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LE RÊVE QUÉBÉCOIS D’UN ALGÉRIEN


jugmez

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  • Habitués

Salu tout le monde,

J'ai trouvé au hasard de mes recherches sur internet le témoignage d'un algérien qui fut étudiant en France de 1990 à 1995, et qui raconte ce qu'enduraient (et c'est valable même pour le présent) les étudiants étrangers en France et aussi les péripities qui l'ont conduit vers le "rêve canadien".

Pourquoi l'ai-je posté sur le forum?

Pour commencer, je trouve son histoire fort intéressante et qui peut se transposer à énormement d'étudiants algériens et étrangers qui vivent de dures situations de précarité pendant leur séjour. Des étudiants qui pour la plupart jonglent entre études et petits jobs pour faire face aux dépenses du quotidien. Mais qui arrivent comme même tant bien que mal à valider leur diplôme avec brio.

Ensuite parceque je me suis retrouvé dans son témoignage à 99%, et je me dis pourquoi rester dans un coin oû on veut pas de notre présence? ou pour être politiquement correcte dans un coin oû on nous explique doctement que notre place n est pas ici pour nous dessuader de ne pas y prendre racine? Finissez vos études et poursuivez votre chemin, mais pour alle ou? Rentrer chez nous? dans des pays qui pour la plupart sont gouvernés soit par un roitelet soit par un vieux sénile qui s'acccroche à son siège comme s'accrocherait un ivrogne à sa bouteille la nuit de la saint-sylvestre, et ou la liberté de penser est un voeu pieux qu'on puirsuit depuis des décennies.

Je vous assure que je ne travaille pas pour la Délégation G. du Québec, mais ayant pesé le pour et le contre, je me suis rendu à la conclusion que mon ambition, mon âge, mon niveau d'étude et ma connaissance des deux langues de ce pays ne peuvent être que des facteurs qui accéléreront mon intégration dans la belle provence.

Et pour finir mon agumentaire, c'est pour tout ceux qui doutent encore et qui hésitent à faire le grand saut (particuliérement à mes amis qui passent par ce site pour s'informer). Qu'attendez vous? Lancez vous, peut être qu'un jour vous viendrez vous aussi pour raconter votre parcours afin d'encourager d'autres étudiants vivant la même détresse que celle de beacoup d'entres vous. Et pi qui tente rien dans la vie n'a rien.

Amicalement.

CADRES CFDT N° 387, AVRIL 1999

LE RÊVE QUÉBÉCOIS DUN ALGÉRIEN

Etudiant en informatique, Samir a réalisé son rêve québécois ... en passant par la France.

L'idée de venir vivre au Québec a germé dans mon esprit il y a dix L ans, soit environ huit ans avant que ce projet ne se réalise vraiment ! Fin 1988, des émeutes éclataient dans toutes les grandes villes dAlgérie, qui poussèrent très rapidement le parti unique au pouvoir depuis près de 30 ans - le FLN - à légaliser le multipartisme. Cest ce que, paradoxalement, jappelle le «début de la fin». A lépoque, jétais en deuxième année dinformatique à lUniversité dAnnaba, et de plus en plus souvent mes discussions avec mes camarades tournaient autour de lémigration. Lévocation de «paradis» pour immigrants comme lAustralie et le Canada nous laissait songeurs et nous faisait oublier, pour quelques instants, le mal de vivre profond qui sinstallait progressivement en Algérie. Pour moi le Canada et le Québec avaient toujours rimé avec grands espaces, forêts, lacs, lAmérique en français et sans peur de faire cliché - la liberté (1). En dautres mots un rêve inaccessible. Je me résignais progressivement au train-train quotidien (2), jusquau jour où je découvris par un heureux hasard (3), des brochures dinformation dune école dingénieurs en France. Cétait la première fois que jentendais parler de lINSA (Institut National des Sciences Appliquées de Lyon), une des rares écoles à avoir un concours dentrée (et une entrevue) prévu spécialement pour les étudiants étrangers. Mais ce qui attira plus particulièrement mon attention, cétait la possibilité offerte à quelques étudiants par promotion deffectuer une année de leur cursus à létranger, et entre autres au Québec. Pour couronner le tout, ces échanges interuniversitaires étaient pourvus dune bourse non négligeable de la Région Rhône-Alpes (quelque chose me dit que les choses ont dû changer à ce niveau là). Un seul bémol, mon unique possibilité était de postuler pour la première année. Je nai eu cependant aucun mal à accepter lidée de «recommencer à zéro». Je consacrais la période qui suivit à préparer mon dossier de candidature et mettre un peu dargent de côté pour pouvoir rentrer à lINSA. Un dossier solide me valut dêtre sélectionné pour passer le concours à Lyon. Une fois là (4), tout se déroula bien et je fus finalement accepté.

Une formation universitaire française

Jai séjourné en France pour mes études de septembre 1990 à septembre 1995. Jen dresse pour ma part un bilan global assez positif essentiellement grâce à la famille, aux amis et aux études. Par contre, du point de vue de limmigration, le tableau est moins rose : vous navez pas idée combien était stressante et agressante la démarche qui consistait, chaque année à la même époque, à renouveler ma carte de séjour. Peu importe si la formation était de cinq ans, il fallait reproduire à chaque fois une liste de documents attestant que, oui, jétudiais toujours et que, oui, javais encore les moyens financiers de poursuivre. Pour gâter le tout, la liste sallongeait quasiment chaque année avec de petites nouveautés. Cétait au plus fort des années Pasqua. Un camarade libanais et moi essayions de prendre la chose avec humour et philosophie. Dans ce contexte, notre blague favorite était de se demander si ladministration nexigerait pas à un moment donné, une estimation de la quantité doxygène que nous comptions respirer durant notre séjour. Jai constaté quen France, limmigration était un très gros problème. Cétait, et cest probablement toujours, un thème récurrent (aliénant ?) dans les médias, chez les politiciens, dans les bistros et probablement le sujet favori à table. Dans linconscient collectif cest devenu la source de deux autres gros problèmes, le chômage et linsécurité. Pour une bonne partie de la population issue de cette immigration et malgré une intégration quasi totale 5, le clivage entre les communautés reste grand. Jai pu en apprécier toute lampleur en ayant le privilège de voir les choses du côté des étudiants du campus de la Doua, à Villeurbanne, au nord de Lyon, et de celui des jeunes des quartiers «chauds» tout proches de Vaulx-en- Velin. Il peut devenir assez dur de vivre son «immigrétude» en France car dans la peau dun étranger la tension est presque palpable parfois. Jai surpris plus dun regard lourd voire hostile dans la rue ou le métro. Jai entendu plus dune fois des remarques et même des insultes racistes. Si je peux me permettre un commentaire, je pense sincèrement quil y a beaucoup à faire à ce niveau là, et que ça ne sera pas une tâche facile, surtout après toutes ces années de propagande extrémiste de la part de certains partis.

