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Dictionnaire québécois à la recherche d'expressions françaises


Tiguidoulalaïlaï

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Nous parlons tous la même langue, mais nous n'utilisons pas toujours les mêmes mots. Ces différences, qui donnent de la richesse à notre langue commune sont parfois déroutantes, et souvent amusantes.

Le but du site «Traduction du français au français» est de faire découvrir la langue québécoise.

«Traduction du français au français» est un lieu de rencontre agréable, ludique et sans prétention. Il est un regard amusé sur sa propre langue.

Nouveau

Nous désirons aussi devenir un lieu de partage des expressions de toutes les régions de la francophonie.

Voilà pourquoi nous venons d'ouvrir une nouvelle section : «Venez partager la richesse linguistique de votre coin de la francophonie».

Si le cœur vous en dit, venez jeter un coup d'oeil à notre site, et en partant, laissez-nous des expressions ou des mots bien de chez vous.

Notre adresse http://www.dufrancaisaufrancais.com/

Merci

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Bonjour,

Je vous remercie de ce vidéo. Très amusant et légèrement déroutant. J'y ai fait de belles trouvailles. Si vous avez le temps, envoyez-nous votre expression favorite à http://www.dufrancaisaufrancais.com/ à la section, en construction, «Venez partager la richesse linguistique de votre coin de la francophonie». En tant que Québécois, je ne veux pas prendre le risque de dénaturer vos expressions. Je préfère qu'elles me soient soumises par des «locaux» ;)

Merci

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  • Habitués

Je suis allée faire un tour sur le site, je le trouve très sympa ! merci :smile:

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  • Habitués

câline de bine, n'y est pas?

Ils cherchent des expressions françaises ? Je pense, vu le titre.

Modifié par trefle
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  • Habitués

"Et pour désigner quelqu’un qui « a le pied pesant », dans le sud de la France, nous utiliserons volontiers le terme calu, comme dans « Mais il estcalu, ce type ! »"

http://www.dufrancaisaufrancais.com/dis-en-quebecois-tu-dis-en-francais-char-automobile/

Faux. Le terme Calu n'a aucun rapport avec l'automobile ni avec le "pied pesant". Ce terme veut simplement dire " fou, insensé" et peut s'appliquer à n'importe quel sujet.

Et excusez-moi, mais la richesse d'une langue française n'est ni dans la large utilisation de mots anglais dans le vocabulaire (mail, parking, shopping) , ni dans la transformation de mots anglais en francisés. ( chauffer, une toune, appuyer quelqu'un etc. ) Tout cela n'est plus du français.

Modifié par Cherrybee
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  • Habitués

Et excusez-moi, mais la richesse d'une langue française n'est ni dans la large utilisation de mots anglais dans le vocabulaire (mail, parking, shopping) , ni dans la transformation de mots anglais en francisés. ( chauffer, une toune, appuyer quelqu'un etc. ) Tout cela n'est plus du français.

Ces mots ne le sont pas, mais beaucoup d'entre eux le deviendront avec le temps.

Voyez-vous à une certaine époque au Québec, presque tout à l'extérieur du foyer et de l'église était en anglais. Il n'y avait pratiquement pas de livre en français. La francisation des mots anglais est venu surtout des femmes au foyer, puisque les hommes de retour au foyer des chantiers et des usines employaient des mots anglais qu'ils utilisaient au travail. Et les femmes "francisaient" ces mots qui sont rester dans notre vocabulaire.

Peut-être que vous ne considérez pas que c'est la richesse de la langue française, mais c'est la richesse de l'histoire et la richesse historique de mon peuple de vouloir conserver sa langue comme il le pouvait !

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Wow!

Le bon mot québécois
Résultat 9/10!

Je ne sais plus sur quelle question je me suis planté!

exemple de "belgicismes" Wallons (partie francophone du pays)

J'ai "tapé à gaïe" à certaines questions = au hasard

pareil mais en Bruxellois:

"J'ai fait au vogelpik"

Ceci écrit, "vogelpik" c'est désuet maintenant, ça date du temps où le Bruxellois mélangeait le néerlandais et le français, la majorité de Bruxelles maintenant est unilingue.

il y a aussi l'éternel "savoir-pouvoir", pierre d'achoppement avec nos amis français.

"je ne sais pas te donner ce machin" équivaut à "je ne peux pas te donner ce machin"

les 2 sont admis ici.

pour revenir au wallon,qui n'est plus vraiment utilisé, par exemple je le comprends mais je ne le parle pas.

Dans les années 1960, il était d'usage de parler le "français correct". A la maison les vieux parlaient le Wallon, les jeunes à l'école parlaient le français.

