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Le programme de parrainage privé des réfugiés suspendu


Cherrybee

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Les Québécois qui veulent parrainer des réfugiés devront prendre leur mal en patience. Par l'entremise d'un communiqué, la ministre de l'Immigration du gouvernement Couillard, Kathleen Weil, a annoncé lundi qu'aucune demande ne sera acceptée par le Québec après le 26 janvier, et ce, jusqu'à nouvel ordre.

Selon la ministre, cette suspension temporaire du programme qui permet à des organismes ou des groupes d'individus de faire venir au Canada des réfugiés se trouvant à l'étranger, permettra d'éliminer l'inventaire de quelque 10 000 demandes reçues en 2015 et 2016. Toujours selon le ministère, un groupe ou une organisation qui déposerait une demande aujourd'hui devra attendre jusqu'en 2019 avant de voir de nouveaux parrainés arriver au Canada.

« Nous avons reçu beaucoup de demandes de parrainage dans le cadre de l'opération d'accueil des personnes réfugiées syriennes, et les organismes de parrainage sont conscients que les délais de traitement sont dus à l'inventaire important qui s'est accumulé au cours de la dernière année. Par ailleurs, nous poursuivrons notre étroite collaboration avec ces organismes afin d'accompagner les personnes réfugiées déjà arrivées dans leur francisation et leur participation à la société québécoise », a écrit Mme Weil dans le communiqué.

Victime de son succès ?

 

Cette nouvelle survient alors que le programme de parrainage canadien, unique au monde, est vanté par les Nations unies qui proposent à d'autres pays occidentaux de s'en inspirer. Par ailleurs, les parrainages de réfugiés au privé coûtent beaucoup moins chers au gouvernement que les parrainages de l'État puisque les parrains s'engagent notamment à subvenir aux besoins de leurs parrainés pendant la première année de leur vie au pays.

Depuis l'arrivée au pouvoir de Justin Trudeau, qui a été accompagnée par une main tendue aux réfugiés syriens, le nombre de demandes de parrainages privés a explosé à travers le pays. Forte de la plus grande communauté syrienne au Canada, le Québec est au coeur de cet élan d'hospitalité.  Au 31 décembre 2016, le Québec a accueilli 7431 réfugiés syriens, soit 131 de plus que la cible établie par le gouvernement provincial.

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C'est bien qu'ils prennent une pause pour pouvoir s'occuper des dossiers mais en même temps c'est plate pour les réfugiés qui devront attendre des années avant de pouvoir arriver..

 

Puis aussi faudrait qu'ils s'occupent déjà des réfugiés qui sont ici avant d'encombrer encore plus les systèmes. Comme par exemple ici :

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1008858/enseignants-debordes-afflux-refugies-syriens

 

Il y a un problème de gestion et $$$ j'imagine..

 

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Il y a 15 heures, Automne a dit :

C'est bien qu'ils prennent une pause pour pouvoir s'occuper des dossiers mais en même temps c'est plate pour les réfugiés qui devront attendre des années avant de pouvoir arriver..

 

Puis aussi faudrait qu'ils s'occupent déjà des réfugiés qui sont ici avant d'encombrer encore plus les systèmes. Comme par exemple ici :

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1008858/enseignants-debordes-afflux-refugies-syriens

 

Il y a un problème de gestion et $$$ j'imagine..

 

En fait pas vraiment. Nous en sommes maintenant à la phase d'intégration comme tel, puisque la première cohorte a terminé sa francisation. Cependant, les symptômes conséquents au vécu de guerre commencent à se manifester, ce qui est tout à fait normal. Tant que la personne est dans "l'agir", il y a une phase de déni. Lorsque des sentiments comme la stabilité et la sécurité sont installés et assimilés ( un toit en sécurité, cessation de fonctionnement en mode "survie" quant à l'eau et la nourriture, etc.) bref lorsque la besoins primaires sont comblés, certains faits reviennent en mémoire, le cerveau qui produit de la sérotonine continue d'en produire ce qui cause des états comme l'hyper vigilance, les cauchemars et autres manifestations.