Un refus canadien

Jai connu un grand désenchantement au début de lété 1995, en recevant une lettre de refus net de la part de lambassade du Canada pour lobtention dun visa de travailleur, qui maurait permis de faire mon dernier stage (déjà tout organisé) à Montréal, sur lequel je comptais enchaîner avec mon année déchange, pour laquelle javais été accepté à Concordia University. Malgré les interventions du directeur de lINSA, du directeur du département informatique, de mon professeur responsable des échanges internationaux, de mon directeur de stage à Montréal, lambassade nest pas revenue sur sa décision ! Jai appris par la suite quil y avait un embargo «officieux» sur les ressortissants algériens (6) et que dans le courant de lété lexcès de zèle des fonctionnaires canadiens avait provoqué un scandale suite à un visa refusé à une troupe dartistes algériens attendus dans un festival au Québec. Ce fâcheux incident a eu le grand avantage de me démontrer que rien nétait acquis. Même pour mon année déchange au Canada. Même dans le cadre dun programme officiel impliquant une grande école en France, une université canadienne et la Région Rhône-Alpes ! Nous avons pu monter un dossier plus consistant pour prouver que je ne comptais pas devenir immigrant clandestin ou réfugié politique. Il y avait quand même un argument très fort en ma faveur : je devais revenir en septembre de lannée suivante pour faire ma soutenance de projet de fin détudes, faute de quoi je nobtenais pas mon diplôme ! Ça a pris un mois de plus que pour mes camarades Français, mais jai finalement pu me rendre à Montréal pour l'année d'échange. Je tiens cependant à faire remarquer que la délivrance dun visa (détudiant) est conditionnel à lobtention dun Certificat dAcceptation du Québec (CAQ) délivré par la Délégation du Québec. Ceci est dû au fait que le Canada est une fédération et que, pour son immigration le Québec jouit dun droit de regard spécifique (à cause de la langue) quant au choix des personnes qui peuvent y étudier, travailler ou sinstaller. Il est important de noter que le CAQ - contrairement au visa dentréé - mavait été délivré sans aucun problème dans des délais très courts.

Bienvenue au Québec

Par la suite, les choses ont été beaucoup plus faciles. Dès mon arrivée à laéroport jai été très bien accueilli, passé les formalités dans la cordialité et lefficacité. Et ô agréable surprise, on ma souhaité la bienvenue au Québec et un agréable séjour. Par la suite, jai pu bénéficier en tant quétudiant, dun certain encadrement de la part de lUniversité Concordia et de son bureau pour étudiants étrangers (International Students Office). Les premiers contacts avec les Québécois ont été tellement positifs, que jai décidé de loger «chez lhabitant» plutôt que de partager un appartement avec dautres étudiants étrangers. Cette formule ma permis de me lier damitié avec une famille québécoise, de connaître leur mode de vie, leur cuisine et leur accent si particulier. Le caractère multi-ethnique de la ville de Montréal ma charmé tout de suite. Les gens de toute origine ont leur place dans la société sans quils aient à ignorer ce quils sont et doù ils viennent. La plupart de mes professeurs à lUniversité Concordia parlaient avec un fort accent arabe, hindou, chinois, japonais Certains quartiers restent reconnaissables par la communauté majoritaire qui y habite sans pour autant ressembler à des ghettos.

Une acceptation définitive

Par la suite vers la fin de mes études, vraiment décidé à minstaller au Québec, j'ai contacté des compagnies (7). Jai pu réaliser quau niveau du marché de lemploi, lorigine non plus navait pas dimportance. Mentionner sa nationalité dans son CV, comme on nous lapprend si bien en France, est une chose qui ne se fait pas au Québec. La discrimination basée sur la race ou le sexe est punie par la loi ici (8). Compétitivité économique oblige, les compagnies ne sintéressent quà la compétence et la valeur des candidats et les entrevues sont organisées beaucoup plus facilement quelles ne peuvent lêtre en France. Dans ces conditions, il ma été assez facile dobtenir une promesse dembauche. Muni de ce document, jai pu soumettre ma demande de permis de travail qui a été traitée et acceptée pendant que je retournais en France faire ma soutenance pour lobtention de mon diplôme dingénieur. En attendant le visa de lambassade du Canada pour pouvoir retourner auQuébec comme travailleur, je me suis livré à lexercice denvoyer mon CV à des compagnies dans la région lyonnaise, sans mentionner ma nationalité cependant. Les entrevues se sont toutes terminées par la question fatidique de mon interlocuteur mi-embarrassé, mi-agacé. Certaines compagnies ont même appelé chez ma soeur longtemps après que je sois parti travailler au Québec,pour demander ma nationalité, elles se faisaient répondre avec un air étonné «il est Algérien, pourquoi?». Jai soumis de Montréal ma demande dimmigration officielle à la Délégation Générale du Québec à Paris puis à lAmbassade du Canada en France car il est rarement permis de postuler en étant au Canada. Je nai eu à passer aucune entrevue ni à la première, ni à la deuxième étape, du fait de mon score très élevé dans le système de points utilisé pour évaluer les candidats à limmigration. Ce système est pondéré par des facteurs comme lâge, la maîtrise dune ou des deux langues officielles, le niveau détudes, la connaissance de personnes au Québec, le secteur professionnel. Jai reçu par la poste mon titre dimmigrant permanent, document qui ne peut être estampé quaux points dentrées internationaux. Jai donc dû traverser la frontière avec les Etats-Unis (à une heure de Montréal) et faire demi-tour, pour enfin revenir vers les services de limmigration côté canadien. Les formalités ont été très rapides (15 minutes) et on ma souhaité la bienvenue au Canada !

Bientôt la naturalisation

Je suis aujourdhui ingénieur dans une entreprise de télécommunications basée à Montréal qui vend ses produits dans le monde entier. Un de mes frères vit heureux en Algérie, un autre et mes deux soeurs en France, moi au Québec. Japprécie une vie paisible au Québec, comme jen rêvais il y a dix ans en Algérie. Je devrais obtenir la nationalité canadienne en janvier 2000, Inch Allah ! Ce récit peut en induire certains en erreur et faire croire quimmigrer au Québec est chose facile. Non, comme je lai mentionné plus haut, le candidat est évalué de manière rigoureuse et beaucoup sont refusés. Cette évaluation est en quelque sorte une mesure comme une autre du potentiel de limmigrant à vouloir et pouvoir sétablir avec succès. Le mot clef est adaptabilité.

SAMIR FERDI

__________

(1) Désolé pour mes amis australiens. On est sûrement

aussi libre en Australie mais pour les terres plates,

désertiques et arides, on fait aussi bien dans les hauts

plateaux algériens et jai décidément encore du mal à

comprendre Paul Hogan en V.O..

(2) Chez nous certains appellent ça le «mektoub».

(3) Chez nous certains appellent aussi ça le «mektoub»,

mais ce ne sont jamais les mêmes que les premiers.

(4) Cest fou comme trois simples mots peuvent nous

épargner tous les détails sordides autour de lobtention

laborieuse du visa.

(5) Il y a de fortes chances quun jeune beur soit autant

dépaysé en Algérie quun jeune Français «de souche

».

(6) Un certain nombre dentre eux auraient profité de

visas touristiques pour revendiquer le statut de réfugié

politique.

(7) SF, comme les Canadiens parle de «compagnies»

quand les Français parleraient d'entreprises (NDLR).

(8) En France aussi. Mais ... (NDLR).

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  • Habitués

merci infiniment pour cet temoignage ca nous encourage beaucoup, vraiment il etait tres claire avec bcp de precision....

je souhaite bon courage a tous et a toutes qui veulent aller immigrer au canada.