Modifié par Raphlemagnifique
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  • Habitués

Et excusez-moi, mais la richesse d'une langue française n'est ni dans la large utilisation de mots anglais dans le vocabulaire (mail, parking, shopping) , ni dans la transformation de mots anglais en francisés. ( chauffer, une toune, appuyer quelqu'un etc. ) Tout cela n'est plus du français.

Ces mots ne le sont pas, mais beaucoup d'entre eux le deviendront avec le temps.

Voyez-vous à une certaine époque au Québec, presque tout à l'extérieur du foyer et de l'église était en anglais. Il n'y avait pratiquement pas de livre en français. La francisation des mots anglais est venu surtout des femmes au foyer, puisque les hommes de retour au foyer des chantiers et des usines employaient des mots anglais qu'ils utilisaient au travail. Et les femmes "francisaient" ces mots qui sont rester dans notre vocabulaire.

Peut-être que vous ne considérez pas que c'est la richesse de la langue française, mais c'est la richesse de l'histoire et la richesse historique de mon peuple de vouloir conserver sa langue comme il le pouvait !

Merci pour l'explication très intéressante. J'aime ça quand des Québécois me raconte l'histoire du Québec ( comme par exemple l'histoire de l'emploi du -tu dans certaines questions). Ceci dit, c'est vrai qu'une langue vivante ne l'est que parce qu'elle s'enrichit de l'apport des autres. Je dis bien "des autres" .Mais à mon avis, dans votre cas, ce n'est plus de l'enrichissement mais de la vampirisation du fait que ce n'est que d'une seule autre langue (l'anglais). Le risque que vous avez est juste de ne même plus avoir le choix de vos mots anglais francisés, mais carrément de vous faire bouffer par l'anglais ( qui est d'un apprentissage et d'une utilisation beaucoup plus faciles). Personnellement, je ne me sens aucunement menacée dans ma langue. Je parle ici français de France et me fais parfaitement comprendre. Je vous souhaite de ne pas avoir cette inquiétude.

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Et excusez-moi, mais la richesse d'une langue française n'est ni dans la large utilisation de mots anglais dans le vocabulaire (mail, parking, shopping) , ni dans la transformation de mots anglais en francisés. ( chauffer, une toune, appuyer quelqu'un etc. ) Tout cela n'est plus du français.

Ces mots ne le sont pas, mais beaucoup d'entre eux le deviendront avec le temps.

Voyez-vous à une certaine époque au Québec, presque tout à l'extérieur du foyer et de l'église était en anglais. Il n'y avait pratiquement pas de livre en français. La francisation des mots anglais est venu surtout des femmes au foyer, puisque les hommes de retour au foyer des chantiers et des usines employaient des mots anglais qu'ils utilisaient au travail. Et les femmes "francisaient" ces mots qui sont rester dans notre vocabulaire.

Peut-être que vous ne considérez pas que c'est la richesse de la langue française, mais c'est la richesse de l'histoire et la richesse historique de mon peuple de vouloir conserver sa langue comme il le pouvait !

Merci pour l'explication très intéressante. J'aime ça quand des Québécois me raconte l'histoire du Québec ( comme par exemple l'histoire de l'emploi du -tu dans certaines questions). Ceci dit, c'est vrai qu'une langue vivante ne l'est que parce qu'elle s'enrichit de l'apport des autres. Je dis bien "des autres" .Mais à mon avis, dans votre cas, ce n'est plus de l'enrichissement mais de la vampirisation du fait que ce n'est que d'une seule autre langue (l'anglais). Le risque que vous avez est juste de ne même plus avoir le choix de vos mots anglais francisés, mais carrément de vous faire bouffer par l'anglais ( qui est d'un apprentissage et d'une utilisation beaucoup plus faciles). Personnellement, je ne me sens aucunement menacée dans ma langue. Je parle ici français de France et me fais parfaitement comprendre. Je vous souhaite de ne pas avoir cette inquiétude.

Je ne crois pas que le risque vient de nous, ce n'est pas quelques expressions à l'anglaise ou quelques mots anglais dans notre langage qui nous feront perdre notre langue. D'ailleurs la langue a survécu à bien pire que cela et il en a de moins en moins de mots anglais. Les gens sont beaucoup plus instruit qu'il y a 50 ans. Dans l'éducation en France vous mettez beaucoup d'emphase sur la qualité, tellement que vous êtes convaincu que l'on peut perdre notre langue si nous ne la maîtrisons pas parfaitement. Mais l'histoire au Québec a prouvé exactement le contraire, sans éducation et presque seulement oralement nous avons conservé notre langue !