Nous devons donc nous employer maintenant à accompagner ces personnes dans leurs démarches d'emploi tout en leur assurant un support pour les personnes vivant des deuils traumatiques. C'est la raison pour laquelle le programme est en suspend et c'est tout à fait logique (en tout cas pour les intervenants de terrain!) Il ne sert à rien de recevoir des réfugiés à pleine porte si il n'y a pas de continuités de démarches telles que: recherche d'emploi, cours d'appoints pour professionnels, arrimage général avec le Québec ce qui inclus des visites en régions.... et c'est exactement ce que nous commençons à faire présentement. Il fallait attendre que leur période de francisation se termine! 

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il y a 48 minutes, cartesienne1 a dit :

En fait pas vraiment. Nous en sommes maintenant à la phase d'intégration comme tel, puisque la première cohorte a terminé sa francisation. Cependant, les symptômes conséquents au vécu de guerre commencent à se manifester, ce qui est tout à fait normal. Tant que la personne est dans "l'agir", il y a une phase de déni. Lorsque des sentiments comme la stabilité et la sécurité sont installés et assimilés ( un toit en sécurité, cessation de fonctionnement en mode "survie" quant à l'eau et la nourriture, etc.) bref lorsque la besoins primaires sont comblés, certains faits reviennent en mémoire, le cerveau qui produit de la sérotonine continue d'en produire ce qui cause des états comme l'hyper vigilance, les cauchemars et autres manifestations.

Nous devons donc nous employer maintenant à accompagner ces personnes dans leurs démarches d'emploi tout en leur assurant un support pour les personnes vivant des deuils traumatiques. C'est la raison pour laquelle le programme est en suspend et c'est tout à fait logique (en tout cas pour les intervenants de terrain!) Il ne sert à rien de recevoir des réfugiés à pleine porte si il n'y a pas de continuités de démarches telles que: recherche d'emploi, cours d'appoints pour professionnels, arrimage général avec le Québec ce qui inclus des visites en régions.... et c'est exactement ce que nous commençons à faire présentement. Il fallait attendre que leur période de francisation se termine! 

 

Le gouvernement fait quelque chose pour les aider avec les SPPT  ou d'autres troubles? Je me demande s'ils peuvent fournir alors que le gouvernement a déjà du mal à offrir des services de santé mentale pour les gens non réfugiés..

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Il y a 2 heures, Automne a dit :

 

Le gouvernement fait quelque chose pour les aider avec les SPPT  ou d'autres troubles? Je me demande s'ils peuvent fournir alors que le gouvernement a déjà du mal à offrir des services de santé mentale pour les gens non réfugiés..

En fait, les personnes "gravement atteintes" ne sont pas si nombreuses que cela. Le Canada ne s'est pas donné un programme "ouvert à tous" et les personnes réfugiées sont rencontrées sur place, dans les camps de la Croix-Rouge ou du Croissant Rouge. Ceux et celles qui manifestent des deuils complexes, conséquence des nombreuses pertes vécues dans un contexte de guerre sont rencontrées par des spécialistes oeuvrant dans des ressources spécifiques et celle-ci existent depuis plus de 20 ans pour la plupart. Déjà, avec les "boat peoples" le Canada a dû mettre en place un ensemble de structures spécifiques pour les civils vivant des traumatismes de guerre. Ce sont les même organismes qui travaillent sur des sujets aussi complexes que la traite des femmes, les viols multiples (Rwanda par exemple), etc.

Pour les personnes aptes au travail mais qui éprouvent quand même quelques difficultés, des professionnels qualifiés dans le domaine du deuil de guerre travaillent en parallèle avec les conseillers en emploi.

 

À ce titre, votre "humble servante" :) a été mandaté par la Croix-Rouge afin d'offrir un support à la ressource où je travaille....Mon mandat est effectif depuis hier.....Ce qui ne m'empêche en rien de me pointer sur le site si je peux aider une personne en processus d'immigration!

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