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Montréal : ville sanctuaire pour les sans-papiers


Automne

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Publié le 20 février 2017 à 12h20 | Mis à jour le 20 février 2017 à 16h44

 

Montréal adopte le statut de «ville sanctuaire», Québec interpellé

Maintenant que les élus montréalais ont adopté à l'unanimité la déclaration pour faire de Montréal une ville sanctuaire pour les sans-papiers, le maire Denis Coderre appelle le gouvernement québécois à lui emboîter le pas.

 

 

 

 

 

 

Le conseil municipal de Montréal a entériné à l'unanimité cet après-midi la déclaration afin de faire de Montréal une ville sanctuaire, c'est-à-dire où les sans-papiers n'auront pas à craindre d'être déportés s'ils font appel aux services. «C'est un moment historique, ça envoie un message fort», s'est félicité Denis Coderre.

Le maire a souligné que le flot de réfugiés arrivant par la frontière terrestre a explosé depuis le début de l'année. On rapporte en janvier l'interception de 452 personnes, soit 315 de plus qu'à pareille date l'an dernier.

La conseillère indépendante Lorraine Pagé a appuyé la déclaration, mais estimé que la métropole devait aussi faire pression sur Québec pour que l'éducation figure parmi les services assurés aux sans-papiers. Le message a été entendu, a assuré Denis Coderre, qui appelle le gouvernement provincial à imiter Montréal.

«On leur demande d'emboîter le pas. C'est au même titre qu'on a aidé les "boat people" et les réfugiés syriens. La question est qu'est-ce qu'on fait pour ceux qui sont ici depuis 6 ou 7 ans ou les gens sans papier. Il faut régulariser leur situation», a dit le maire.

Projet Montréal aussi a appuyé la motion, mais dit attendre des gestes concrets. «Le but de la déclaration est très noble, mais nous n'avons pas tous les outils nécessaires pour déclarer que la ville est un sanctuaire. Il ne faut pas créer un faux sentiment de sécurité pour des gens vulnérables», a dit Valérie Plante.

Pas assez loin, selon un groupe

La déclaration mise de l'avant par le maire Denis Coderre et appuyée par le parti d'opposition Projet Montréal ne va pas assez loin pour protéger les sans-papiers, selon les groupes qui leur viennent en aide.

Gloria, immigrante latino-américaine sans statut légal, a été détenue, menottée et risque la déportation, après avoir été interceptée par la police pour avoir traversé la rue sur un feu rouge, à Montréal.

«Je ne suis pas une criminelle, mais j'ai été arrêtée, fouillée et emprisonnée, juste pour avoir traversé la rue à un endroit interdit, raconte Gloria. Maintenant, j'ai peur de la police.»

Une «ville sanctuaire» devrait permettre aux immigrants vulnérables sans statut légal de vaquer à leurs occupations sans crainte d'être dénoncés aux autorités de l'immigration et déportés, souligne l'organisme Solidarité sans frontières. Or la déclaration adoptée par les élus de Montréal est insuffisante pour protéger les personnes comme Gloria, qui vit à Montréal depuis sept ans. La femme menue, âgée dans la cinquantaine, a témoigné en portant un masque, pour protéger son identité, ce matin, à la conférence de presse organisée par Solidarité sans frontières et d'autres groupes d'aide aux sans-papiers.

«C'est une déclaration seulement symbolique, vide et limitée, qui est inadéquate pour répondre aux besoins des personnes sans papiers, souligne Rosalind Wong, militante au sein de Solidarité sans frontières. Nous voulons des mesures concrètes et tangibles.»

La première mesure que réclament les groupes de défense des sans-papiers, c'est qu'il n'y ait aucune collaboration entre la police de Montréal et les services frontaliers, pour éviter la déportation des immigrants sans statut qui se font parfois arrêter pour des délits mineurs.