L'assimilation c'est utiliser une autre langue dans la vie de tous les jours, pas quelques mots ou quelques tournures de phrases, mais l'autre langue totalement. Pour te donner un exemple c'est Eugénie Bouchard, vous connaissez cette championne de tennis? Ses parents sont francophones, mais probablement parce qu'ils croyaient que l'avenir c'est l'anglais et qu'ils voulaient que leurs enfants parlent parfaitement anglais, ils ont envoyé leurs enfants à l'école anglaise, leurs parlaient en anglais. Et étrangement la popularité d'Eugénie l'a obligé à recevoir des cours de français. C'est ça l'assimilation ! Pas parce que moi j'utilise les mots "winshield" ou "toaster" !

Le risque vient beaucoup plus des gens comme toi qui ne se sentent pas menacés, ce n'est pas un reproche, c'est votre éducation, voyons on parlera encore français en France dans 100 ans, mais ici c'est moins sûr. Le risque c'est de savoir si nous réussirons à intégrer une majorité d'immigrants à notre peuple ! Et même les immigrants francophones, parce que ce n'est pas nécessairement bon de ne pas sentir notre langue menacée ! C'est comme le conducteur de voiture qui n'a pas l'impression que sa vie est menacée et qui vient à faire des manœuvres dangereuses !

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Bonjour,

Merci d'avoir partagé certaines expressions belges. Dès que la nouvelle section de mon site est en ligne, je vous envoie un message. J'aimerais bien que mes lecteurs québécois découvrent votre réalité linguistique. Il y a deux ans, j'ai passé 10 jours en Belgique. Et c'était un vrai régal pour un amoureux de la langue. Et le flamand, pas facile ;)

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Bonjour,

Merci de vos nombreuses réponses. Je vais répondre en vrac à plusieurs commentaires

Merci d’avoir attiré mon attention sur l’expression Câline de bines. Effectivement, elle n’est pas encore dans le site. C’est un oubli malheureux. Elle va faire partie de la section «en construction» http://www.dufrancaisaufrancais.com/soumettre-expression-de-votre-region-francophone/

Dans cette section, nous recherchons aussi bien des expressions du Québec que des expressions de lafrancophonie. Je suis Québécois, mais je découvre encore de nombreuses expressions du Québec. Alors, imaginez mon manque de connaissances des expressions des autres communautés linguistiques.

Pour la précision sur le terme français «calu», je vais apporter les modifications au cours des prochains jours.

Merci encore de votre participation

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  • 1 month later...

Bonjour,

Voilà, la section du site Traduction du français au français où vous pouvez partager vos expressions favorites, est maintenant en ligne.

Venez partager les créations linguistiques de votre coin de pays: du Québec et aussi d'ailleurs dans la francophonie.

http://www.dufrancaisaufrancais.com/les-expressions-du-monde-francophone/

Au plaisir de découvrir, et de faire découvrir, vos perles linguistiques.

Merci

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  • Habitués

Le risque vient beaucoup plus des gens comme toi qui ne se sentent pas menacés, ce n'est pas un reproche, c'est votre éducation, voyons on parlera encore français en France dans 100 ans, mais ici c'est moins sûr. Le risque c'est de savoir si nous réussirons à intégrer une majorité d'immigrants à notre peuple ! Et même les immigrants francophones, parce que ce n'est pas nécessairement bon de ne pas sentir notre langue menacée ! C'est comme le conducteur de voiture qui n'a pas l'impression que sa vie est menacée et qui vient à faire des manœuvres dangereuses !

Au contraire, l'immigration francophone aide le Québec, non seulement à conserver le francais mais aussi à l'améliorer en revenant au vrai francais. L'arrivée d'immigrants (de France surtout) permettra à coup sûr d'enrichir le vocabulaire utilisé au Québec. C'est ca le côté bénéfique de l'immigration francophone. Quant à moi je suis totalement confiant pour l'avenir du francais au Québec. Pas d'inquiétude donc. Les Québécois s'inquiétent depuis 400 ans pour rien.

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Le risque vient beaucoup plus des gens comme toi qui ne se sentent pas menacés, ce n'est pas un reproche, c'est votre éducation, voyons on parlera encore français en France dans 100 ans, mais ici c'est moins sûr. Le risque c'est de savoir si nous réussirons à intégrer une majorité d'immigrants à notre peuple ! Et même les immigrants francophones, parce que ce n'est pas nécessairement bon de ne pas sentir notre langue menacée ! C'est comme le conducteur de voiture qui n'a pas l'impression que sa vie est menacée et qui vient à faire des manuvres dangereuses !

