'adaptation et non aux personnes établies. Je comprends qu'avec le temps beaucoup de choses peuvent changer.

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  • Habitués
il y a 21 minutes, sanogoabbc a dit :

Je ne dis pas que c'est un défaut. Je note juste une différence

Certains ont du mal avec ça. 

Merci pour ton retour. il remet les choses en place et permettra surement à certains de mieux appréhender l'immigration.

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