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Récit de mon immigration canadienne avec un bref retour en France


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J'ai débarqué à Montréal le 16 Octobre 2014 avec deux valises de 23 kg, un permis de travail temporaire et l'envie de découvrir le Canada et plus précisément le Québec et avec l'intention de m'y installer. Je dis bien l'intention car je n'étais jamais venu auparavant au Canada donc tout une expérience pour ma part et une possibilité que cela ne me plaise pas.
Durant mes études d'infirmier à Paris, je lorgnais déjà sur le Québec. J'avais assisté à des réunions d'informations, avec à chaque fois l'envie de m'installer là-bas. On y vantait la qualité de vie, la sécurité, de meilleurs salaires, une société plus ouverte, plus accueillante, plus tolérante et la vie francophone en Amérique du Nord.

Trois ans plus tard à travailler en tant qu'infirmier ou du moins â être exploité en tant qu'infirmier, à essayer de survivre à Paris avec un salaire d'infirmier, à enchaîner les jours et les nuits, à travailler en clinique en parallèle pour gagner plus, à enchainer les heures supplémentaires, 84 heures par semaines des fois, à payer encore plus d'impôts, je prends ma décision de quitter la France.  De plus, vu le climat social en France, la montée de la xénophobie en lien avec une crise économique, mon envie de vivre mon orientation sexuelle, de l'insécurité grandissante, il était temps d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs.

Après 6 belles années à Paris, je m'envole vers le Canada. L'arrivée s'est très bien passée, les démarches très faciles à accomplir ce qui me changent sans vous mentir de la lourdeur administrative française. Je passe mon premier hiver avec un mois de Février rude, voire très rude avec une expérience du moins 38 degrés ressentis.lol.
Je n'ai eu aucune misère à m'intégrer, je me refais assez rapidement un cercle d'amis composé majoritairement sans le vouloir de Français mais aussi de quelques Québécois. J'ai trouvé mon appartement dans Hochelaga-Maisonneuve avant même d'avoir atterri à Montréal. Je commence mon stage d'intégration imposé par l'Ordre des Infirmiers et Infirmières du Québec, c'est là que je découvre ce racket qu'est cet Ordre.lol. Le stage d'intégration est un peu une douche froide car c'était comme si je redevenais étudiant. Pendant un mois et demi à peu près, je suis supervisé par un autre infirmier. Quand je dis supervisé, tout ce que je fais, toutes les médicaments per os, intraveineux, toutes les notes rédigées, tout est validé par l'infirmier qui m'encadre. Après réflexion, ce n'est pas plus mal car il y a tellement de différences  entre le système français et québécois notamment au niveau des actes et des responsabilités, des termes, de la fonction du personnel.

Après 4 mois de stage, j'obtiens le droit de travailler en tant qu'infirmier où je le désire. Ce droit, je le paye 450 dollars chaque année. J'obtiens un poste aux soins intensifs pédiatriques. Puis là, j'ai de nouveau droit à une formation de deux mois. C'est un peu de nouveau la douche froide car je me sens de nouveau limité au niveau des actes et des responsabilités. Moi qui avais pour habitude de m'occuper pendant 3 ans d'enfants ayant des cardiopathies, je n'ai pas eu le droit de les prendre en charge ici tant que je n'avais pas suivi la formation de 2 jours dispensées dans mon unité. N'ayant fait que de la cardio pédiatrique en France, cela me permet de découvrir les autres spécialités et d'élargir mon champ de compétences.
Les mois passent et ne ressemblent pas. Je fais mon cheminement tranquillement, je rebâtis ma vie, je me mets en couple avec un canadien, je gagne très bien ma vie grâce aux primes de soins critiques et aux primes de nuits. Entre-temps, j'obtiens mon CSQ en Novembre 2015, mon dossier fédéral RP est envoyé fin Janvier 2016.
Puis en Février 2016 , me pogne un gros coup de blues, ma famille me manque, mes amis me manquent, mes anciens collègues et mon ancien travail me manquent, Paris me manque, la culture française me manque, mes soirées parisiennes me manquent. Je ne suis pas rentré depuis mon arrivée en 2014 et je ressens le manque de rentrer me ressourcer. Après une semaine passée avec tous les gens que j'aime, me revoilà content de rentrer à la maison, à Montréal. Je poursuis ma vie tranquillement. Après un an aux soins intensifs, j'ai enfin droit à la formation de chirurgie cardiaque pédiatrique, formation qui dure 2 jours. En ce qui me concerne, c'est du déjà vu et je n'apprends pas grand chose de nouveau.
En Mai, je manque un événement religieux durant lequel on avait pour habitude se réunir avec ma famille, un petit coup de blues me pogne de nouveau mais je remonte la pente. Au fur et à mesure des mois, certains de mes amis infirmiers français décident de rentrer définitivement en France et me revoilà de nouveau en pleine réflexion quant à mon avenir au Québec.
Les raisons pour lesquelles j'étais rentré en Février 2016 sont de nouveaux présentes. 
Après réflexion, je décide de démissionner le 29 Juillet 2016 et de rentrer à Paris définitivement le 10 Août 2016.