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  • Habitués

Merci jugmez pour ce tres beau récit, en lisant ce témoignage ça nous donne le courage de le réaliser ce rève, en plus qu'il est tres réaliste ce témoignage ça n'a rien de magie la dedans, sauf l'hypermotivation et le vouloir d'allez en avant.

je vous souhaite toi aussi ami plein de succes dans cette terre d'accueil.

Cordialement.

mALoIne.

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  • Habitués
Salu tout le monde,

J'ai trouvé au hasard de mes recherches sur internet le témoignage d'un algérien qui fut étudiant en France de 1990 à 1995, et qui raconte ce qu'enduraient (et c'est valable même pour le présent) les étudiants étrangers en France et aussi les péripities qui l'ont conduit vers le "rêve canadien".

Pourquoi l'ai-je posté sur le forum?

Pour commencer, je trouve son histoire fort intéressante et qui peut se transposer à énormement d'étudiants algériens et étrangers qui vivent de dures situations de précarité pendant leur séjour. Des étudiants qui pour la plupart jonglent entre études et petits jobs pour faire face aux dépenses du quotidien. Mais qui arrivent comme même tant bien que mal à valider leur diplôme avec brio.

Ensuite parceque je me suis retrouvé dans son témoignage à 99%, et je me dis pourquoi rester dans un coin oû on veut pas de notre présence? ou pour être politiquement correcte dans un coin oû on nous explique doctement que notre place n est pas ici pour nous dessuader de ne pas y prendre racine? Finissez vos études et poursuivez votre chemin, mais pour alle ou? Rentrer chez nous? dans des pays qui pour la plupart sont gouvernés soit par un roitelet soit par un vieux sénile qui s'acccroche à son siège comme s'accrocherait un ivrogne à sa bouteille la nuit de la saint-sylvestre, et ou la liberté de penser est un voeu pieux qu'on puirsuit depuis des décennies.

Je vous assure que je ne travaille pas pour la Délégation G. du Québec, mais ayant pesé le pour et le contre, je me suis rendu à la conclusion que mon ambition, mon âge, mon niveau d'étude et ma connaissance des deux langues de ce pays ne peuvent être que des facteurs qui accéléreront mon intégration dans la belle provence.

Et pour finir mon agumentaire, c'est pour tout ceux qui doutent encore et qui hésitent à faire le grand saut (particuliérement à mes amis qui passent par ce site pour s'informer). Qu'attendez vous? Lancez vous, peut être qu'un jour vous viendrez vous aussi pour raconter votre parcours afin d'encourager d'autres étudiants vivant la même détresse que celle de beacoup d'entres vous. Et pi qui tente rien dans la vie n'a rien.

Amicalement.

CADRES CFDT N° 387, AVRIL 1999

LE RÊVE QUÉBÉCOIS DUN ALGÉRIEN

Etudiant en informatique, Samir a réalisé son rêve québécois ... en passant par la France.

L'idée de venir vivre au Québec a germé dans mon esprit il y a dix L ans, soit environ huit ans avant que ce projet ne se réalise vraiment ! Fin 1988, des émeutes éclataient dans toutes les grandes villes dAlgérie, qui poussèrent très rapidement le parti unique au pouvoir depuis près de 30 ans - le FLN - à légaliser le multipartisme. Cest ce que, paradoxalement, jappelle le «début de la fin». A lépoque, jétais en deuxième année dinformatique à lUniversité dAnnaba, et de plus en plus souvent mes discussions avec mes camarades tournaient autour de lémigration. Lévocation de «paradis» pour immigrants comme lAustralie et le Canada nous laissait songeurs et nous faisait oublier, pour quelques instants, le mal de vivre profond qui sinstallait progressivement en Algérie. Pour moi le Canada et le Québec avaient toujours rimé avec grands espaces, forêts, lacs, lAmérique en français et sans peur de faire cliché - la liberté (1). En dautres mots un rêve inaccessible. Je me résignais progressivement au train-train quotidien (2), jusquau jour où je découvris par un heureux hasard (3), des brochures dinformation dune école dingénieurs en France. Cétait la première fois que jentendais parler de lINSA (Institut National des Sciences Appliquées de Lyon), une des rares écoles à avoir un concours dentrée (et une entrevue) prévu spécialement pour les étudiants étrangers. Mais ce qui attira plus particulièrement mon attention, cétait la possibilité offerte à quelques étudiants par promotion deffectuer une année de leur cursus à létranger, et entre autres au Québec. Pour couronner le tout, ces échanges interuniversitaires étaient pourvus dune bourse non négligeable de la Région Rhône-Alpes (quelque chose me dit que les choses ont dû changer à ce niveau là). Un seul bémol, mon unique possibilité était de postuler pour la première année. Je nai eu cependant aucun mal à accepter lidée de «recommencer à zéro». Je consacrais la période qui suivit à préparer mon dossier de candidature et mettre un peu dargent de côté pour pouvoir rentrer à lINSA. Un dossier solide me valut dêtre sélectionné pour passer le concours à Lyon. Une fois là (4), tout se déroula bien et je fus finalement accepté.

Une formation universitaire française

Jai séjourné en France pour mes études de septembre 1990 à septembre 1995. Jen dresse pour ma part un bilan global assez positif essentiellement grâce à la famille, aux amis et aux études. Par contre, du point de vue de limmigration, le tableau est moins rose : vous navez pas idée combien était stressante et agressante la démarche qui consistait, chaque année à la même époque, à renouveler ma carte de séjour. Peu importe si la formation était de cinq ans, il fallait reproduire à chaque fois une liste de documents attestant que, oui, jétudiais toujours et que, oui, javais encore les moyens financiers de poursuivre. Pour gâter le tout, la liste sallongeait quasiment chaque année avec de petites nouveautés. Cétait au plus fort des années Pasqua. Un camarade libanais et moi essayions de prendre la chose avec humour et philosophie. Dans ce contexte, notre blague favorite était de se demander si ladministration nexigerait pas à un moment donné, une estimation de la quantité doxygène que nous comptions respirer durant notre séjour. Jai constaté quen France, limmigration était un très gros problème. Cétait, et cest probablement toujours, un thème récurrent (aliénant ?) dans les médias, chez les politiciens, dans les bistros et probablement le sujet favori à table. Dans linconscient collectif cest devenu la source de deux autres gros problèmes, le chômage et linsécurité. Pour une bonne partie de la population issue de cette immigration et malgré une intégration quasi totale 5, le clivage entre les communautés reste grand. Jai pu en apprécier toute lampleur en ayant le privilège de voir les choses du côté des étudiants du campus de la Doua, à Villeurbanne, au nord de Lyon, et de celui des jeunes des quartiers «chauds» tout proches de Vaulx-en- Velin. Il peut devenir assez dur de vivre son «immigrétude» en France car dans la peau dun étranger la tension est presque palpable parfois. Jai surpris plus dun regard lourd voire hostile dans la rue ou le métro. Jai entendu plus dune fois des remarques et même des insultes racistes. Si je peux me permettre un commentaire, je pense sincèrement quil y a beaucoup à faire à ce niveau là, et que ça ne sera pas une tâche facile, surtout après toutes ces années de propagande extrémiste de la part de certains partis.