Denis Coderre assure cependant que le titre de «ville sanctuaire» sera suivi d'actions bien concrètes pour aider les personnes sans statut légal. «Il y a un travail qui va se faire avec la sécurité publique pour que ces gens n'aient pas de craintes d'être dénoncés», a-t-il notamment indiqué, au cours d'un point de presse à la suite du vote au conseil municipal. «Mais on envoie aussi un message que ces gens sont des victimes et ont besoin d'aide», a-t-il ajouté, promettant de demander au gouvernement du Québec d'emboîter le pas à Montréal pour que les sans papiers aient accès aux soins de santé et au système d'éducation.

La déclaration entérinée par les élus municipaux affirme l'engagement de la Ville «à assurer la protection et l'accessibilité de ses services à toute personne sans statut légal qui vit sur son territoire, indépendamment de sa condition sociale et de son appartenance ethnique ou religieuse».

La Commission de la sécurité publique devra trouver avec le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) «une approche pour s'assurer qu'une personne sans statut légal dans une position de vulnérabilité puisse avoir accès aux services de sécurité publique municipaux sans risque d'être dénoncée aux autorités d'immigration ou déportée», sauf si cette personne est recherchée pour des infractions criminelles.

L'adoption de la déclaration n'a donc pas pour effet immédiat de protéger les immigrants sans statut, qui seraient 50 000 à Montréal, selon les estimations de Solidarité sans frontières.

http://www.lapresse.ca/actualites/montreal/201702/20/01-5071355-montreal-adopte-le-statut-de-ville-sanctuaire-quebec-interpelle.php

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Vos réactions?

 

Moi je comprend pas trop le principe. On va donner les services comme s'ils étaient résidents permanents sans les dénoncer.Le maire Coderre a dit qu'avec cette façon, ça va permettre de régulariser les sans-papiers pour qu'ils payent les impôts etc.. Mais comment régulariser leur situation si Montréal contacte pas l'immigration..

Puis dans les sans-papiers, surement là dedans que la demande de réfugié n'est pas admissible, il vont tous les accepter quand même maintenant? 

 

 

 

 

 

 

 

Modifié par Automne
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C'est juste un moyen pour Denis l'inutile de se faire mousser au lieu de s'attaquer aux vrais problèmes de sa ville.

 

Après, que le SPVM ou les services municipaux fassent autre chose que la chasse aux clandestins, c'est pas une si mauvaise idée. Tant que ça veut pas dire qu'on n'empêche pas les services douaniers de le faire.

 

Par contre, je suis absolument opposé à l'idée d'une régularisation massive des sans-papiers. Trop simple sinon. Certains galèrent des années pour suivre les démarches officielles et avoir un statut légal et il suffirait de venir par en arrière pour avoir les mêmes droits? Pas d'accord pantoute.

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il y a 22 minutes, crazy_marty a dit :

C'est juste un moyen pour Denis l'inutile de se faire mousser au lieu de s'attaquer aux vrais problèmes de sa ville.

 

 

...et probablement de montrer son majeur à Trump (qui par ailleurs le mérite bien).

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il y a 34 minutes, crazy_marty a dit :

C'est juste un moyen pour Denis l'inutile de se faire mousser au lieu de s'attaquer aux vrais problèmes de sa ville.

 

Après, que le SPVM ou les services municipaux fassent autre chose que la chasse aux clandestins, c'est pas une si mauvaise idée. Tant que ça veut pas dire qu'on n'empêche pas les services douaniers de le faire.

 

Par contre, je suis absolument opposé à l'idée d'une régularisation massive des sans-papiers. Trop simple sinon. Certains galèrent des années pour suivre les démarches officielles et avoir un statut légal et il suffirait de venir par en arrière pour avoir les mêmes droits? Pas d'accord pantoute.

Même s'il doit y avoir des situations dramatiques, c'est un problème à gérer et à ne surtout pas laisser filer, sinon on voit bien l'Europe et ses temps de réactions, bref un sujet sans fin...