Le 12 Août 2016, j'ai RDV avec la DRH de l'hôpital Necker pour signer ce que je pensais être un retour anticipé de disponibilité. En fait, j'allais passer un entretien. Premier choc, j'avais oublié les entretiens avec les DRH françaises. En l'espace de dix secondes, j'ai perdu mon sourire. J'ai à faire face à une dame fermée, froide, qui me fait passer un entretien avec calculs de doses alors que je ne m'y attendais pas....

- Deuxième choc, réouvrir mes droits à la Sécurité Sociale... Je vous passe le sketch, administration digne de celle d'un roman de Kafka.

- Troisième choc, la visite médicale de l'hôpital avec une infirmière complètement cinglée avec qui je me suis chicaner. Welcome home!!!

- Quatrième choc: la reprise du travail au sein du service dans lequel j'exerçais: méchant changements d'équipe, je ne connaissais  plus grand monde à part les anciens mais il y a tellement eu de turn over que j'avais l'impression d'être nouveau.lol En quittant le service, nous tournions à 9 infirmiers de jour, 9 infirmiers de nuit. En revenant, nous étions 6 pour la même charge de travail plus ou moins. Je vous laisse imaginer l'état du personnel paramédical. Pour comparaison, au Québec, on pouvait être jusqu'à 17/18 infirmiers la nuit...
 Le ratio infirmier/patient était du 1 pour 1 quand l'enfant était intubé, deux quand les enfants étaient extubés. Sur certains malades, nous étions 2 infirmiers: quand il y avait de l'hémofiltration(=PrismaFlex), ou quand l'enfant était sous Assistance circulatoire(=ECMO). En France, je pouvais avoir jusqu'à deux enfants intubés ou un seul quand il y avait de l'hémofiltration(=PrismaFlex), ou quand l'enfant était sous Assistance circulatoire(=ECMO). En gros, méchante drop de personnel.
Au Québec, on a des inhalos qui s'occupent de tout ce qui est respiratoire, on a des Assistants Infirmiers Chefs(AIC) qui s'occupent de la répartition des malades, de la gestion des entrants et des sortants et qui t'aident, des commis jour et nuit qui s'occupent du côté administratif, des pharmaciens qui valident les prescriptions médicales, des physios, des diététiciennes. En gros, il y a du monde.
En France, on est beaucoup moins nombreux, certaines de ces professions n'existent pas. En tant qu'infirmier, tu fais tout, tu es beaucoup plus autonome, tu es seul avec les AS. Le week-end, tu joues à la secrétaire, tu joues à la cadre, certaines fois tu joues au médecin.Tu as beaucoup plus de responsabilités, tu fais beaucoup plus d'actes mais il n'y a pas le salaire qui va avec et surtout il y a beaucoup plus de glissements de tâches. Si tu les acceptes, à tes risques et périls, surtout si cela va jusqu'au tribunal. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir 3 ans. Au Québec, tout est carré. Tu fais les actes pour lesquels tu as le diplôme et pour lesquels, tu as eu la formation. C'est sûr que quand tu viens de France, tu te sens mains et poings liés mais finalement. c'est beaucoup plus secure. Après je ne dis pas qu'un système est meilleur que l'autre mais celui du Québec est plus sécuritaire.

- Cinquième choc: les codes sociaux français. J'adore la France, c'est mon pays, Paris c'est ma ville de coeur mais j'ai vraiment eu de la misère à m'acclimater de nouveau à ma société. Le service client est vraiment merdique en général. Le rapport est plus facile au premier abord au Canada. 

- Sixième choc: la famille et les amis. C'est l'fun, tu revois tout le monde mais tu as comme l'impression que les gens ont avancé, ont fait leur cheminement et que toi, tu as été mis de côté involontairement car tu vivais de l'autre côté de l'Atlantique. Tu as l'impression d'être en dehors de tout ça.

- Septième choc: laisser sa douce moitié canadienne et te rendre compte que c'est beaucoup plus dur que ce que tu pensais.

Cela m'a pris un retour en France pour faire ma réflexion, profiter de mes amis et de ma famille, voyager pour pas cher, savoir où je voulais vivre. J'aime la France, j'aime ce que m'a donné ma mère patrie, j'aime sa culture, sa gastronomie. J'adore Paris, je me sentais bien à me promener dans cette magnifique ville, j'adore la visiter. Je suis tellement fier d'être Français.