Au contraire, l'immigration francophone aide le Québec, non seulement à conserver le francais mais aussi à l'améliorer en revenant au vrai francais. L'arrivée d'immigrants (de France surtout) permettra à coup sûr d'enrichir le vocabulaire utilisé au Québec. C'est ca le côté bénéfique de l'immigration francophone. Quant à moi je suis totalement confiant pour l'avenir du francais au Québec. Pas d'inquiétude donc. Les Québécois s'inquiétent depuis 400 ans pour rien.

Quel est le vrai français? La langue française a subie des transformations en France avec la révolution est-ce lui le vrai français ou celui d'avant? L'accent québécois par exemple est plus près de l'accent de la cour française que de l'accent parlé en France aujourd'hui, devrions-nous dire que le vrai accent est le nôtre?

Il n'a pas d'inquiétude pour le français au Québec ? Être confiant est une chose, être conscient des risques en est une autre. Tu oublis ceux qui habitaient au Manitoba et en Nouvelle-Orléans maintenant pratiquement disparus pourtant ils sont nos cousins. Et les acadiens pratiquement disparus aux USA et en Nouvelle-écosse.

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  • Habitués

Le risque vient beaucoup plus des gens comme toi qui ne se sentent pas menacés, ce n'est pas un reproche, c'est votre éducation, voyons on parlera encore français en France dans 100 ans, mais ici c'est moins sûr. Le risque c'est de savoir si nous réussirons à intégrer une majorité d'immigrants à notre peuple ! Et même les immigrants francophones, parce que ce n'est pas nécessairement bon de ne pas sentir notre langue menacée ! C'est comme le conducteur de voiture qui n'a pas l'impression que sa vie est menacée et qui vient à faire des manœuvres dangereuses !

Au contraire, l'immigration francophone aide le Québec, non seulement à conserver le francais mais aussi à l'améliorer en revenant au vrai francais. L'arrivée d'immigrants (de France surtout) permettra à coup sûr d'enrichir le vocabulaire utilisé au Québec. C'est ca le côté bénéfique de l'immigration francophone. Quant à moi je suis totalement confiant pour l'avenir du francais au Québec. Pas d'inquiétude donc. Les Québécois s'inquiétent depuis 400 ans pour rien.

Si l'immigration francophone aide à préserver le fait français au Québec cela tient essentiellement au nombre de locuteurs. La qualité, présumée ou sublimée (le prétendu vrâ français... :rolleyes: ) n'a rien à voir avec la question. Tu portes un jugement dépréciatif globalisant sur le français au Québec reprenant ainsi un discours colonialiste trop souvent entendu, celui de nos amis anglophones. Je t'assure aussi que je n'ai pas besoin d'un Français pour enrichir mon vocabulaire. Je suis loin d'être la seule et je n'ai pas étudié en France!

Ni les puristes, ni les immigrants français...

Le discours est connu : les Québécois parlent mal et ne sont pas à la hauteur du modèle français. On ajoute souvent à ce constat l’idée que cette incompétence pourrait, à long terme, entraîner la disparition du français au Québec. Ce discours est-il juste ?

..........................

Une de ces idées reçues est justement celle selon laquelle la principale menace qui pèse sur le français au Québec ne serait pas tant la force de l’anglais que la mauvaise qualité de notre français. AMBB la démolit en deux coups de cuillère à pot. « Une langue, écrit-elle en rappelant une vérité méconnue, ne disparaît pas quand elle s’éloigne de la norme prescriptive, elle disparaît quand elle n’est plus utilisée, point. »

Par conséquent, précise-t-elle, « ce ne sont pas les puristes qui ont maintenu le français au Québec ». Ce sont les femmes, en faisant des enfants, notamment à l’époque de la Revanche des berceaux, et la loi 101, en faisant du français la langue de l’école, du travail et de l’administration publique, en permettant donc, explique la linguiste dans une belle formule, « l’aspiration au bonheur en français » au Québec. La sauvegarde d’une langue, en d’autres termes, est d’abord une affaire de statut et d’usage, et non de respect de la norme. La leçon est claire, historiquement vérifiée, mais jamais retenue. Son rappel est donc plus que bienvenu.

http://www.ledevoir.com/culture/livres/440115/notre-langue-est-elle-trop-familiere

Et sur le dénigrement constant de la langue française au Québec, soit par les dominateurs anglophones ou les autres....

J’ai essayé de montrer comment et pourquoi on était arrivé à une perception extrêmement négative du français parlé au Québec, avec un point culminant dans les années 60. Par la suite, ce rapport à la langue devient, avec le temps, manifestement plus serein, grâce au recours à l’instrument politique et à la mise en place de politiques linguistiques.