Un refus canadien

Jai connu un grand désenchantement au début de lété 1995, en recevant une lettre de refus net de la part de lambassade du Canada pour lobtention dun visa de travailleur, qui maurait permis de faire mon dernier stage (déjà tout organisé) à Montréal, sur lequel je comptais enchaîner avec mon année déchange, pour laquelle javais été accepté à Concordia University. Malgré les interventions du directeur de lINSA, du directeur du département informatique, de mon professeur responsable des échanges internationaux, de mon directeur de stage à Montréal, lambassade nest pas revenue sur sa décision ! Jai appris par la suite quil y avait un embargo «officieux» sur les ressortissants algériens (6) et que dans le courant de lété lexcès de zèle des fonctionnaires canadiens avait provoqué un scandale suite à un visa refusé à une troupe dartistes algériens attendus dans un festival au Québec. Ce fâcheux incident a eu le grand avantage de me démontrer que rien nétait acquis. Même pour mon année déchange au Canada. Même dans le cadre dun programme officiel impliquant une grande école en France, une université canadienne et la Région Rhône-Alpes ! Nous avons pu monter un dossier plus consistant pour prouver que je ne comptais pas devenir immigrant clandestin ou réfugié politique. Il y avait quand même un argument très fort en ma faveur : je devais revenir en septembre de lannée suivante pour faire ma soutenance de projet de fin détudes, faute de quoi je nobtenais pas mon diplôme ! Ça a pris un mois de plus que pour mes camarades Français, mais jai finalement pu me rendre à Montréal pour l'année d'échange. Je tiens cependant à faire remarquer que la délivrance dun visa (détudiant) est conditionnel à lobtention dun Certificat dAcceptation du Québec (CAQ) délivré par la Délégation du Québec. Ceci est dû au fait que le Canada est une fédération et que, pour son immigration le Québec jouit dun droit de regard spécifique (à cause de la langue) quant au choix des personnes qui peuvent y étudier, travailler ou sinstaller. Il est important de noter que le CAQ - contrairement au visa dentréé - mavait été délivré sans aucun problème dans des délais très courts.

Bienvenue au Québec

Par la suite, les choses ont été beaucoup plus faciles. Dès mon arrivée à laéroport jai été très bien accueilli, passé les formalités dans la cordialité et lefficacité. Et ô agréable surprise, on ma souhaité la bienvenue au Québec et un agréable séjour. Par la suite, jai pu bénéficier en tant quétudiant, dun certain encadrement de la part de lUniversité Concordia et de son bureau pour étudiants étrangers (International Students Office). Les premiers contacts avec les Québécois ont été tellement positifs, que jai décidé de loger «chez lhabitant» plutôt que de partager un appartement avec dautres étudiants étrangers. Cette formule ma permis de me lier damitié avec une famille québécoise, de connaître leur mode de vie, leur cuisine et leur accent si particulier. Le caractère multi-ethnique de la ville de Montréal ma charmé tout de suite. Les gens de toute origine ont leur place dans la société sans quils aient à ignorer ce quils sont et doù ils viennent. La plupart de mes professeurs à lUniversité Concordia parlaient avec un fort accent arabe, hindou, chinois, japonais Certains quartiers restent reconnaissables par la communauté majoritaire qui y habite sans pour autant ressembler à des ghettos.

Une acceptation définitive

Par la suite vers la fin de mes études, vraiment décidé à minstaller au Québec, j'ai contacté des compagnies (7). Jai pu réaliser quau niveau du marché de lemploi, lorigine non plus navait pas dimportance. Mentionner sa nationalité dans son CV, comme on nous lapprend si bien en France, est une chose qui ne se fait pas au Québec. La discrimination basée sur la race ou le sexe est punie par la loi ici (8). Compétitivité économique oblige, les compagnies ne sintéressent quà la compétence et la valeur des candidats et les entrevues sont organisées beaucoup plus facilement quelles ne peuvent lêtre en France. Dans ces conditions, il ma été assez facile dobtenir une promesse dembauche. Muni de ce document, jai pu soumettre ma demande de permis de travail qui a été traitée et acceptée pendant que je retournais en France faire ma soutenance pour lobtention de mon diplôme dingénieur. En attendant le visa de lambassade du Canada pour pouvoir retourner auQuébec comme travailleur, je me suis livré à lexercice denvoyer mon CV à des compagnies dans la région lyonnaise, sans mentionner ma nationalité cependant. Les entrevues se sont toutes terminées par la question fatidique de mon interlocuteur mi-embarrassé, mi-agacé. Certaines compagnies ont même appelé chez ma soeur longtemps après que je sois parti travailler au Québec,pour demander ma nationalité, elles se faisaient répondre avec un air étonné «il est Algérien, pourquoi?». Jai soumis de Montréal ma demande dimmigration officielle à la Délégation Générale du Québec à Paris puis à lAmbassade du Canada en France car il est rarement permis de postuler en étant au Canada. Je nai eu à passer aucune entrevue ni à la première, ni à la deuxième étape, du fait de mon score très élevé dans le système de points utilisé pour évaluer les candidats à limmigration. Ce système est pondéré par des facteurs comme lâge, la maîtrise dune ou des deux langues officielles, le niveau détudes, la connaissance de personnes au Québec, le secteur professionnel. Jai reçu par la poste mon titre dimmigrant permanent, document qui ne peut être estampé quaux points dentrées internationaux. Jai donc dû traverser la frontière avec les Etats-Unis (à une heure de Montréal) et faire demi-tour, pour enfin revenir vers les services de limmigration côté canadien. Les formalités ont été très rapides (15 minutes) et on ma souhaité la bienvenue au Canada !

Bientôt la naturalisation

Je suis aujourdhui ingénieur dans une entreprise de télécommunications basée à Montréal qui vend ses produits dans le monde entier. Un de mes frères vit heureux en Algérie, un autre et mes deux soeurs en France, moi au Québec. Japprécie une vie paisible au Québec, comme jen rêvais il y a dix ans en Algérie. Je devrais obtenir la nationalité canadienne en janvier 2000, Inch Allah ! Ce récit peut en induire certains en erreur et faire croire quimmigrer au Québec est chose facile. Non, comme je lai mentionné plus haut, le candidat est évalué de manière rigoureuse et beaucoup sont refusés. Cette évaluation est en quelque sorte une mesure comme une autre du potentiel de limmigrant à vouloir et pouvoir sétablir avec succès. Le mot clef est adaptabilité.

SAMIR FERDI

__________

(1) Désolé pour mes amis australiens. On est sûrement

aussi libre en Australie mais pour les terres plates,

désertiques et arides, on fait aussi bien dans les hauts

plateaux algériens et jai décidément encore du mal à

comprendre Paul Hogan en V.O..

(2) Chez nous certains appellent ça le «mektoub».

(3) Chez nous certains appellent aussi ça le «mektoub»,

mais ce ne sont jamais les mêmes que les premiers.

(4) Cest fou comme trois simples mots peuvent nous

épargner tous les détails sordides autour de lobtention

laborieuse du visa.

(5) Il y a de fortes chances quun jeune beur soit autant

dépaysé en Algérie quun jeune Français «de souche

».

(6) Un certain nombre dentre eux auraient profité de

visas touristiques pour revendiquer le statut de réfugié

politique.

(7) SF, comme les Canadiens parle de «compagnies»

quand les Français parleraient d'entreprises (NDLR).

(8) En France aussi. Mais ... (NDLR).

Merci pour ce témoignage.