Cependant, rien ne m'a retenu et dès octobre 2016, je savais que je voulais revenir. Et ce fut chose faite le 02 Janvier 2017 avec un nouveau statut:celui de résident permanent. Désormais, je peux faire ce que je veux: changer de métier quand je serai tanné d'être infirmier, reprendre des études, changer d'employeur. Et cette liberté, elle est juste inestimable pour ma part.
J'ai retrouvé ma job icitte, ma douce moitié, mes amis, mon mode de vie. J'ai retrouvé ma vie.
Aujourd'hui, je suis content d'être là, je n'ai plus aucune interrogation. Je vis au jour le jour et je n'ai plus envie de me prendre la tête. Peut-être qu'un jour, je reviendrai ou peut-être que j'irai vivre ailleurs mais pour l'instant, c'est au Canada que je suis et je m'y sens bien. Carpediem et Advienne que pourra.
Voilà c'était un récit de mon immigration. C'est mon ressenti, ce sont mes impressions et cela ne concerne que moi.

 

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J'ai débarqué à Montréal le 16 Octobre 2014 avec deux valises de 23 kg, un permis de travail temporaire et l'envie de découvrir le Canada et plus précisément le Québec et avec l'intention de m'y installer. Je dis bien l'intention car je n'étais jamais venu auparavant au Canada donc tout une expérience pour ma part et une possibilité que cela ne me plaise pas.
Durant mes études d'infirmier à Paris, je lorgnais déjà sur le Québec. J'avais assisté à des réunions d'informations, avec à chaque fois l'envie de m'installer là-bas. On y vantait la qualité de vie, la sécurité, de meilleurs salaires, une société plus ouverte, plus accueillante, plus tolérante et la vie francophone en Amérique du Nord.
Trois ans plus tard à travailler en tant qu'infirmier ou du moins â être exploité en tant qu'infirmier, à essayer de survivre à Paris avec un salaire d'infirmier, à enchaîner les jours et les nuits, à travailler en clinique en parallèle pour gagner plus, à enchainer les heures supplémentaires, 84 heures par semaines des fois, à payer encore plus d'impôts, je prends ma décision de quitter la France.  De plus, vu le climat social en France, la montée de la xénophobie en lien avec une crise économique, mon envie de vivre mon orientation sexuelle, de l'insécurité grandissante, il était temps d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs.

Après 6 belles années à Paris, je m'envole vers le Canada. L'arrivée s'est très bien passée, les démarches très faciles à accomplir ce qui me changent sans vous mentir de la lourdeur administrative française. Je passe mon premier hiver avec un mois de Février rude, voire très rude avec une expérience du moins 38 degrés ressentis.lol.
Je n'ai eu aucune misère à m'intégrer, je me refais assez rapidement un cercle d'amis composé majoritairement sans le vouloir de Français mais aussi de quelques Québécois. J'ai trouvé mon appartement dans Hochelaga-Maisonneuve avant même d'avoir atterri à Montréal. Je commence mon stage d'intégration imposé par l'Ordre des Infirmiers et Infirmières du Québec, c'est là que je découvre ce racket qu'est cet Ordre.lol. Le stage d'intégration est un peu une douche froide car c'était comme si je redevenais étudiant. Pendant un mois et demi à peu près, je suis supervisé par un autre infirmier. Quand je dis supervisé, tout ce que je fais, toutes les médicaments per os, intraveineux, toutes les notes rédigées, tout est validé par l'infirmier qui m'encadre. Après réflexion, ce n'est pas plus mal car il y a tellement de différences  entre le système français et québécois notamment au niveau des actes et des responsabilités, des termes, de la fonction du personnel.