Par contre, si vous pouvez me montrer le chemin, c'est à étudier après presque 4 ans de prospections et 2 ans de papiers pour avoir ce statut de RP et plus être bloqué en non-résident et ses limites d'investissements, ou tout simplement pouvoir reprendre une vie normale.

Vous avez surtout un système d'immigration qui est comme il est mais que je trouve vraiment plus que pas trop mal fait et même bien, malgré tout ce qui se passe, changements, évolutions etc....

C'est comme un trésor à bien surveiller et à faire respecter sinon, ça peut être un début de la fin des haricots.

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Il y a 1 heure, crazy_marty a dit :

C'est juste un moyen pour Denis l'inutile de se faire mousser au lieu de s'attaquer aux vrais problèmes de sa ville.

 

Après, que le SPVM ou les services municipaux fassent autre chose que la chasse aux clandestins, c'est pas une si mauvaise idée. Tant que ça veut pas dire qu'on n'empêche pas les services douaniers de le faire.

 

Par contre, je suis absolument opposé à l'idée d'une régularisation massive des sans-papiers. Trop simple sinon. Certains galèrent des années pour suivre les démarches officielles et avoir un statut légal et il suffirait de venir par en arrière pour avoir les mêmes droits? Pas d'accord pantoute.

 

De toute façon Montréal n'a aucun pouvoir en la matière. 

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Il y a 2 heures, Automne a dit :

Vos réactions?

 

Moi je comprend pas trop le principe. On va donner les services comme s'ils étaient résidents permanents sans les dénoncer.Le maire Coderre a dit qu'avec cette façon, ça va permettre de régulariser les sans-papiers pour qu'ils payent les impôts etc.. Mais comment régulariser leur situation si Montréal contacte pas l'immigration..

Puis dans les sans-papiers, surement là dedans que la demande de réfugié n'est pas admissible, il vont tous les accepter quand même maintenant? 

 

 

Et s'ils ne travaillent pas pour des raisons diverses ou évidentes comme la sacro-sainte maîtrise du français, comment vont-ils payer leurs impôts? À moins que, venant des USA, ils maitrisent parfaitement l'anglais? Bravo la défense de la Francophonie!

Et s'ils arrivent à payer des impôts, c'est qu'ils ont trouvé à travailler. Ils vont être contents les étudiants qui ont besoin de travailler pour payer leurs études et les immigrants réguliers tout frais arrivés qui doivent trouver n'importe quelle job à tout prix en attendant. 

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Comment travailler sans papier? Il faut un NAS, obtenu soit avec la RP soit CAQ ou autres, y a truc que je pige pas. Je suis d'accord sur le faite que le processus est assez sélectif pour ne pas avoir une Marrée humaine qui serait difficile à absorbés et engendrerait bcp de problèmes divers et variés.
Si j'arrive en avions avec toute ma famille, soit disant en vacances...et que je reste en demandant de réglé mon statut... Oui nos familles sont con, ça peut justifier ma demande pour rester? Lol

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il y a 3 minutes, jlstef a dit :

Comment travailler sans papier? Il faut un NAS, obtenu soit avec la RP soit CAQ ou autres, y a truc que je pige pas. Je suis d'accord sur le faite que le processus est assez sélectif pour ne pas avoir une Marrée humaine qui serait difficile à absorbés et engendrerait bcp de problèmes divers et variés.
Si j'arrive en avions avec toute ma famille, soit disant en vacances...et que je reste en demandant de réglé mon statut... Oui nos familles sont con, ça peut justifier ma demande pour rester? Lol

 

tu connais pas le travail au noir?

 

Travailler sans papiers, ça existe. Il suffit de trouver l'employeur crosseur qui va engager un sans papiers. Il va pouvoir l'exploiter, le menacer de le dénoncer s'il fait pas ce qu'on lui demande. Si l'employé se blesse ou bien s'il perd son travail, il n'a rien. Pas de chômage, pas d'aides..

 

 

 

 

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il y a 11 minutes, jlstef a dit :

On parle de payer des impôts.... Donc pas de travail au black

 

Ils en payent pas non plus..

