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Libéré grâce aux délais: le meurtrier allégué reste détenu d’ici son expulsion


Automne

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C'est merveilleux.. Au Canada, on égorge sa femme, on s'en cache pas mais on ne subit pas de procès et on est libéré dans son pays d'origine. 

 

 

http://www.journaldemontreal.com/2017/04/10/libere-grace-aux-delais--le-meurtrier-allegue-risque-la-deportation

Le Montréalais accusé de meurtre et libéré en raison des délais judiciaires n’a pas pu profiter de sa liberté

Même s’il a échappé à son procès pour meurtre, le Montréalais qui aurait égorgé sa femme pourrait maintenant rester détenu pendant des années en attendant son expulsion du pays.

 

«Il y a un risque que vous preniez la fuite et le critère de dangerosité s’applique à vous», a statué la commissaire Dianna Tordorf, en ordonnant la détention de Sivaloganathan Thanabalasingham, hier après-midi.

L’homme de 31 ans s’était présenté devant la Commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada [CISR], hier, où il a appris qu’il faisait face à un avis d’expulsion vers son Sri Lanka natal pour grande criminalité.

 

Car même s’il ne subira pas de procès pour le meurtre d’Anuja Baskaran à Ahuntsic en août 2012, il avait déjà écopé d’une peine de prison pour l’avoir battue dans les mois précédant le drame.

La semaine dernière, un juge avait annulé le procès criminel de Thanabalasingham en raison des trop longs délais. Cette décision faisait suite à l’arrêt Jordan de la Cour suprême du Canada, qui fixe à 30 mois le temps d’attente pour un procès devant jury, sauf exception.

 

Pas convaincant

Souriant et l’air décontracté, il n’a pas bronché quand il a appris l’ordre d’expulsion. C’est qu’il veut faire appel de la décision et qu’il pourrait s’écouler jusqu’à quatre ans avant qu’on ne statue sur sa requête.

En attendant, il veut aller vivre chez son frère et sa belle-sœur, à Montréal. Le frère du meurtrier allégué est prêt à verser 55 000 $ de caution, mais la commissaire n’a pas acquiescé à cette demande, surtout en l’absence de la belle-sœur dans la salle d’audience.

«Vous n’avez pas dit que vous n’aviez pas tué votre épouse alors que vous aviez l’occasion de le faire», a ajouté la commissaire en s’adressant directement à Thanabalasingham.

Mme Tordorf a d’ailleurs noté le comportement douteux de l’accusé. Lorsqu’il s’est fait demander avec quelle arme il avait battu sa femme, il aurait répondu «demandez à mon ex-femme» en lâchant un juron.

 

Provocation

Juste avant, le meurtrier allégué avait pourtant tenté de convaincre la CISR qu’il était pacifique, mais en vain.

«Ce n’est pas tous les jours que je suis violent, c’était à cause d’une personne, toujours la même personne, a d’ailleurs commenté Thanabalasingham en référence à la victime de 21 ans. Une seule personne me mettait en colère.»

Il a ensuite ajouté que c’est sa femme qui le provoquait et qu’en cinq ans il n’avait pas été turbulent en détention.

«Avant [le mariage], je menais la belle vie, a-t-il juré. Maintenant, je vais bien, je veux m’acheter une maison, une auto, partir en affaire.»

 

Un regret

Ces déclarations ont fait sourciller la commissaire.

«Il y a un schéma de violence conjugale qui s’est soldée par la mort d’une femme, a-t-elle dit. Pourtant, [Thanabalasingham] dit qu’il n’est pas violent, que c’est arrivé une fois et que c’est OK.»

En trois heures d’audience, Thanabalasingham a quand même montré quelques regrets, mais pas directement pour la mort de sa femme.

«Je me sens mal parce que j’ai passé cinq ans en prison», a-t-il lancé à la commissaire tout en ajoutant avoir commis une «grosse erreur».

Malgré son revers devant la CISR, Thanabalasingham n’a toutefois pas perdu espoir d’être libéré puisqu’il aura droit à une nouvelle audience jeudi.

 

Le parcours de Sivaloganathan Thanabalasingham

  • 2004: Il arrive du Sri Lanka au Cana­da en tant que réfugié
  • 2005: Sa demande d’asile est acceptée
  • 2007: Il devient résident permanent
  • Décembre 2011: Première arrestation pour violence conjugale
  • Janvier 2012: Deuxième arrestation pour violence conjugale
  • Mai 2012: Arrestation pour non-respect des conditions, car il était entré en contact avec sa femme malgré un interdit de la Cour
  • Août 2012: Accusé du meurtre de sa femme
  • Janvier 2013: Condamné à moins de six mois de prison pour les dossiers de violence conjugale et le non-respect des conditions
  • 6 avril 2017: Arrêt des procédures dans le dossier de meurtre
  • 7 avril 2017: Placé en détention en atten­dant sa déportation

 

Que dit exactement l’arrêt Jordan?

http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1004404/arret-jordan-explications-cour-supreme-delais

La Charte des droits et libertés garantit que « tout inculpé a le droit d'être jugé dans un délai raisonnable ».

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C'est drôle comme la charte des droits et libertés s'en fou des victimes par contre..

 

618625-anuja-baskaran.jpg

Modifié par Automne
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  • Habitués

"on égorge sa femme, on s'en cache pas mais on ne subit pas de procès et on est libéré dans son pays d'origine. " Peut être que dans son pays c est permis?

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