Après 4 mois de stage, j'obtiens le droit de travailler en tant qu'infirmier où je le désire. Ce droit, je le paye 450 dollars chaque année. J'obtiens un poste aux soins intensifs pédiatriques. Puis là, j'ai de nouveau droit à une formation de deux mois. C'est un peu de nouveau la douche froide car je me sens de nouveau limité au niveau des actes et des responsabilités. Moi qui avais pour habitude de m'occuper pendant 3 ans d'enfants ayant des cardiopathies, je n'ai pas eu le droit de les prendre en charge ici tant que je n'avais pas suivi la formation de 2 jours dispensées dans mon unité. N'ayant fait que de la cardio pédiatrique en France, cela me permet de découvrir les autres spécialités et d'élargir mon champ de compétences.
Les mois passent et ne ressemblent pas. Je fais mon cheminement tranquillement, je rebâtis ma vie, je me mets en couple avec un canadien, je gagne très bien ma vie grâce aux primes de soins critiques et aux primes de nuits. Entre-temps, j'obtiens mon CSQ en Novembre 2015, mon dossier fédéral RP est envoyé fin Janvier 2016.
Puis en Février 2016 , me pogne un gros coup de blues, ma famille me manque, mes amis me manquent, mes anciens collègues et mon ancien travail me manquent, Paris me manque, la culture française me manque, mes soirées parisiennes me manquent. Je ne suis pas rentré depuis mon arrivée en 2014 et je ressens le manque de rentrer me ressourcer. Après une semaine passée avec tous les gens que j'aime, me revoilà content de rentrer à la maison, à Montréal. Je poursuis ma vie tranquillement. Après un an aux soins intensifs, j'ai enfin droit à la formation de chirurgie cardiaque pédiatrique, formation qui dure 2 jours. En ce qui me concerne, c'est du déjà vu et je n'apprends pas grand chose de nouveau.
En Mai, je manque un événement religieux durant lequel on avait pour habitude se réunir avec ma famille, un petit coup de blues me pogne de nouveau mais je remonte la pente. Au fur et à mesure des mois, certains de mes amis infirmiers français décident de rentrer définitivement en France et me revoilà de nouveau en pleine réflexion quant à mon avenir au Québec.
Les raisons pour lesquelles j'étais rentré en Février 2016 sont de nouveaux présentes. 
Après réflexion, je décide de démissionner le 29 Juillet 2016 et de rentrer à Paris définitivement le 10 Août 2016.

Le 12 Août 2016, j'ai RDV avec la DRH de l'hôpital Necker pour signer ce que je pensais être un retour anticipé de disponibilité. En fait, j'allais passer un entretien. Premier choc, j'avais oublié les entretiens avec les DRH françaises. En l'espace de dix secondes, j'ai perdu mon sourire. J'ai à faire face à une dame fermée, froide, qui me fait passer un entretien avec calculs de doses alors que je ne m'y attendais pas....

- Deuxième choc, réouvrir mes droits à la Sécurité Sociale... Je vous passe le sketch, administration digne de celle d'un roman de Kafka.

- Troisième choc, la visite médicale de l'hôpital avec une infirmière complètement cinglée avec qui je me suis chicaner. Welcome home!!!

- Quatrième choc: la reprise du travail au sein du service dans lequel j'exerçais: méchant changements d'équipe, je ne connaissais  plus grand monde à part les anciens mais il y a tellement eu de turn over que j'avais l'impression d'être nouveau.lol En quittant le service, nous tournions à 9 infirmiers de jour, 9 infirmiers de nuit. En revenant, nous étions 6 pour la même charge de travail plus ou moins. Je vous laisse imaginer l'état du personnel paramédical. Pour comparaison, au Québec, on pouvait être jusqu'à 17/18 infirmiers la nuit...
 Le ratio infirmier/patient était du 1 pour 1 quand l'enfant était intubé, deux quand les enfants étaient extubés. Sur certains malades, nous étions 2 infirmiers: quand il y avait de l'hémofiltration(=PrismaFlex), ou quand l'enfant était sous Assistance circulatoire(=ECMO). En France, je pouvais avoir jusqu'à deux enfants intubés ou un seul quand il y avait de l'hémofiltration(=PrismaFlex), ou quand l'enfant était sous Assistance circulatoire(=ECMO). En gros, méchante drop de personnel.
Au Québec, on a des inhalos qui s'occupent de tout ce qui est respiratoire, on a des Assistants Infirmiers Chefs(AIC) qui s'occupent de la répartition des malades, de la gestion des entrants et des sortants et qui t'aident, des commis jour et nuit qui s'occupent du côté administratif, des pharmaciens qui valident les prescriptions médicales, des physios, des diététiciennes. En gros, il y a du monde.
En France, on est beaucoup moins nombreux, certaines de ces professions n'existent pas. En tant qu'infirmier, tu fais tout, tu es beaucoup plus autonome, tu es seul avec les AS. Le week-end, tu joues à la secrétaire, tu joues à la cadre, certaines fois tu joues au médecin.Tu as beaucoup plus de responsabilités, tu fais beaucoup plus d'actes mais il n'y a pas le salaire qui va avec et surtout il y a beaucoup plus de glissements de tâches. Si tu les acceptes, à tes risques et périls, surtout si cela va jusqu'au tribunal. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir 3 ans. Au Québec, tout est carré. Tu fais les actes pour lesquels tu as le diplôme et pour lesquels, tu as eu la formation. C'est sûr que quand tu viens de France, tu te sens mains et poings liés mais finalement. c'est beaucoup plus secure. Après je ne dis pas qu'un système est meilleur que l'autre mais celui du Québec est plus sécuritaire.