En remontant dans l’histoire, nous pouvons observer que ce regard dépréciateur s’accompagne d’un processus constant, génération après génération, d’une espèce de déclassement collectif subi par les Canadiens français. Le moment charnière du passage à ce rapport défensif et dépréciatif à la langue se situe dans le dernier tiers du XIXe siècle, au moment où la société, jusque-là rurale, laisse place – les terres arables étant à peu près occupées – à l’expansion de l’urbanisation et de l’industrialisation. La communauté anglophone, établie très tôt dans les villes, y avait créé et développé ses réseaux de commerce et nombre d’industries. Si bien que les Canadiens fran­çais passent d’un statut social valorisé, celui de paysans plus ou moins autonomes, à un statut d’employés subalternes, d’ouvriers mal payés. À mesure que le pouvoir économique est fortement lié à la communauté anglophone, le français perd de son prestige au profit de l’anglais, qui devient langue de la promotion sociale et de l’accès au pouvoir.

Nous assistons bel et bien, avec cette prolétarisation des paysans, à un formidable déclassement social dont on ne soup­çonne pas assez l’ampleur et surtout les conséquences énor­mes qu’il a eu sur la vie collective des Canadiens français, particulièrement sur la perception négative de leur propre langue, comme si le seul fait de la parler les limitait à un destin tout à fait médiocre.

L’histoire du français au Québec est l’histoire d’un peuple dominé. Quand la langue définit un sous-groupe social dans la société, minoritaire ou dominé, elle devient vite l’élément identitaire à la fois central et hypersensible, dans la mesure où c’est autour de la langue que se cristallise l’effort de survie. Comme un linguiste a dit : « On ne pense pas plus à sa langue quand elle est dominante, qu’à sa santé quand elle bonne. »

C’est tout autre chose de se percevoir locuteur d’une langue marginalisée, folklorisée, déstructurée, comme cela a été le cas pour le Québec durant une bonne partie de son histoire, que de se percevoir locuteur de la langue commune d’une société, reconnue langue de travail et de promotion sociale, comme aujourd’hui.

Si ces conditions d’existence ont joué un rôle déterminant dans ce processus de dépréciation de la langue, elles ne suf­fisent pas cependant à l’expliquer totalement. Le jugement négatif que les communautés anglophones ont véhiculé sur le français d’ici y a aussi grandement contribué, tant il est vrai que l’identité collective est toujours tributaire de l’image que les autres nous renvoient de nous-mêmes.

http://www.cjf.qc.ca/fr/relations/article.php?ida=2243

Et cette vidéo: Le français parlé au Québec - petite histoire d'un discrédit.

https://youtu.be/IrJGnccoEG4

Modifié par kobico
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Le risque vient beaucoup plus des gens comme toi qui ne se sentent pas menacés, ce n'est pas un reproche, c'est votre éducation, voyons on parlera encore français en France dans 100 ans, mais ici c'est moins sûr. Le risque c'est de savoir si nous réussirons à intégrer une majorité d'immigrants à notre peuple ! Et même les immigrants francophones, parce que ce n'est pas nécessairement bon de ne pas sentir notre langue menacée ! C'est comme le conducteur de voiture qui n'a pas l'impression que sa vie est menacée et qui vient à faire des manuvres dangereuses !

Au contraire, l'immigration francophone aide le Québec, non seulement à conserver le francais mais aussi à l'améliorer en revenant au vrai francais. L'arrivée d'immigrants (de France surtout) permettra à coup sûr d'enrichir le vocabulaire utilisé au Québec. C'est ca le côté bénéfique de l'immigration francophone. Quant à moi je suis totalement confiant pour l'avenir du francais au Québec. Pas d'inquiétude donc. Les Québécois s'inquiétent depuis 400 ans pour rien.

Quel est le vrai français? La langue française a subie des transformations en France avec la révolution est-ce lui le vrai français ou celui d'avant? L'accent québécois par exemple est plus près de l'accent de la cour française que de l'accent parlé en France aujourd'hui, devrions-nous dire que le vrai accent est le nôtre?

Il n'a pas d'inquiétude pour le français au Québec ? Être confiant est une chose, être conscient des risques en est une autre. Tu oublis ceux qui habitaient au Manitoba et en Nouvelle-Orléans maintenant pratiquement disparus pourtant ils sont nos cousins. Et les acadiens pratiquement disparus aux USA et en Nouvelle-écosse.

Le vrai français, c'est celui qui ne fait pas de faute de syntaxe ou d'orthographe ( des chevals, un aréoport, je te partage, tu te mérites, etc. )

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