C'est pour ça que je comprend pas Coderre quand il dit a ça ce matin à la TV. Je vois pas en quoi ça va régulariser le status de ces gens là pour qu'ils puissent payer des impôts plus tard..

 

Là ça va juste protéger ces gens là de se faire déporter mais concrètement ça va pas leur donner la RP ou bien une carte RAMQ ou un NAS pour travailler légalement. 

 

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il y a 56 minutes, Kweli a dit :

 

De toute façon Montréal n'a aucun pouvoir en la matière. 

 

Tout à fait.

 

Mais c'était plus en réaction à la suite de l'article et aux demandes des différentes associations.

 

En fait je trouve l'article assez mal fait, partout ça parle de "régularisation" simplement parce que la ville se déclare ville sanctuaire, mais concrètement ça a pas rapport. La ville arrête de te dénoncer aux services douaniers, ça veut pas dire que tu vas soudainement avoir un NAS, la RAMQ, une RP...tu restes clandestin pareil. Sauf que le SPVM va plus t'arrêter parce que tu as pas de papier. 

 

Que Denis veuille ultimement avoir plein de nouveaux citoyens payeurs de taxes pour remplir ses nids de poule, payer son futur stade de baseball et verser les salaires de sa grosse masse de conseillers municipaux inutiles, ça fait du sens. Mais comme tu dis, il a absolument aucun pouvoir là dessus (pis heureusement tant qu'à moi). 

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il y a 20 minutes, crazy_marty a dit :

partout ça parle de "régularisation" simplement parce que la ville se déclare ville sanctuaire, mais concrètement ça a pas rapport

 

Il l'a dit plusieurs fois ce matin . Il parle de régulariser, de soigner, de scolariser, d'en faire des payeurs d'impôts, de plus les faire travailler au noir.. etc.. mais il va faire quoi, donner la RP Montréalaise? le NAS Coderre? 

http://tva.canoe.ca/emissions/salutbonjour/chroniques/detail/coderre-fait-appel-a-la-generosite

Modifié par Automne
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Braaavo Montréal 

Modifié par HopeQuebec
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il y a une heure, Automne a dit :

 

Il l'a dit plusieurs fois ce matin . Il parle de régulariser, de soigner, de scolariser, d'en faire des payeurs d'impôts, de plus les faire travailler au noir.. etc.. mais il va faire quoi, donner la RP Montréalaise? le NAS Coderre? 

http://tva.canoe.ca/emissions/salutbonjour/chroniques/detail/coderre-fait-appel-a-la-generosite

 

 

En gros je crois bien qu'il y a une mauvaise compréhension de beaucoup de gens (incluant le maire) du processus de demande de statut de réfugié. Voici comment cela se passe en gros (vous m'excuserez si je dis des faussetés, je m'inspire des cas que je connais)

 

Étape 1: une personne (ou une famille) entre au Canada, quelle que soit la voie (aérienne, terrestre, peu importe) et indique aux douaniers qu'elle demande le statut de réfugié. 

Étape 2: ces personnes sont conduites vers un hébergement temporaire (à Montréal, c'est surtout au YMCA qu'ils dorment quelques jours). Dans des cas rares, ces personnes peuvent être amenés en détention (gracieuseté du gouvernement Harper)

Étape 3: en 2-3 jours, les personnes enregistrent une demande officielle de statut de réfugié auprès de la Commission des réfugiés. une sorte de tribunal indépendant pour statuer sur leur cas. S'ils ne parlent pas français, ou s'ils ont des difficultés, il y a des gens pour les aider (avocats pro bono, bénévoles, etc.). En même temps, on leur cherche un hébergement à moyen terme (chez des amis, dans un appartement, etc.) 