- Cinquième choc: les codes sociaux français. J'adore la France, c'est mon pays, Paris c'est ma ville de coeur mais j'ai vraiment eu de la misère à m'acclimater de nouveau à ma société. Le service client est vraiment merdique en général. Le rapport est plus facile au premier abord au Canada. 

- Sixième choc: la famille et les amis. C'est l'fun, tu revois tout le monde mais tu as comme l'impression que les gens ont avancé, ont fait leur cheminement et que toi, tu as été mis de côté involontairement car tu vivais de l'autre côté de l'Atlantique. Tu as l'impression d'être en dehors de tout ça.

- Septième choc: laisser sa douce moitié canadienne et te rendre compte que c'est beaucoup plus dur que ce que tu pensais.

Cela m'a pris un retour en France pour faire ma réflexion, profiter de mes amis et de ma famille, voyager pour pas cher, savoir où je voulais vivre. J'aime la France, j'aime ce que m'a donné ma mère patrie, j'aime sa culture, sa gastronomie. J'adore Paris, je me sentais bien à me promener dans cette magnifique ville, j'adore la visiter. Je suis tellement fier d'être Français.

Cependant, rien ne m'a retenu et dès octobre 2016, je savais que je voulais revenir. Et ce fut chose faite le 02 Janvier 2017 avec un nouveau statut:celui de résident permanent. Désormais, je peux faire ce que je veux: changer de métier quand je serai tanné d'être infirmier, reprendre des études, changer d'employeur. Et cette liberté, elle est juste inestimable pour ma part.
J'ai retrouvé ma job icitte, ma douce moitié, mes amis, mon mode de vie. J'ai retrouvé ma vie.
Aujourd'hui, je suis content d'être là, je n'ai plus aucune interrogation. Je vis au jour le jour et je n'ai plus envie de me prendre la tête. Peut-être qu'un jour, je reviendrai ou peut-être que j'irai vivre ailleurs mais pour l'instant, c'est au Canada que je suis et je m'y sens bien. Carpediem et Advienne que pourra.
Voilà c'était un récit de mon immigration. C'est mon ressenti, ce sont mes impressions et cela ne concerne que moi.

 

Ahahahaha!!!!! Ça saurait si on pouvait se faire de la tune en tant qu'infirmier dans un pays:-)
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J'ai débarqué à Montréal le 16 Octobre 2014 avec deux valises de 23 kg, un permis de travail temporaire et l'envie de découvrir le Canada et plus précisément le Québec et avec l'intention de m'y installer. Je dis bien l'intention car je n'étais jamais venu auparavant au Canada donc tout une expérience pour ma part et une possibilité que cela ne me plaise pas.
Durant mes études d'infirmier à Paris, je lorgnais déjà sur le Québec. J'avais assisté à des réunions d'informations, avec à chaque fois l'envie de m'installer là-bas. On y vantait la qualité de vie, la sécurité, de meilleurs salaires, une société plus ouverte, plus accueillante, plus tolérante et la vie francophone en Amérique du Nord.
Trois ans plus tard à travailler en tant qu'infirmier ou du moins â être exploité en tant qu'infirmier, à essayer de survivre à Paris avec un salaire d'infirmier, à enchaîner les jours et les nuits, à travailler en clinique en parallèle pour gagner plus, à enchainer les heures supplémentaires, 84 heures par semaines des fois, à payer encore plus d'impôts, je prends ma décision de quitter la France.  De plus, vu le climat social en France, la montée de la xénophobie en lien avec une crise économique, mon envie de vivre mon orientation sexuelle, de l'insécurité grandissante, il était temps d'aller voir si l'herbe était plus verte ailleurs.

Après 6 belles années à Paris, je m'envole vers le Canada. L'arrivée s'est très bien passée, les démarches très faciles à accomplir ce qui me changent sans vous mentir de la lourdeur administrative française. Je passe mon premier hiver avec un mois de Février rude, voire très rude avec une expérience du moins 38 degrés ressentis.lol.
Je n'ai eu aucune misère à m'intégrer, je me refais assez rapidement un cercle d'amis composé majoritairement sans le vouloir de Français mais aussi de quelques Québécois. J'ai trouvé mon appartement dans Hochelaga-Maisonneuve avant même d'avoir atterri à Montréal. Je commence mon stage d'intégration imposé par l'Ordre des Infirmiers et Infirmières du Québec, c'est là que je découvre ce racket qu'est cet Ordre.lol. Le stage d'intégration est un peu une douche froide car c'était comme si je redevenais étudiant. Pendant un mois et demi à peu près, je suis supervisé par un autre infirmier. Quand je dis supervisé, tout ce que je fais, toutes les médicaments per os, intraveineux, toutes les notes rédigées, tout est validé par l'infirmier qui m'encadre. Après réflexion, ce n'est pas plus mal car il y a tellement de différences  entre le système français et québécois notamment au niveau des actes et des responsabilités, des termes, de la fonction du personnel.