Bonne installation à toi et bonne chance dans ton nouveau pays :)

Ciao

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Salu tout le monde,

J'ai trouvé au hasard de mes recherches sur internet le témoignage d'un algérien qui fut étudiant en France de 1990 à 1995, et qui raconte ce qu'enduraient (et c'est valable même pour le présent) les étudiants étrangers en France et aussi les péripities qui l'ont conduit vers le "rêve canadien".

Pourquoi l'ai-je posté sur le forum?

Pour commencer, je trouve son histoire fort intéressante et qui peut se transposer à énormement d'étudiants algériens et étrangers qui vivent de dures situations de précarité pendant leur séjour. Des étudiants qui pour la plupart jonglent entre études et petits jobs pour faire face aux dépenses du quotidien. Mais qui arrivent comme même tant bien que mal à valider leur diplôme avec brio.

Ensuite parceque je me suis retrouvé dans son témoignage à 99%, et je me dis pourquoi rester dans un coin oû on veut pas de notre présence? ou pour être politiquement correcte dans un coin oû on nous explique doctement que notre place n est pas ici pour nous dessuader de ne pas y prendre racine? Finissez vos études et poursuivez votre chemin, mais pour alle ou? Rentrer chez nous? dans des pays qui pour la plupart sont gouvernés soit par un roitelet soit par un vieux sénile qui s'acccroche à son siège comme s'accrocherait un ivrogne à sa bouteille la nuit de la saint-sylvestre, et ou la liberté de penser est un voeu pieux qu'on puirsuit depuis des décennies.

Je vous assure que je ne travaille pas pour la Délégation G. du Québec, mais ayant pesé le pour et le contre, je me suis rendu à la conclusion que mon ambition, mon âge, mon niveau d'étude et ma connaissance des deux langues de ce pays ne peuvent être que des facteurs qui accéléreront mon intégration dans la belle provence.

Et pour finir mon agumentaire, c'est pour tout ceux qui doutent encore et qui hésitent à faire le grand saut (particuliérement à mes amis qui passent par ce site pour s'informer). Qu'attendez vous? Lancez vous, peut être qu'un jour vous viendrez vous aussi pour raconter votre parcours afin d'encourager d'autres étudiants vivant la même détresse que celle de beacoup d'entres vous. Et pi qui tente rien dans la vie n'a rien.

Amicalement.

CADRES CFDT N° 387, AVRIL 1999

LE RÊVE QUÉBÉCOIS D'UN ALGÉRIEN

Etudiant en informatique, Samir a réalisé son rêve québécois ... en passant par la France.

L'idée de venir vivre au Québec a germé dans mon esprit il y a dix L' ans, soit environ huit ans avant que ce projet ne se réalise vraiment ! Fin 1988, des émeutes éclataient dans toutes les grandes villes d'Algérie, qui poussèrent très rapidement le parti unique au pouvoir depuis près de 30 ans - le FLN - à légaliser le multipartisme. C'est ce que, paradoxalement, j'appelle le «début de la fin». A l'époque, j'étais en deuxième année d'informatique à l'Université d'Annaba, et de plus en plus souvent mes discussions avec mes camarades tournaient autour de l'émigration. L'évocation de «paradis» pour immigrants comme l'Australie et le Canada nous laissait songeurs et nous faisait oublier, pour quelques instants, le mal de vivre profond qui s'installait progressivement en Algérie. Pour moi le Canada et le Québec avaient toujours rimé avec grands espaces, forêts, lacs, l'Amérique en français et sans peur de faire cliché - la liberté (1). En d'autres mots un rêve inaccessible. Je me résignais progressivement au train-train quotidien (2), jusqu'au jour où je découvris par un heureux hasard (3), des brochures d'information d'une école d'ingénieurs en France. C'était la première fois que j'entendais parler de l'INSA (Institut National des Sciences Appliquées de Lyon), une des rares écoles à avoir un concours d'entrée (et une entrevue) prévu spécialement pour les étudiants étrangers. Mais ce qui attira plus particulièrement mon attention, c'était la possibilité offerte à quelques étudiants par promotion d'effectuer une année de leur cursus à l'étranger, et entre autres au Québec. Pour couronner le tout, ces échanges interuniversitaires étaient pourvus d'une bourse non négligeable de la Région Rhône-Alpes (quelque chose me dit que les choses ont dû changer à ce niveau là). Un seul bémol, mon unique possibilité était de postuler pour la première année. Je n'ai eu cependant aucun mal à accepter l'idée de «recommencer à zéro». Je consacrais la période qui suivit à préparer mon dossier de candidature et mettre un peu d'argent de côté pour pouvoir rentrer à l'INSA. Un dossier solide me valut d'être sélectionné pour passer le concours à Lyon. Une fois là (4), tout se déroula bien et je fus finalement accepté.

Une formation universitaire française

J'ai séjourné en France pour mes études de septembre 1990 à septembre 1995. J'en dresse pour ma part un bilan global assez positif essentiellement grâce à la famille, aux amis et aux études. Par contre, du point de vue de l'immigration, le tableau est moins rose : vous n'avez pas idée combien était stressante et agressante la démarche qui consistait, chaque année à la même époque, à renouveler ma carte de séjour. Peu importe si la formation était de cinq ans, il fallait reproduire à chaque fois une liste de documents attestant que, oui, j'étudiais toujours et que, oui, j'avais encore les moyens financiers de poursuivre. Pour gâter le tout, la liste s'allongeait quasiment chaque année avec de petites nouveautés. C'était au plus fort des années Pasqua. Un camarade libanais et moi essayions de prendre la chose avec humour et philosophie. Dans ce contexte, notre blague favorite était de se demander si l'administration n'exigerait pas à un moment donné, une estimation de la quantité d'oxygène que nous comptions respirer durant notre séjour. J'ai constaté qu'en France, l'immigration était un très gros problème. C'était, et c'est probablement toujours, un thème récurrent (aliénant ?) dans les médias, chez les politiciens, dans les bistros et probablement le sujet favori à table. Dans l'inconscient collectif c'est devenu la source de deux autres gros problèmes, le chômage et l'insécurité. Pour une bonne partie de la population issue de cette immigration et malgré une intégration quasi totale 5, le clivage entre les communautés reste grand. J'ai pu en apprécier toute l'ampleur en ayant le privilège de voir les choses du côté des étudiants du campus de la Doua, à Villeurbanne, au nord de Lyon, et de celui des jeunes des quartiers «chauds» tout proches de Vaulx-en- Velin. Il peut devenir assez dur de vivre son «immigrétude» en France car dans la peau d'un étranger la tension est presque palpable parfois. J'ai surpris plus d'un regard lourd voire hostile dans la rue ou le métro. J'ai entendu plus d'une fois des remarques et même des insultes racistes. Si je peux me permettre un commentaire, je pense sincèrement qu'il y a beaucoup à faire à ce niveau là, et que ça ne sera pas une tâche facile, surtout après toutes ces années de propagande extrémiste de la part de certains partis.