Étape 4: avant la réforme de Harper, pendant que leur dossier était à l'étude (ce qui pouvait prendre de long mois sinon de longues années), les personnes recevaient aussi un NAS temporaire ainsi qu'un permis fédéral pour se faire soigner (ils ne sont pas admissibles à la RAMQ). Dès lors, ils pouvaient travailler. La réforme Harper a réduit le délai de réponse de la Commission à 45 jours (ou tu es accepté, ou tu es refusé et aussitôt tu es déporté sans possibilité de recours). Je ne me rappelle plus si la réforme est toujours en vigueur, ni si les personnes peuvent avoir un NAS pour juste 45 jours. À vérifier. Il faut aussi se rappeler qu'il y a des listes de pays dont les ressortissants ne sont pas "déportables": la Syrie, la RDC, la Somalie entre autres. Dans ce cas les gens ont un permis de travail. Ils ont juste un peu de difficultés à inscrire les enfants à l'école mais bon ...

Étape 5 : Tu es accepté. Alors, tu obtiens ta RP, ton NAS permanent et tout le tintouin. Prochaine étape: la citoyenneté. 

Étape 6: Tu es refusé et tu fais recours (looooooong).  Quand les recours sont épuisés et que tu n'es pas déportable, tu demandes le statut humanitaire. Alors, rebelotte dans le système, ça peut durer encore des années ...

 

Alors ceux qui pensent que les demandeurs de statut de réfugié ne travaillent pas détrompez-vous. En plus, ils travaillent comme nous, payent des impôts comme nous mais ont zéro avantage social. Ils n'ont pas la carte soleil, ne reçoivent aucune allocation familiale. Et quand leurs enfants sont rendus au cégep, ils payent comme des étrangers, 6 000 $ par session, alors que les nôtres payent 200 $.

 

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il y a 18 minutes, Kweli a dit :

En gros je crois bien qu'il y a une mauvaise compréhension de beaucoup de gens (incluant le maire) du processus de demande de statut de réfugié. Voici comment cela se passe en gros (vous m'excuserez si je dis des faussetés, je m'inspire des cas que je connais)

 

Il a déjà été ministre de l'immigration , j'espère qu'il sait :lol:

Sauf que ça n'a pas de sens ce qu'il disait ce matin..

 

il veut que les sans papiers, ceux qui sont pas en demande de status de réfugié, ne soit pas déportés s'ils se font prendre.. ok.. mais ça ne donne rien de ce qu'il disait :fou4:

 

Comme la dame dans l'article dit : 

«C'est une déclaration seulement symbolique, vide et limitée, qui est inadéquate pour répondre aux besoins des personnes sans papiers, 

 

 

 

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Il y a 17 heures, Kweli a dit :

 

 

En gros je crois bien qu'il y a une mauvaise compréhension de beaucoup de gens (incluant le maire) du processus de demande de statut de réfugié. Voici comment cela se passe en gros (vous m'excuserez si je dis des faussetés, je m'inspire des cas que je connais)

 

Étape 1: une personne (ou une famille) entre au Canada, quelle que soit la voie (aérienne, terrestre, peu importe) et indique aux douaniers qu'elle demande le statut de réfugié. 

Étape 2: ces personnes sont conduites vers un hébergement temporaire (à Montréal, c'est surtout au YMCA qu'ils dorment quelques jours). Dans des cas rares, ces personnes peuvent être amenés en détention (gracieuseté du gouvernement Harper)

Étape 3: en 2-3 jours, les personnes enregistrent une demande officielle de statut de réfugié auprès de la Commission des réfugiés. une sorte de tribunal indépendant pour statuer sur leur cas. S'ils ne parlent pas français, ou s'ils ont des difficultés, il y a des gens pour les aider (avocats pro bono, bénévoles, etc.). En même temps, on leur cherche un hébergement à moyen terme (chez des amis, dans un appartement, etc.) 