Après 4 mois de stage, j'obtiens le droit de travailler en tant qu'infirmier où je le désire. Ce droit, je le paye 450 dollars chaque année. J'obtiens un poste aux soins intensifs pédiatriques. Puis là, j'ai de nouveau droit à une formation de deux mois. C'est un peu de nouveau la douche froide car je me sens de nouveau limité au niveau des actes et des responsabilités. Moi qui avais pour habitude de m'occuper pendant 3 ans d'enfants ayant des cardiopathies, je n'ai pas eu le droit de les prendre en charge ici tant que je n'avais pas suivi la formation de 2 jours dispensées dans mon unité. N'ayant fait que de la cardio pédiatrique en France, cela me permet de découvrir les autres spécialités et d'élargir mon champ de compétences.
Les mois passent et ne ressemblent pas. Je fais mon cheminement tranquillement, je rebâtis ma vie, je me mets en couple avec un canadien, je gagne très bien ma vie grâce aux primes de soins critiques et aux primes de nuits. Entre-temps, j'obtiens mon CSQ en Novembre 2015, mon dossier fédéral RP est envoyé fin Janvier 2016.
Puis en Février 2016 , me pogne un gros coup de blues, ma famille me manque, mes amis me manquent, mes anciens collègues et mon ancien travail me manquent, Paris me manque, la culture française me manque, mes soirées parisiennes me manquent. Je ne suis pas rentré depuis mon arrivée en 2014 et je ressens le manque de rentrer me ressourcer. Après une semaine passée avec tous les gens que j'aime, me revoilà content de rentrer à la maison, à Montréal. Je poursuis ma vie tranquillement. Après un an aux soins intensifs, j'ai enfin droit à la formation de chirurgie cardiaque pédiatrique, formation qui dure 2 jours. En ce qui me concerne, c'est du déjà vu et je n'apprends pas grand chose de nouveau.
En Mai, je manque un événement religieux durant lequel on avait pour habitude se réunir avec ma famille, un petit coup de blues me pogne de nouveau mais je remonte la pente. Au fur et à mesure des mois, certains de mes amis infirmiers français décident de rentrer définitivement en France et me revoilà de nouveau en pleine réflexion quant à mon avenir au Québec.
Les raisons pour lesquelles j'étais rentré en Février 2016 sont de nouveaux présentes. 
Après réflexion, je décide de démissionner le 29 Juillet 2016 et de rentrer à Paris définitivement le 10 Août 2016.

Le 12 Août 2016, j'ai RDV avec la DRH de l'hôpital Necker pour signer ce que je pensais être un retour anticipé de disponibilité. En fait, j'allais passer un entretien. Premier choc, j'avais oublié les entretiens avec les DRH françaises. En l'espace de dix secondes, j'ai perdu mon sourire. J'ai à faire face à une dame fermée, froide, qui me fait passer un entretien avec calculs de doses alors que je ne m'y attendais pas....

- Deuxième choc, réouvrir mes droits à la Sécurité Sociale... Je vous passe le sketch, administration digne de celle d'un roman de Kafka.

- Troisième choc, la visite médicale de l'hôpital avec une infirmière complètement cinglée avec qui je me suis chicaner. Welcome home!!!

- Quatrième choc: la reprise du travail au sein du service dans lequel j'exerçais: méchant changements d'équipe, je ne connaissais  plus grand monde à part les anciens mais il y a tellement eu de turn over que j'avais l'impression d'être nouveau.lol En quittant le service, nous tournions à 9 infirmiers de jour, 9 infirmiers de nuit. En revenant, nous étions 6 pour la même charge de travail plus ou moins. Je vous laisse imaginer l'état du personnel paramédical. Pour comparaison, au Québec, on pouvait être jusqu'à 17/18 infirmiers la nuit...
 Le ratio infirmier/patient était du 1 pour 1 quand l'enfant était intubé, deux quand les enfants étaient extubés. Sur certains malades, nous étions 2 infirmiers: quand il y avait de l'hémofiltration(=PrismaFlex), ou quand l'enfant était sous Assistance circulatoire(=ECMO). En France, je pouvais avoir jusqu'à deux enfants intubés ou un seul quand il y avait de l'hémofiltration(=PrismaFlex), ou quand l'enfant était sous Assistance circulatoire(=ECMO). En gros, méchante drop de personnel.
Au Québec, on a des inhalos qui s'occupent de tout ce qui est respiratoire, on a des Assistants Infirmiers Chefs(AIC) qui s'occupent de la répartition des malades, de la gestion des entrants et des sortants et qui t'aident, des commis jour et nuit qui s'occupent du côté administratif, des pharmaciens qui valident les prescriptions médicales, des physios, des diététiciennes. En gros, il y a du monde.
En France, on est beaucoup moins nombreux, certaines de ces professions n'existent pas. En tant qu'infirmier, tu fais tout, tu es beaucoup plus autonome, tu es seul avec les AS. Le week-end, tu joues à la secrétaire, tu joues à la cadre, certaines fois tu joues au médecin.Tu as beaucoup plus de responsabilités, tu fais beaucoup plus d'actes mais il n'y a pas le salaire qui va avec et surtout il y a beaucoup plus de glissements de tâches. Si tu les acceptes, à tes risques et périls, surtout si cela va jusqu'au tribunal. Je ne sais pas comment j'ai fait pour tenir 3 ans. Au Québec, tout est carré. Tu fais les actes pour lesquels tu as le diplôme et pour lesquels, tu as eu la formation. C'est sûr que quand tu viens de France, tu te sens mains et poings liés mais finalement. c'est beaucoup plus secure. Après je ne dis pas qu'un système est meilleur que l'autre mais celui du Québec est plus sécuritaire.