Un refus canadien

J'ai connu un grand désenchantement au début de l'été 1995, en recevant une lettre de refus net de la part de l'ambassade du Canada pour l'obtention d'un visa de travailleur, qui m'aurait permis de faire mon dernier stage (déjà tout organisé) à Montréal, sur lequel je comptais enchaîner avec mon année d'échange, pour laquelle j'avais été accepté à Concordia University. Malgré les interventions du directeur de l'INSA, du directeur du département informatique, de mon professeur responsable des échanges internationaux, de mon directeur de stage à Montréal, l'ambassade n'est pas revenue sur sa décision ! J'ai appris par la suite qu'il y avait un embargo «officieux» sur les ressortissants algériens (6) et que dans le courant de l'été l'excès de zèle des fonctionnaires canadiens avait provoqué un scandale suite à un visa refusé à une troupe d'artistes algériens attendus dans un festival au Québec. Ce fâcheux incident a eu le grand avantage de me démontrer que rien n'était acquis. Même pour mon année d'échange au Canada. Même dans le cadre d'un programme officiel impliquant une grande école en France, une université canadienne et la Région Rhône-Alpes ! Nous avons pu monter un dossier plus consistant pour prouver que je ne comptais pas devenir immigrant clandestin ou réfugié politique. Il y avait quand même un argument très fort en ma faveur : je devais revenir en septembre de l'année suivante pour faire ma soutenance de projet de fin d'études, faute de quoi je n'obtenais pas mon diplôme ! Ça a pris un mois de plus que pour mes camarades Français, mais j'ai finalement pu me rendre à Montréal pour l'année d'échange. Je tiens cependant à faire remarquer que la délivrance d'un visa (d'étudiant) est conditionnel à l'obtention d'un Certificat d'Acceptation du Québec (CAQ) délivré par la Délégation du Québec. Ceci est dû au fait que le Canada est une fédération et que, pour son immigration le Québec jouit d'un droit de regard spécifique (à cause de la langue) quant au choix des personnes qui peuvent y étudier, travailler ou s'installer. Il est important de noter que le CAQ - contrairement au visa d'entréé - m'avait été délivré sans aucun problème dans des délais très courts.

Bienvenue au Québec

Par la suite, les choses ont été beaucoup plus faciles. Dès mon arrivée à l'aéroport j'ai été très bien accueilli, passé les formalités dans la cordialité et l'efficacité. Et ô agréable surprise, on m'a souhaité la bienvenue au Québec et un agréable séjour. Par la suite, j'ai pu bénéficier en tant qu'étudiant, d'un certain encadrement de la part de l'Université Concordia et de son bureau pour étudiants étrangers (International Students Office). Les premiers contacts avec les Québécois ont été tellement positifs, que j'ai décidé de loger «chez l'habitant» plutôt que de partager un appartement avec d'autres étudiants étrangers. Cette formule m'a permis de me lier d'amitié avec une famille québécoise, de connaître leur mode de vie, leur cuisine et leur accent si particulier. Le caractère multi-ethnique de la ville de Montréal m'a charmé tout de suite. Les gens de toute origine ont leur place dans la société sans qu'ils aient à ignorer ce qu'ils sont et d'où ils viennent. La plupart de mes professeurs à l'Université Concordia parlaient avec un fort accent arabe, hindou, chinois, japonais Certains quartiers restent reconnaissables par la communauté majoritaire qui y habite sans pour autant ressembler à des ghettos.

Une acceptation définitive

Par la suite vers la fin de mes études, vraiment décidé à m'installer au Québec, j'ai contacté des compagnies (7). J'ai pu réaliser qu'au niveau du marché de l'emploi, l'origine non plus n'avait pas d'importance. Mentionner sa nationalité dans son CV, comme on nous l'apprend si bien en France, est une chose qui ne se fait pas au Québec. La discrimination basée sur la race ou le sexe est punie par la loi ici (8). Compétitivité économique oblige, les compagnies ne s'intéressent qu'à la compétence et la valeur des candidats et les entrevues sont organisées beaucoup plus facilement qu'elles ne peuvent l'être en France. Dans ces conditions, il m'a été assez facile d'obtenir une promesse d'embauche. Muni de ce document, j'ai pu soumettre ma demande de permis de travail qui a été traitée et acceptée pendant que je retournais en France faire ma soutenance pour l'obtention de mon diplôme d'ingénieur. En attendant le visa de l'ambassade du Canada pour pouvoir retourner auQuébec comme travailleur, je me suis livré à l'exercice d'envoyer mon CV à des compagnies dans la région lyonnaise, sans mentionner ma nationalité cependant. Les entrevues se sont toutes terminées par la question fatidique de mon interlocuteur mi-embarrassé, mi-agacé. Certaines compagnies ont même appelé chez ma soeur longtemps après que je sois parti travailler au Québec,pour demander ma nationalité, elles se faisaient répondre avec un air étonné «il est Algérien, pourquoi?». J'ai soumis de Montréal ma demande d'immigration officielle à la Délégation Générale du Québec à Paris puis à l'Ambassade du Canada en France car il est rarement permis de postuler en étant au Canada. Je n'ai eu à passer aucune entrevue ni à la première, ni à la deuxième étape, du fait de mon score très élevé dans le système de points utilisé pour évaluer les candidats à l'immigration. Ce système est pondéré par des facteurs comme l'âge, la maîtrise d'une ou des deux langues officielles, le niveau d'études, la connaissance de personnes au Québec, le secteur professionnel. J'ai reçu par la poste mon titre d'immigrant permanent, document qui ne peut être estampé qu'aux points d'entrées internationaux. J'ai donc dû traverser la frontière avec les Etats-Unis (à une heure de Montréal) et faire demi-tour, pour enfin revenir vers les services de l'immigration côté canadien. Les formalités ont été très rapides (15 minutes) et on m'a souhaité la bienvenue au Canada !

Bientôt la naturalisation

Je suis aujourd'hui ingénieur dans une entreprise de télécommunications basée à Montréal qui vend ses produits dans le monde entier. Un de mes frères vit heureux en Algérie, un autre et mes deux soeurs en France, moi au Québec. J'apprécie une vie paisible au Québec, comme j'en rêvais il y a dix ans en Algérie. Je devrais obtenir la nationalité canadienne en janvier 2000, Inch Allah ! Ce récit peut en induire certains en erreur et faire croire qu'immigrer au Québec est chose facile. Non, comme je l'ai mentionné plus haut, le candidat est évalué de manière rigoureuse et beaucoup sont refusés. Cette évaluation est en quelque sorte une mesure comme une autre du potentiel de l'immigrant à vouloir et pouvoir s'établir avec succès. Le mot clef est adaptabilité.

SAMIR FERDI

__________

(1) Désolé pour mes amis australiens. On est sûrement

aussi libre en Australie mais pour les terres plates,

désertiques et arides, on fait aussi bien dans les hauts

plateaux algériens et j'ai décidément encore du mal à

comprendre Paul Hogan en V.O..

(2) Chez nous certains appellent ça le «mektoub».

(3) Chez nous certains appellent aussi ça le «mektoub»,

mais ce ne sont jamais les mêmes que les premiers.

(4) C'est fou comme trois simples mots peuvent nous

épargner tous les détails sordides autour de l'obtention

laborieuse du visa.

(5) Il y a de fortes chances qu'un jeune beur soit autant

dépaysé en Algérie qu'un jeune Français «de souche

».

(6) Un certain nombre d'entre eux auraient profité de

visas touristiques pour revendiquer le statut de réfugié

politique.

(7) SF, comme les Canadiens parle de «compagnies»

quand les Français parleraient d'entreprises (NDLR).

