La représentante syndicale montre du doigt une charge de travail démesurée, qui pousse à l’épuisement. «Cinq jours, c’est tellement lourd que des professeurs demandent de travailler 20% ou 40%  de tâche en moins, illustre-t-elle. Mais maintenant, on leur refuse, et ça fait en sorte qu’ils finissent par tomber en congé de maladie à temps plein.»
À plusieurs endroits, les listes de suppléance sont carrément vides. «Des enseignants doivent aller remplacer dans la classe de leurs collègues, mais en surplus de leurs tâches à eux, donc ça crée une certaine pression dans l’école», souligne la vice-présidente du Syndicat des enseignants de la région de Laval (SERL), Jennifer Gagnon. Rien, donc, pour aider à diminuer la charge de travail.

Si les enseignants ont des horaires chargés partout, la pénurie de suppléants se fait davantage sentir sur les îles de Montréal et de Laval. «On n’entend pas ça de nos syndicats en Outaouais ou à Granby», rapporte Mme Morel.

La Commission scolaire de Montréal (CSDM) met de son côté les bouchées doubles pour recruter. Juste pour les enseignants, elle a rehaussé ses cibles de recrutement de 25% en vue de la prochaine rentrée. L’ajout de financement de la part de Québec, mais aussi l’augmentation de sa clientèle – environ 1 000 élèves de plus par année – explique en grande partie la révision de ses besoins de main-d’œuvre, qui sont davantage criants en adaptation scolaire, au préscolaire et au primaire.
suite et source: http://journalmetro.com/actualites/montreal/1116613/penurie-denseignants-dans-la-region-metropolitaine/