- Cinquième choc: les codes sociaux français. J'adore la France, c'est mon pays, Paris c'est ma ville de coeur mais j'ai vraiment eu de la misère à m'acclimater de nouveau à ma société. Le service client est vraiment merdique en général. Le rapport est plus facile au premier abord au Canada. 

- Sixième choc: la famille et les amis. C'est l'fun, tu revois tout le monde mais tu as comme l'impression que les gens ont avancé, ont fait leur cheminement et que toi, tu as été mis de côté involontairement car tu vivais de l'autre côté de l'Atlantique. Tu as l'impression d'être en dehors de tout ça.

- Septième choc: laisser sa douce moitié canadienne et te rendre compte que c'est beaucoup plus dur que ce que tu pensais.

Cela m'a pris un retour en France pour faire ma réflexion, profiter de mes amis et de ma famille, voyager pour pas cher, savoir où je voulais vivre. J'aime la France, j'aime ce que m'a donné ma mère patrie, j'aime sa culture, sa gastronomie. J'adore Paris, je me sentais bien à me promener dans cette magnifique ville, j'adore la visiter. Je suis tellement fier d'être Français.

Cependant, rien ne m'a retenu et dès octobre 2016, je savais que je voulais revenir. Et ce fut chose faite le 02 Janvier 2017 avec un nouveau statut:celui de résident permanent. Désormais, je peux faire ce que je veux: changer de métier quand je serai tanné d'être infirmier, reprendre des études, changer d'employeur. Et cette liberté, elle est juste inestimable pour ma part.
J'ai retrouvé ma job icitte, ma douce moitié, mes amis, mon mode de vie. J'ai retrouvé ma vie.
Aujourd'hui, je suis content d'être là, je n'ai plus aucune interrogation. Je vis au jour le jour et je n'ai plus envie de me prendre la tête. Peut-être qu'un jour, je reviendrai ou peut-être que j'irai vivre ailleurs mais pour l'instant, c'est au Canada que je suis et je m'y sens bien. Carpediem et Advienne que pourra.
Voilà c'était un récit de mon immigration. C'est mon ressenti, ce sont mes impressions et cela ne concerne que moi.

 

Ahahahaha!!!!! Ça saurait si on pouvait se faire de la tune en tant qu'infirmier dans un pays:-)
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Beau récit.

 

C'est quoi qui est si "arnaque" avec l'ordre ?

Le prix ? Une fois par année 450 $ ? Pour avoir l'esprit tranquille en cas de poursuite comme les étatsuniens adorent faire ?

 

Cela m'intéresse. Merci

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Beau récit.
 
C'est quoi qui est si "arnaque" avec l'ordre ?
Le prix ? Une fois par année 450 $ ? Pour avoir l'esprit tranquille en cas de poursuite comme les étatsuniens adorent faire ?
 
Cela m'intéresse. Merci

C'est 450$/an juste pour avoir le droit de porter le titre d'infirmier. Cela inclut une assurance professionnelle. La cotisation augmente à chaque année.
Mais bon, l'Ordre est juste là pour protéger le public, pas les infirmiers..
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Il y a 17 heures, Darif75 a dit :


C'est 450$/an juste pour avoir le droit de porter le titre d'infirmier. Cela inclut une assurance professionnelle. La cotisation augmente à chaque année.
Mais bon, l'Ordre est juste là pour protéger le public, pas les infirmiers..

 

Merci.