(8) En France aussi. Mais ... (NDLR).

Merci pour ce témoignage.

Bonne installation à toi et bonne chance dans ton nouveau pays :)

Ciao

wallah que j'en ai eu les larmes au yeux en lissant ca

(( la sagesse supréme est d'avoir des réves assez grands pour ne pas les perdre tandis qu'on les poursuit))

que dieu nous ouvre ces portes aammmmmmmmmmmmmmmmmmen

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quoi dire d'autre:

BRAVO

bravo pour ce récit juste et qui réflete vraiment la réalité des étudiants en france

Modifié par sékura
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  • Habitués

C'est pire que le parcours du combattant!!!!! Mais beaucoup de nos jeunes sont vraiment tenaces et très réalistes. Ils savent affronter les difficultés de la vie, parviennent à contourner bien des obstacles, ce sont des "hommes debout" et ils comptent sur eux seulement et simplement. Quel brio!!!!

Merci Jugmez "homme libre".

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  • Habitués
Je vous assure que je ne travaille pas pour la Délégation G. du Québec, mais ayant pesé le pour et le contre, je me suis rendu à la conclusion que mon ambition, mon âge, mon niveau d'étude et ma connaissance des deux langues de ce pays ne peuvent être que des facteurs qui accéléreront mon intégration dans la belle provence.

Et pour finir mon agumentaire, c'est pour tout ceux qui doutent encore et qui hésitent à faire le grand saut (particuliérement à mes amis qui passent par ce site pour s'informer). Qu'attendez vous? Lancez vous, peut être qu'un jour vous viendrez vous aussi pour raconter votre parcours afin d'encourager d'autres étudiants vivant la même détresse que celle de beacoup d'entres vous. Et pi qui tente rien dans la vie n'a rien.

Quelle détresse ! Cet étudiant a la chance de venir faire 5 ans d'études à l'INSA en France puis ensuite de partir vivre au Canada. La France et le Canada devrait avoir honte de mettre ces jeunes dans de telles difficultés, alors que même les Canadiens et Français n'ont pas tous cette chance. Remplir un dossier chaque année, mais de qui se moque-t-on ? Avec de telles réflexions, votre immigration risque d'être très difficile parce que c'est loin d'être de tout repos -_-

Le parcours de combattant pour renouveller sa carte de séjour est vraiment stressante et à la limite humiliante dans les préfectures françaises. Même si les facs font tout pour rendre "agréable" le séjour des étudiants étrangers, mais les fonctionnaires des préfectures font tout le contraire.

Pour ce qui est de cette démarche au Canada, je n'en ai aucune idée sur les difficultés rencontrées par les étudiants.

C'est pire que le parcours du combattant!!!!! Mais beaucoup de nos jeunes sont vraiment tenaces et très réalistes. Ils savent affronter les difficultés de la vie, parviennent à contourner bien des obstacles, ce sont des "hommes debout" et ils comptent sur eux seulement et simplement. Quel brio!!!!

Merci Jugmez "homme libre".

Merci glycine. Esperant qu'un jour on retournera de la ou est venu pour déloger toute l'incompétance et toute la puanteur qui nous gouverne. Le pays se saigne, et nos policiens réforment la constitution pour faire de notre république une monarchie!!!

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  • Habitués
Le parcours de combattant pour renouveller sa carte de séjour est vraiment stressante et à la limite humiliante dans les préfectures françaises. Même si les facs font tout pour rendre "agréable" le séjour des étudiants étrangers, mais les fonctionnaires des préfectures font tout le contraire.

Pour ce qui est de cette démarche au Canada, je n'en ai aucune idée sur les difficultés rencontrées par les étudiants.

Si tu trouves humiliant de faire un dossier, je te conseille de renoncer au Canada parce qu'on va te demander de faire un dossier et ils vont éplucher toute ta vie. Pire, on va de faire passer une visite médicale avec radio, prise de sang, palpation, etc. Sans oublier l'enquête de sécurité. On va te demander où tu as vécu, avec qui, quels ont été tes emplois, etc, etc.

Et comme si ça ne suffisait pas, tu vas avoir le droit à un contrôle en arrivant au Canada, puis encore des dossiers et des justificatifs pour la carte NAS, la RAMQ, et le permis de conduire.

Quelle humiliation ! :lol:

Ah le chauvinisme, quand tu nous tiens!

T'inquiète pas pour moi, je suis déja RP, et ce qui est demandé pour ces démarches l'est pour une carte de 5 ans. Et de surcroît renouvelable. Je prend le risque! ;) . Et devine quoi j ai même la NAS faite en 5 jour!!

Damn <_< ! sont pas drôle ces québecois! Ils connaissent pas la bureaucratie ou quoi?

Ca me manquera !! oupss je suis sadique :shok:

Modifié par jugmez
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Ah le chauvinisme, quand tu nous tiens!

T'inquiète pas pour moi, je suis déja RP, et ce qui est demandé pour ces démarches l'est pour une carte de 5 ans. Et de surcroît renouvelable. Je prend le risque! ;) . Et devine quoi j ai même la NAS faite en 5 jour!!

Damn <_< ! sont pas drôle ces québecois! Ils connaissent pas la bureaucratie ou quoi?

Ca me manquera !! oupss je suis sadique :shok:

Tu as fais toute la procédure d'immigration et tu n'as vu aucune bureaucratie ? Et j'imagine que cette paperasserie n'a pas durée plusieurs années ? :innocent: Ah bah non puisque tu étais en France et non pas en Algérie. 16 mois quand même, juste pour un visa. Bref... relis l'article que tu as toi-même posté. L'auteur ne montre pas de rancune envers le pays qui lui as donné cette chance de faire des études et de pouvoir immigrer au Canada. Peut être qu'il avait plus d'opportunité pour lui au Canada et qu'il a saisi sa chance. C'est bien correct. J'espère seulement que tu n'auras pas cette même attitude envers le Canada quand tu rencontreras des difficutés. Le visa n'est pas la fin, c'est juste le début de l'immigration. Peut être que tu es encore dans la phase "Le Québec c'est l'Eldorado..." :)

HOSTIE, té tjours la toi!!

Ce n est pas maintenant que je commencerai à cracher dans la soupe (celle qui m a été offerte était amère :bad: ). La France aura toujours une place dans mon coeur :blush: . Un pays magnifique, d'ailleurs je comprends pas toujours ses habitants qui veulent le quitter pour le froid canadien (une énigme sur laquelle je me poncherai, non mais sérieux!!!)

Ce pays (pour lequel mes deux gds-pères se sont battu contre la nazisme hetlérien (y avait aussi des canadiens), et qui par la suite ont été bien remerciés. Pour mon gd-père paternel, menotté et jeté à la Seine lors des événement d'Octobre 1961. Le pauvre si seulement il savait nager -_- ; et pour mon gd-père maternel, torturé et flingué devant sa femme et sa petite fille, càd ma gd-mère et ma maman. Si j'étais à sa place j'aurais dénoncé mes amis de combat :fool:) m a toujours impressionné. Dommage que j y resterai pas car je ne l'ai inscrit que comme pays-transit sur ma carte le jour ou j'ai quitté mon magnifique village pour Paname ( Sans rancune Paname, tu resteras toujours la plus belle des villes qui m ait été à voir).