Étape 4: avant la réforme de Harper, pendant que leur dossier était à l'étude (ce qui pouvait prendre de long mois sinon de longues années), les personnes recevaient aussi un NAS temporaire ainsi qu'un permis fédéral pour se faire soigner (ils ne sont pas admissibles à la RAMQ). Dès lors, ils pouvaient travailler. La réforme Harper a réduit le délai de réponse de la Commission à 45 jours (ou tu es accepté, ou tu es refusé et aussitôt tu es déporté sans possibilité de recours). Je ne me rappelle plus si la réforme est toujours en vigueur, ni si les personnes peuvent avoir un NAS pour juste 45 jours. À vérifier. Il faut aussi se rappeler qu'il y a des listes de pays dont les ressortissants ne sont pas "déportables": la Syrie, la RDC, la Somalie entre autres. Dans ce cas les gens ont un permis de travail. Ils ont juste un peu de difficultés à inscrire les enfants à l'école mais bon ...

Étape 5 : Tu es accepté. Alors, tu obtiens ta RP, ton NAS permanent et tout le tintouin. Prochaine étape: la citoyenneté. 

Étape 6: Tu es refusé et tu fais recours (looooooong).  Quand les recours sont épuisés et que tu n'es pas déportable, tu demandes le statut humanitaire. Alors, rebelotte dans le système, ça peut durer encore des années ...

 

Alors ceux qui pensent que les demandeurs de statut de réfugié ne travaillent pas détrompez-vous. En plus, ils travaillent comme nous, payent des impôts comme nous mais ont zéro avantage social. Ils n'ont pas la carte soleil, ne reçoivent aucune allocation familiale. Et quand leurs enfants sont rendus au cégep, ils payent comme des étrangers, 6 000 $ par session, alors que les nôtres payent 200 $.

 

 

Effectivement, mais les gens se mêlent, monseigneur Denis le premier d'ailleurs - parce que tu ce que tu cites, c'est uniquement les réfugiés, soit ceux qui en ce moment passent la frontière n'importe comment et se "rabattent" sur le Canada après avoir rêvé des Etats-Unis. Ceux-ci ne sont pas concernés par la mesure de Denis parce que comme tu le dis, ils ont un statut "officiel" pendant le traitement de leur demande.

 

Ce que Denis fait, lui, c'est qu'il offre une ville sanctuaire aux sans-papiers, donc ceux qui ont 0 statut officiel, ou qui ont épuisé tous les recours possibles, sont toujours déportables, mais ont décidé malgré tout de rester. J'ai plus de misère avec ça parce qu'on est en train de dire aux gens qui ne suivent pas les règles que c'est bien correct et qu'on va quand-même les protéger. 

 

Politiquement Denis veut juste ultimement des payeurs de taxes pour les presser comme des citrons et paraître comme King Denis le bien faiseur. Socialement, on est plus humain. Mais légalement et moralement, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne chose "d'encourager" le passage par en arrière et dire que c'est correct.

 

Alors OK, certains sans-papiers viennent de pays où tout le monde peut comprendre que tu veux pas nécessairement retourner, mais certains aussi viennent de pays où ils sont loin d'être en danger de mort et même si les conditions sont pas faciles, ça reste des pays stables et tout à fait adéquats.

 

On est quand-même en train de leur dérouler le tapis rouge, au détriment de ceux qui viennent des mêmes pays et qui eux font les démarches bien correctement et bien patiemment. Indirectement aussi, ça encourage les patrons voyous à les embaucher par dessous la table à des salaires largement plus bas que le marché, aux propriétaires voyous à leur louer des logements hors de prix, là aussi, encore une fois, au détriment de tous ceux qui résident/travaillent/louent ici en toute légalité.

Modifié par crazy_marty
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il y a 6 minutes, crazy_marty a dit :

 

Effectivement, mais les gens se mêlent, monseigneur Denis le premier d'ailleurs - parce que tu ce que tu cites, c'est uniquement les réfugiés, soit ceux qui en ce moment passent la frontière n'importe comment et se "rabattent" sur le Canada après avoir rêvé des Etats-Unis. Ceux-ci ne sont pas concernés par la mesure de Denis parce que comme tu le dis, ils ont un statut "officiel" pendant le traitement de leur demande.