Protéger le public. Mais si l'infirmier fait une erreur l'ordre n'est plus là ? L'infirmier doit se tourner vers un avocat privé ?

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Merci.

Protéger le public. Mais si l'infirmier fait une erreur l'ordre n'est plus là ? L'infirmier doit se tourner vers un avocat privé ?

Sisi l'Ordre est là mais pas pour toi, ou du moins il est juste là pour t'enfoncer.lol.

Sincèrement, l'Ordre est juste fait pour protéger le public.

Je ne sais pas comment cela se passe en cas de litige et j'espère ne jamais avoir à faire face à un litige.

Je sais juste que la cotisation annuelle inclue l'assurance professionnelle. Si il y a lieu de verser une somme d'argent, c'est sans doute cette assurance qui paye.

Après ,je pense que les hôpitaux ont leurs avocats pour le personnel.

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Il y a 3 heures, trefle a dit :

 

Merci.

Protéger le public. Mais si l'infirmier fait une erreur l'ordre n'est plus là ? L'infirmier doit se tourner vers un avocat privé ?

 

Au contraire, l'ordre publie dans son journal tous les noms des infirmiers ayant commis des délits, comme ça tu es bien repéré partout ensuite... l'ordre est là pour t'enfoncer et pas pour te protéger. L'ordre t'oblige à suivre de la formation payante (de ta poche) sur tes jours de vacances, c'est 20 heures au total, donc ce n'est pas rien. A renouveler chaque année. Tu as l'assurance obligatoire que tu payes de ta poche, mais c'est séparé de l'ordre, tu fais appel à l'assurance si besoin et c'est tout.

 

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Merci pour vos réponses.

Je comprend mieux le désamour dans ce cas et c'est bien triste cette réalité.

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En fait, l'arnaque de l'ordre va plus loin car c'est eux qui choisissent notre assurance professionnelle. Assurance qui fournira l'avocat à l'infirmière pour la défendre dans le cas d'une plainte liée à une faute professionnel. Comme cela l'OIIQ s'assure que l'infirmiere est couverte par une assurance professionnelle. L'OIIQ défendra le patient ou la famille du patient, s'attaquera à l'inf en cas de conduite qui ne respecte pas le code professionnel.  Alors oui cela fâche de payer en 2017, 450 $ (en  un seul versement) a l'oiiq dont les formations peuvent coûter jusqu'à plus de 200 $/formation dont les sujets ne correspondent pas forcément aux domaines où nous exerçons. Un ordre qui dit exister pour protéger les patients MAIS qui laissent ces même patients être soigné par des infirmières en temps supplémentaires obligatoires. Temps supplémentaires obligatoires sont présent dans tous les CISSS et dans  tous les services. Actuellement la prise en charge des patients est plus lourdes, nous sommes déjà épuisés par nos heures régulières alors lorsque notre employeur arrive en brandissant  un temps supplémentaire obligatoire 20 mn avant qu'on finisse en ne tenant pas compte de nos familles, de notre état de santé ... nous sommes découragées par cet ordre qui fait défaut dans son rôle de protectorat de la population. 

Modifié par mayafrance
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L'oiiq agit comme une assurance pour le patient, la famille du patient ou les employeurs. En fait l'infirmière paie l'assurance des patients plus la sienne. Ca finit par être une assurance contre une assurance. Celle qui perd doit payer les frais de l'autre. Je vous laisse deviner celles qui gagne la plupart du temps ...,=> OIIQ

Modifié par mayafrance
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Il y a 4 heures, Hei a dit :

 

Donc si j'ai bien compris vous êtes obligés de cotiser à un organisme qui pourrait se retourner contre vous en cas de litige. 

 

Ça me dépasse ça mais j'ai souvent constaté ici qu'il fallait payer pour pouvoir travailler.

 

Et votre syndicat à quoi il sert ?

 

 

En fait, on cotise à l'Ordre juste pour avoir le droit de porter le titre d'infirmier. lol
Mais effectivement, en cas de litige, l'Ordre peut se retourner contre nous.
Nos syndicats nous servent surtout pour ce qui concerne nos conditions de travail.

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  • 2 weeks later...
  • 2 weeks later...

Merci pour ton témoignage :)

 

Au fur et à mesure que je le lisais et que j'arrivais vers la fin je me disais : " j'espère qu'il va repartir au Québec ..." 

Je suis contente que tu aies trouvé ta place et que tes manques aient été comblés.

Tes questions étaient légitimes et aujourd'hui tu as eu tes réponses ;)

 

Maintenant tu sembles savoir où tu dois être et avec qui, même si rien n'est fixe dans la vie et que demain peut t'amener vers un autre ailleurs tout aussi riche ^_^

 

Je te souhaite le meilleur à venir et surtout d'être heureux là où tu es.

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