J en suis conscient des difficultés rencontrées par les nouveaux arrivants, je suis bien plus renseigné que ce qui tu puisses imaginer. T'inquiète pas pour Jugmez ;) , il est plutôt débrouillard comme mec.

L'Eldorado, m as tu dit? J y crois pas en cette panacée céleste ubique qui fait fantasmer tant les hommes. La roche sur laquelle les hommes vivent a été perverti le jour oû Adam a croqué dans la pomme maudite (je ne le maudirai jamais celui-la, il n'avait qu'à faire le ramadan!! pffff)

La France je la quitte avec un seul regret: que ma tite biche parisienne ne me suit pa dans mon aventure canadiènne :sorry: . Peut être qu'elle changera d'avis un de ces jours.

Sur ce, bonne nuit.

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Ah le chauvinisme, quand tu nous tiens!

T'inquiète pas pour moi, je suis déja RP, et ce qui est demandé pour ces démarches l'est pour une carte de 5 ans. Et de surcroît renouvelable. Je prend le risque! ;) . Et devine quoi j ai même la NAS faite en 5 jour!!

Damn <_< ! sont pas drôle ces québecois! Ils connaissent pas la bureaucratie ou quoi?

Ca me manquera !! oupss je suis sadique :shok:

Tu as fais toute la procédure d'immigration et tu n'as vu aucune bureaucratie ? Et j'imagine que cette paperasserie n'a pas durée plusieurs années ? :innocent: Ah bah non puisque tu étais en France et non pas en Algérie. 16 mois quand même, juste pour un visa. Bref... relis l'article que tu as toi-même posté. L'auteur ne montre pas de rancune envers le pays qui lui as donné cette chance de faire des études et de pouvoir immigrer au Canada. Peut être qu'il avait plus d'opportunité pour lui au Canada et qu'il a saisi sa chance. C'est bien correct. J'espère seulement que tu n'auras pas cette même attitude envers le Canada quand tu rencontreras des difficutés. Le visa n'est pas la fin, c'est juste le début de l'immigration. Peut être que tu es encore dans la phase "Le Québec c'est l'Eldorado..." :)

La procédure d'immigration est longue mais je ne vois trop ce que vient faire la bureaucratie ici. En tout cas, au bout il y a un statut de résident permanent qui est proposé. Rien à voir avec ce qui peut se passer en France pour les visas étudiants ou les cartes de séjour. La différence tient au fait que la France ne veut pas d'immigrants alors que le Québec si. Voilà tout.

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...

On y vient... Sache que je n'étais pas né à cette époque et que toi non plus. Tu portes de l'amertume envers toute une population pour une question historique. C'est comme si je crachais sur tous les Allemands que je croisais à cause de 39-45... ridicule ! Finalement, que ce soit les Allemands, les Français ou les Algériens de cette époque, aucun n'aurait souhaité que la seule chose que leurs enfants héritent soit cette haine qu'on peut lire dans tes messages. Tu vois, tu n'avais pas besoin de t'expliquer que cela se voyait. "Tolérance", c'est vraiment le mot dont tu auras besoin parce qu'on ne te servira rien sur un plateau non plus au Canada.

Bon courage -_-

Peut être que j'ai mal lu mais je ne vois pas dans ce fil où on peut déduire qu'il porte une amertume envers toute une population. Parler du sort de milliers de combattants des colonies françaises placés aux avants postes dans le combat contre le nazisme et de la façon dont ils ont été remerciés à la fin de la guerre est peut être hors sujet mais n'est certainement pas diffamatoire et encore moins une insulte envers le peuple français qu'il ne vaut évidemment pas tenir pour responsable. Mais si je devais parler de ce que je connais, le gouvernement français a beaucoup de choses à améliorer question accueil dans certains de ses consulats dans le monde.

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  • Habitués
plate et inintéressant........!

on s'en contre-saint-ciboirise du début a la fin.

:huh:

T'étais as obligé de le lire...et encore moins de le dire !

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  • Habitués
plate et inintéressant........!

on s'en contre-saint-ciboirise du début a la fin.

:huh:

T'étais as obligé de le lire...et encore moins de le dire !

Non mais je te jure!!!!!!

Merci de lui avoir répondu :rofl:

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  • Habitués
Salu tout le monde,

J'ai trouvé au hasard de mes recherches sur internet le témoignage d'un algérien qui fut étudiant en France de 1990 à 1995, et qui raconte ce qu'enduraient (et c'est valable même pour le présent) les étudiants étrangers en France et aussi les péripities qui l'ont conduit vers le "rêve canadien".

Pourquoi l'ai-je posté sur le forum?

Pour commencer, je trouve son histoire fort intéressante et qui peut se transposer à énormement d'étudiants algériens et étrangers qui vivent de dures situations de précarité pendant leur séjour. Des étudiants qui pour la plupart jonglent entre études et petits jobs pour faire face aux dépenses du quotidien. Mais qui arrivent comme même tant bien que mal à valider leur diplôme avec brio.

Ensuite parceque je me suis retrouvé dans son témoignage à 99%, et je me dis pourquoi rester dans un coin oû on veut pas de notre présence? ou pour être politiquement correcte dans un coin oû on nous explique doctement que notre place n est pas ici pour nous dessuader de ne pas y prendre racine? Finissez vos études et poursuivez votre chemin, mais pour alle ou? Rentrer chez nous? dans des pays qui pour la plupart sont gouvernés soit par un roitelet soit par un vieux sénile qui s'acccroche à son siège comme s'accrocherait un ivrogne à sa bouteille la nuit de la saint-sylvestre, et ou la liberté de penser est un voeu pieux qu'on puirsuit depuis des décennies.

Je vous assure que je ne travaille pas pour la Délégation G. du Québec, mais ayant pesé le pour et le contre, je me suis rendu à la conclusion que mon ambition, mon âge, mon niveau d'étude et ma connaissance des deux langues de ce pays ne peuvent être que des facteurs qui accéléreront mon intégration dans la belle provence.

Et pour finir mon agumentaire, c'est pour tout ceux qui doutent encore et qui hésitent à faire le grand saut (particuliérement à mes amis qui passent par ce site pour s'informer). Qu'attendez vous? Lancez vous, peut être qu'un jour vous viendrez vous aussi pour raconter votre parcours afin d'encourager d'autres étudiants vivant la même détresse que celle de beacoup d'entres vous. Et pi qui tente rien dans la vie n'a rien.

Amicalement.

c'est un témoignage intéressant qui évoque chez moi une question. pourquoi les Français au lieu de faire leur révolution n'ont pas immigré ailleurs plutôt ça aurait été plus facile.

cela dit c'est un témoignage de quelqu'un qui a réussi pour être plus objectif il nous faut celui de quelqu'un qui a échoué et dieu sait qu'ils sont nombreux.mais ceux là ne sont pas médiatisés mais on les trouve bien dans les stats pourcentage des chaumeur d'origine maghrébine et autre. :)

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  • Habitués
wallah que j'en ai eu les larmes au yeux en lissant ca

(( la sagesse supréme est d'avoir des réves assez grands pour ne pas les perdre tandis qu'on les poursuit))

que dieu nous ouvre ces portes aammmmmmmmmmmmmmmmmmen

gardes tes larmes pour le jour de jugement dernier car il se peut que dieu nous ouvre les portes de l'enfer au lieu de celle du paradis ;)

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