 

Ce que Denis fait, lui, c'est qu'il offre une ville sanctuaire aux sans-papiers, donc ceux qui ont 0 statut officiel, ou qui ont épuisé tous les recours possibles, sont toujours déportables, mais ont décidé malgré tout de rester. J'ai plus de misère avec ça parce qu'on est en train de dire aux gens qui ne suivent pas les règles que c'est bien correct et qu'on va quand-même les protéger. 

 

Politiquement Denis veut juste ultimement des payeurs de taxes pour les presser comme des citrons et paraître comme King Denis le bien faiseur. Socialement, on est plus humain. Mais légalement et moralement, je ne suis pas sûr que ça soit une bonne chose "d'encourager" le passage par en arrière et dire que c'est correct.

 

Alors OK, certains sans-papiers viennent de pays où tout le monde peut comprendre que tu veux pas nécessairement retourner, mais certains aussi viennent de pays où ils sont loin d'être en danger de mort et même si les conditions sont pas faciles, ça reste des pays stables et tout à fait adéquats. On est quand-même en train de leur dérouler le tapis rouge, au détriment de ceux qui viennent des mêmes pays et qui eux font les démarches bien correctement et bien patiemment.  

 

 

Je pense sincèrement que le maire Coderre fait référence à ceux qui traversent ces jours-ci. Dans les faits, les demandeurs de statut de réfugié sont aussi des "sans papiers" puisqu'ils ont un statut temporaire, je dirais même précaire. 

 

La réalité montréalaise est que les gens qui ont épuisé tous les recours, il n'y en a pas tant que ça. Bien des gens l'ignorent, mais le Canada expulse les gens à tour de bras. Quand les personnes sont expulsables, il ne se passe pas un mois avant que l'ASFC débarque à leur porte et leur mette des menottes direction PET. Montréal peut bien décréter tout ce qu'il veut, les lois fédérales ont préséance de toute façon. Et pour les rares personnes qui ne le sont pas (ressortissants de la RDC, Somalie, Syrie, Palestine, etc.), il est logique de leur assurer une vie décente, sans avoir à courir chaque fois qu'ils voient un uniforme ou à vivre dans un appart plein de moisissures par peur de dénoncer le propriétaire aux services publics.

 

Parce que c'est cela, une vie de vrai sans papier : tu n'as pas accès aux services de santé. Tes enfants n'ont pas accès à l'école, à moins qu'un directeur d'école compatissant décide de jouer à la délinquance. Mais si ton enfant se fait intimider, tu n'as aucun recours. Aucun employeur ne peut t'embaucher légalement. Tu es à la merci de n'importe qui, tu peux te faire tabasser et tu ne peux pas appeler la police. Ton proprio peut décider de couper l'électricité chez toi en plein hiver, tu n'as aucun recours. 

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Il y a 3 heures, Kweli a dit :

La réalité montréalaise est que les gens qui ont épuisé tous les recours, il n'y en a pas tant que ça. Bien des gens l'ignorent, mais le Canada expulse les gens à tour de bras. Quand les personnes sont expulsables, il ne se passe pas un mois avant que l'ASFC débarque à leur porte et leur mette des menottes direction PET. Montréal peut bien décréter tout ce qu'il veut, les lois fédérales ont préséance de toute façon.

 

 

OK, mais la charge de travail, c'est qui qui l'assume. Que l'ASFC soit fédérale, je veux bien, mais il y a  bien d'autres intervenants montréalais, québécois qui auraient certainement autre chose à faire qu'avoir ce nouveau dossier sur les bras. 

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il y a 3 minutes, Cherrybee a dit :

 

OK, mais la charge de travail, c'est qui qui l'assume. Que l'ASFC soit fédérale, je veux bien, mais il y a  bien d'autres intervenants montréalais, québécois qui auraient certainement autre chose à faire qu'avoir ce nouveau dossier sur les bras. 

 

Et que proposez-vous comme alternative? 

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